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https://doi.org/10.11588/diglit.18961#0326
3o8 LIVRE TV. PERSPECTIVE AÉRIENNE.
Pl. 53. 6y5. Soit geb un cercle représentant la terre , hcdf un autre
Fl» l- cercle concentrique au premier, représentant l'enveloppe extérieure
de l'atmosphère, et soit Aa un rayon solaire, qui en se réfractant
dans l'air décrit la courbe aec tangente en e à la terre. Il est clair
que la masse d'air aecd sera éclairée directement par le soleil, et que
chacune de ses molécules renvoyant de la lumière dans tous les sens,
la masse entière aecd fera office de corps lumineux : elle éclairera
donc la partie cghi de l'atmosphère, ainsi que la portion eg du
globe terrestre , pour laquelle le soleil ne sera pas sur l'horison. A
son tour et par un second renvoi de lumière, la partie cghi éclai-
rera des parties de la terre plus éloignées du point e que le point g,
et ainsi de suite , jusqu'à ce que la lumière renvoyée devienne
insensible.
6y6. Cette lumière, que nous nommerons lumière aérienne ou
atmosphérique, parce qu'elle est renvoyée par l'air, est celle dont
on jouit après le coucher ou avant le lever du soleil, et que l'on
* connaît sous les noms de crépuscule et d} aurore (*). Son intensité
est considérable ; car au moment où le soleil passe le soir au-dessous
de l'horison et où nous cessons de recevoir ses rayons directs, nous
ne sentons pas de diminution subite de clarté. Il est vrai qu'alors
les rayons directs ayant traversé Fatmosphère très obliquement, ils
ont perdu beaucoup plus de force qu'ils n'en perdent vers le milieu
du jour en la traversant d'une manière moins oblique : mais il ne
i» ensui t pas moins que la lumière aérienne est à toutes les heures
du jour, même à midi, d'une intensité très remarquable par rap-
port à celle de la lumière directe (**).
677. Cependant les rayons solaires nous arrivant toujours à très
peu de chose près, dans des directions parallèles, tandis que les
(*) La durée du crépuscule n'est pas susceptible d'être exactement déterminée , maïs
-on sait qu'elle augmente à mesure qu'on approche des pôles (713, i.ere note), et
qu'elle est à î'équateur d'environ 27 minutes. C'est cette durée qui sert pour évaluer
la hauteur de l'atmosphère : il en faut conclure que l'épaisseur de la couche d'air qui
nous environne, n'est connue qu'à peu près.
(**) Bougaer a fait des expériences sur ce sujet (Traité d'Optique, page y 5), mais
il n'a pas donné les nombres qui expriment ses résultats-
Pl. 53. 6y5. Soit geb un cercle représentant la terre , hcdf un autre
Fl» l- cercle concentrique au premier, représentant l'enveloppe extérieure
de l'atmosphère, et soit Aa un rayon solaire, qui en se réfractant
dans l'air décrit la courbe aec tangente en e à la terre. Il est clair
que la masse d'air aecd sera éclairée directement par le soleil, et que
chacune de ses molécules renvoyant de la lumière dans tous les sens,
la masse entière aecd fera office de corps lumineux : elle éclairera
donc la partie cghi de l'atmosphère, ainsi que la portion eg du
globe terrestre , pour laquelle le soleil ne sera pas sur l'horison. A
son tour et par un second renvoi de lumière, la partie cghi éclai-
rera des parties de la terre plus éloignées du point e que le point g,
et ainsi de suite , jusqu'à ce que la lumière renvoyée devienne
insensible.
6y6. Cette lumière, que nous nommerons lumière aérienne ou
atmosphérique, parce qu'elle est renvoyée par l'air, est celle dont
on jouit après le coucher ou avant le lever du soleil, et que l'on
* connaît sous les noms de crépuscule et d} aurore (*). Son intensité
est considérable ; car au moment où le soleil passe le soir au-dessous
de l'horison et où nous cessons de recevoir ses rayons directs, nous
ne sentons pas de diminution subite de clarté. Il est vrai qu'alors
les rayons directs ayant traversé Fatmosphère très obliquement, ils
ont perdu beaucoup plus de force qu'ils n'en perdent vers le milieu
du jour en la traversant d'une manière moins oblique : mais il ne
i» ensui t pas moins que la lumière aérienne est à toutes les heures
du jour, même à midi, d'une intensité très remarquable par rap-
port à celle de la lumière directe (**).
677. Cependant les rayons solaires nous arrivant toujours à très
peu de chose près, dans des directions parallèles, tandis que les
(*) La durée du crépuscule n'est pas susceptible d'être exactement déterminée , maïs
-on sait qu'elle augmente à mesure qu'on approche des pôles (713, i.ere note), et
qu'elle est à î'équateur d'environ 27 minutes. C'est cette durée qui sert pour évaluer
la hauteur de l'atmosphère : il en faut conclure que l'épaisseur de la couche d'air qui
nous environne, n'est connue qu'à peu près.
(**) Bougaer a fait des expériences sur ce sujet (Traité d'Optique, page y 5), mais
il n'a pas donné les nombres qui expriment ses résultats-