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Bucher, ...: Les écoles d'art à Vienne, [2], les écoles des arts industriels
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.16911#0254
J-ig. 1.
Irise en sgraffite composée et exécutée par Ferdinand Laufberger
au Musée I. et R. Autrichien de Vienne.
LES ÉCOLES D'ART A VIENNE1
ii
L'ÉCOLE DES ARTS INDUSTRIELS
aunitz, ainsi que nous l'a montré l'histoire
de l'Académie des Beaux-Arts de Vienne,
s'est appliqué à procurer à l'industrie
autrichienne le concours d'un grand nombre
de notabilités artistiques, et cela, ne
l'oublions pas, à une époque où non-
seulement les arts techniques n"inspiraient
en général qu'un médiocre intérêt, mais
où l'on ne reconnaissait nullement la
nécessité de l'intervention de l'État dans
le développement artistique des ouvriers.
Dans la période belliqueuse qui s'ouvrit
ensuite, les efforts prévoyants du ministre
de Marie-Thérèse ne recueillirent que
l'oubli, et lorsque l'Institution polytechnique
fut inaugurée à Vienne, en i8if, on y
enseigna surtout les mathématiques, les
sciences naturelles, la technologie et les
matières commerciales. De plus, l'industrie
bénéficiait d'un système fiscal tellement
protectionniste, que, même sans progresser,
elle se trouvait florissante au point de vue
matériel.
Les premières expositions universelles
firent apparaître qu'en Autriche comme
presque partout, le métier s'était complètement séparé de l'art. Et cependant, il est incontestable
que ce pays est plus que tout autre en possession des conditions essentielles à l'épanouissement
fécond des industries artistiques. A l'intérieur des frontières très-étendues de l'empire, on recueille
tous les métaux précieux, à l'exception du platine ; il s'y trouve un choix très-riche d'espèces de
bois, tous les produits naturels que réclament la céramique et la verrerie; en outre, tous les
matériaux nécessaires aux industries textiles, depuis le tissage de la soie jusqu'à la fabrication de
Lettre tirée de l'alphabet de Théodore de Bry.
I. Voir l'Art, 4» année, tome II, page 59.
Irise en sgraffite composée et exécutée par Ferdinand Laufberger
au Musée I. et R. Autrichien de Vienne.
LES ÉCOLES D'ART A VIENNE1
ii
L'ÉCOLE DES ARTS INDUSTRIELS
aunitz, ainsi que nous l'a montré l'histoire
de l'Académie des Beaux-Arts de Vienne,
s'est appliqué à procurer à l'industrie
autrichienne le concours d'un grand nombre
de notabilités artistiques, et cela, ne
l'oublions pas, à une époque où non-
seulement les arts techniques n"inspiraient
en général qu'un médiocre intérêt, mais
où l'on ne reconnaissait nullement la
nécessité de l'intervention de l'État dans
le développement artistique des ouvriers.
Dans la période belliqueuse qui s'ouvrit
ensuite, les efforts prévoyants du ministre
de Marie-Thérèse ne recueillirent que
l'oubli, et lorsque l'Institution polytechnique
fut inaugurée à Vienne, en i8if, on y
enseigna surtout les mathématiques, les
sciences naturelles, la technologie et les
matières commerciales. De plus, l'industrie
bénéficiait d'un système fiscal tellement
protectionniste, que, même sans progresser,
elle se trouvait florissante au point de vue
matériel.
Les premières expositions universelles
firent apparaître qu'en Autriche comme
presque partout, le métier s'était complètement séparé de l'art. Et cependant, il est incontestable
que ce pays est plus que tout autre en possession des conditions essentielles à l'épanouissement
fécond des industries artistiques. A l'intérieur des frontières très-étendues de l'empire, on recueille
tous les métaux précieux, à l'exception du platine ; il s'y trouve un choix très-riche d'espèces de
bois, tous les produits naturels que réclament la céramique et la verrerie; en outre, tous les
matériaux nécessaires aux industries textiles, depuis le tissage de la soie jusqu'à la fabrication de
Lettre tirée de l'alphabet de Théodore de Bry.
I. Voir l'Art, 4» année, tome II, page 59.