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Saint-Raymond, Edmond: Exposition historique de l'art ancien, [3]: Les grandes collections au Trocadéro. Collections de MM. les barons de Rothschild
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.16911#0117
EXPOSITION HISTORIQUE DE L'ART ANCIEN
LES GRANDES COLLECTIONS
AU TROCADÉRO1
COLLECTIONS DE MM. LES BARONS DE ROTHSCHILD2
(suite et fin.)
faïences.
armi les arts décoratifs, la peinture sur faïence est depuis
longtemps le plus populaire; c'est qu'elle est le plus fécond
et le plus commode ; elle s'applique à une foule d'usages
variés et constants ; elle embellit à peu de frais les poteries
les plus humbles; et comme la matière se prête parfaitement,
par sa blancheur laiteuse et son doux éclat, aux jeux de
l'ornementation et de la couleur, comme les procédés sont
plus simples et plus libres que dans bien d'autres genres, il
n'est pas surprenant qu'après avoir réussi dans la sphère
. „ ,. modeste de la céramique usuelle, elle ait songé à se faire
Lettre de I-. Magmm. 1 o
valoir par elle-même et à créer des objets de luxe dont son
concours faisait tout le prix. Cette marche s'est produite chez toutes les nations qui ont
cultivé la céramique avec succès ; elle est arrivée à son développement le plus complet,
en Italie et en France principalement, sous l'impulsion de la Renaissance. C'est alors
que se sont produits, en dehors de la vaisselle ordinaire, ces décorations brillantes qui
s'incrustaient sur les murs et sur les meubles, ces petits objets de fantaisie demeurés
jusque-là dans un autre domaine, ces piatti di pompa qui n'ont jamais contenu de viandes
ou de fruits, et qui servaient à l'ornement des dressoirs. Les collections de MM. les barons
de Rothschild sont riches en morceaux de ce genre et ceux qui sont exposés donnent
une idée fort étendue des ressources et du mérite des peintres faïenciers du xvic siècle.
Faïences italiennes.
Collection de M. le baron Alphonse de Rothschild. — Les plats dits à reflets
métalliques occupent une place importante et justifiée par la valeur des pièces qui
t. Voir l'Art, 4» année, tome III, page 265, et tome IV, pages } et 2
w
Encadrement de F. Magnini, tiré de l'ouvrage intitulé : « L'Aueusta ducale Easilica dell' Evangelista San Marco.... in Venezia, MDCCLXI. Presso Antonio Zatta».
Tome XV. i j
LES GRANDES COLLECTIONS
AU TROCADÉRO1
COLLECTIONS DE MM. LES BARONS DE ROTHSCHILD2
(suite et fin.)
faïences.
armi les arts décoratifs, la peinture sur faïence est depuis
longtemps le plus populaire; c'est qu'elle est le plus fécond
et le plus commode ; elle s'applique à une foule d'usages
variés et constants ; elle embellit à peu de frais les poteries
les plus humbles; et comme la matière se prête parfaitement,
par sa blancheur laiteuse et son doux éclat, aux jeux de
l'ornementation et de la couleur, comme les procédés sont
plus simples et plus libres que dans bien d'autres genres, il
n'est pas surprenant qu'après avoir réussi dans la sphère
. „ ,. modeste de la céramique usuelle, elle ait songé à se faire
Lettre de I-. Magmm. 1 o
valoir par elle-même et à créer des objets de luxe dont son
concours faisait tout le prix. Cette marche s'est produite chez toutes les nations qui ont
cultivé la céramique avec succès ; elle est arrivée à son développement le plus complet,
en Italie et en France principalement, sous l'impulsion de la Renaissance. C'est alors
que se sont produits, en dehors de la vaisselle ordinaire, ces décorations brillantes qui
s'incrustaient sur les murs et sur les meubles, ces petits objets de fantaisie demeurés
jusque-là dans un autre domaine, ces piatti di pompa qui n'ont jamais contenu de viandes
ou de fruits, et qui servaient à l'ornement des dressoirs. Les collections de MM. les barons
de Rothschild sont riches en morceaux de ce genre et ceux qui sont exposés donnent
une idée fort étendue des ressources et du mérite des peintres faïenciers du xvic siècle.
Faïences italiennes.
Collection de M. le baron Alphonse de Rothschild. — Les plats dits à reflets
métalliques occupent une place importante et justifiée par la valeur des pièces qui
t. Voir l'Art, 4» année, tome III, page 265, et tome IV, pages } et 2
w
Encadrement de F. Magnini, tiré de l'ouvrage intitulé : « L'Aueusta ducale Easilica dell' Evangelista San Marco.... in Venezia, MDCCLXI. Presso Antonio Zatta».
Tome XV. i j