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Vallée, Louis Léger
Traité De La Science Du Dessin: Contenant La Théorie Générale Des Ombres, La Perspective Linéaire, La Théorie Générale Des Images D'Optique, Et La Perspective Aérienne Appliquée Au Lavis: Pour faire suite À La Géométrie Descriptive (Text) — Paris, 1821

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https://doi.org/10.11588/diglit.18961#0419

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NOTES. 4oi

leurs variations cPécartement sont sensibles , les lignes MN, M'N', qui formaient Pl. 55.
l'angle ND'N', opposé au sommet de A'DA/', ne se verront plus : on n'apper- Fig 7.
cevra au-delà du papier que la partie mB de la ligne AB.

35. Il arrive encore que le fond de l'œil n'étant pas sphérique , les deux pers-
pectives a'db^ afidb, changent de figure quand l'axe optique se meut sur ab ; parce . Fig. 5.
que la surface du tableau de la perspective changeant de position, le point de réunion

D doit varier. Fig. u

Lorsqu'on regarde une ligne parallèle aux fentes , le croisement apparent n'existe
pas , aussi la voit-on toujours simple au-delà de la distance de la vision distincte ,
spi moins avec de bons yeux.

36. Il n'en est pas de même avec des yeux myopes , et pour ces yeux tout ce
gui précède a besoin d'être modifié.

Les yeux myopes , comme on le sait, ont la propriété d'amener le foyer anté-
rieur sur la rétine, pour un point rayonnant beaucoup plus près de l'œil que de
20 centimètres (58o). Supposons qu'un point soit extrêmement rapproché, il aura
son fover en A en arrière de la rétine rt, et pour cette distance , le point rayonnant Fig. 9.
vu par les deux fentes donnera deux petites cordes ( 29, notes ). Supposons qu'un
Çufare point soit à la distance de la vision distincte 5 le foyer antérietvr F sera sur pjw 1G
la rétine rftff et l'image du point rayonnant sera le point F. Enfin supposons qu'un
point soit un peu plus loin que la distance de la vision distincte : le foyer anté-
rieur dans un bon œil, serait en-deçà de la rétine, et pour l'œil suffisamment myope
un tel foyer n'existera pas. En effet, le foyer y des directions des rayons à leur sortie Fig. 11
du cristallin , sera très près de ce corps, c'est-à-dire que l'angle w/'P sera presque
droit. Les couches de l'humeur vitrée auront donc peu d'influence pour courber les
rayons; donc ces rayons au lieu de venir se réunir totalement à l'axe optique, vien-
dront la couper en des points tels que le point a. Ensuite à chaque réfraction, ils
s'approcheront de la normale correspondante , ce qui les éloignera de l'axe optique ,
et leur fera décrire des lignes mari 5 d'où l'on voit qu'ils couperont la rétine suivant
des cercles. Le point rayonnant vu par les deux fentes de l'optomètre , aura donc
encore deux petites cordes pour image 5 donc la droite AB , pour un ceil fort Fig i3
myope, donnera l'impression de deux courbes A'DB', A;/DB", tangentes entre elles
par leurs convexités, à l'endroit D de la vision distincte.

C'est ce qu'ont remarqué les personnes myopes* qui ont bien voulu observer avec
nous, et selon leur rapport la courbure des lignes A'DB', A^DB", était très marquée.

37. D'après cela, on voit que les yeux myopes ne peuvent bien voir qu'à une dis-
tance déterminée : en-deçà et au-delà , les objets deviennent confus sur leurs rétines.

Il n'en est pas ainsi pour les presbytes. Passé la distance de la vision distincte ,
ils perçoivent nettement les objets , seulement les parties déliées ne sont pas apper-
çues, parce qu'elles font sur la rétine, comme dans un bon œil, une impression trop
petite pour être sensible.
 
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