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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 4.1878 (Teil 4)

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Leroi, Paul: Le salon de Paris, 1878, [3]: Aquarelles, dessins, gravures et lithographies
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https://doi.org/10.11588/diglit.16911#0328

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286

L'ART.

mention honorable pour son très-joli bois du Marché de Mau-
bettge, de V. Gilbert, publié par l'Art 1.

Édouard BERVEILLER. — Interprète très-heureusement
les dessins de M. Giacomelli.

Louis-Paul-DUMONT. — Le Mariage de Sainte Catherine
d'après Defendente De Ferrari, que l'Art ne tardera pas à faire
paraître avec la suite de la remarquable étude de l'éminent di-
recteur général de la Pinacothèque Royale de Turin, baron
Francesco Gamba, cette œuvre capitale du peintre de Chivasso
était très-difficile à traduire sur bois; M. Dumont s'en est tiré
à son honneur.

Eugène FROMENT. — Marocains en prière d'après
M. Benjamin Constant, —bien, très-bien même, maispapillote
trop comme le modèle.

Auguste JOLIET.— Ses trois'gravures, d'après MM. Chif-
flart et C. Bernier, sont très-brillantes.

Jules-Laurent-Louis LANGEVAL. — Le bas de Villiers,
le soir, d'après M. Yon, a paru avec succès dans l'Art 2.

M. Leveillé est l'auteur d'un bon Portrait d'après Holbein.
— M. Méaulle a supérieurement gravé des Fleurs pour
l'Histoire de Marie-Antoinette de M. de Goncourt ; — M. Puy-
plat a donné dans l'Art3 ses excellents bois du Mont-Saint-
Michel d'après M. Gaucherel ; — M. Robert cherche sans yréus-
sir à imiter le maître entre tous, M. Stéphane Pannemaker, il
abuse des grands blancs et des grands noirs; MM. Bruck-Lajos,.
Faivre et de Coninck ont trouvé un fidèle et habile interprète
en M. Léon Rousseau, et M. Emile Thomas a produit la meil-
leure planche que nous connaissions jusqu'ici d'après VEtat-
major autrichien devant le corps de Marceau par M. J. P. Lau-
rens. Quant à M. S. Pannemaker, il n'y aurait qu'à épuiser pour
lui toutes les formules de l'éloge s'il n'avait exposé que son
prodigieux bois d'après M. Bouguereau : Flore et Zéphire, car
il a littéralement reculé les limites de son art ; c'est tout à fait
hors ligne; mais il a tenu à prouver qu'un artiste de sa haute
valeur n'est pas exempt d'erreur et il nous a montré également
son Portrait de Jeune fille d'après Russell, une absolue erreur.

IV

LITHOGRAPHIE.

Autre erreur! le Paysage avec animaux d'après Troyon que
nous a donné M. Théophile Chauvel. L'excellent artiste à qui
nous devons tant de belles eaux-fortes est l'auteur de non moins
belles lithographies, mais cette fois il est inférieur à lui-même.

Le tableau, il est vrai, est loin, très-loin d'être des meilleurs
du maître et cette erreur picturale ne pouvait que fâcheuse-
ment influencer le lithographe.

Henri FANT1N-LATOUR. — Deux belles lithographies de
peintre inspirées par le Rheingold de Wagner qui compte
l'éminent portraitiste parmi ses fanatiques.

Pjerre-Frédéric LEHNERT. — Des Moutons, brebis et
béliers très-habilement croqués.

Emile-Louis VERNIER. — A obtenu une médaille cent
fois méritée pour son portrait de Monsieur Thiers d'après
Bonnat, planche commandée et publiée par le Journal des Débats,
mais il m'est absolument impossible de m'expliquer la mention
honorable de M. Loutrel.

V

POST-scriptum.

Dans son compte-rendu du Salon, le directeur de l'Art,
notre ami M. Eugène Véron, a signalé les qualités sérieuses
par lesquelles la Sainte Agnès, martyre, de M. Gabriel Ferrier
se distingue des sempiternels produits des grands prix de
Rome. (Voir 4e année, tome III, page 314.) Le jeune artiste
m'inspire bon espoir, je ne le crois pas destiné à être victime
de la Cabanellisation, ce phylloxéra de l'art contemporain,
et je suis heureux que l'Art puisse publier aujourd'hui, comme
pièces à l'appui, quelques-uns des dessins de M. Ferrier,
choisis parmi ses études pour la Sainte Agnès. Si je ne me
trompe, il y a en lui tout ce qu'il faut pour dégager une person-
nalité —-précieuse exception — comme a su le faire M. Bastien-
Lepage, à qui cela n'a pas dû être aisé, étant donné le triste
maître dont il avait subi le délétère enseignement.

Un dernier mot : puisque je viens de parler de nos aqua-
fortistes, laissez-moi vous présenter une artiste qui, pour
n'avoir pas exposé, n'a pas de moindres droits à prendre place
au nombre des élus; nous n'avions pas l'honneur de connaître
M110 Niel; c'est à un des maîtres de la critique que l'Art doit
cette bonne fortune. M. Paul Mantz a écrit à notre cher direc-
teur artistique, M. Léon Gaucherel, un mot tout à fait charmant
que je voudrais pouvoir commettre l'indiscrétion de publier.
Il sollicitait pour Une rue à Gênes l'hospitalité de notre revue ;
la recommandation suffisait pour nous convaincre tous du
mérite de la planche; M. Gaucherel a mis un double empresse-
ment à l'accueillir; elle plaide par elle-même sa cause à souhait.

Paul Leroi.

NOTRE BIBLIOTHÈQUE

CX1X

The Grosvenor Gali.ery illustrated catalogue. Wjnter

exhibition (1877-78) of DrAWINGS BY the old masters, and
water-colour DRAWINGS by deceased artists of the BrITISH
school. WlTH A CR1TICAL introduction by J. CoMYNS CaRR.

London : Librairie de l'Art, i34, New Bond Street; and
Chatto and 11 indus, yS, Piccadilly. Paris, Librairie de
l'Art, A. Ballue, éditeur, 3, Chaussée-d'Aritin. —Price, One
Guinea; 26 fr. 25 c.

Les lecteurs de l'Art ont gardé trop bon souvenir des
articles consacrés par M. Comyns Carr à l'Exposition de dessins
anciens qui a eu lieu à la Grosvenor Gallery* pour qu'il soit

nécessaire de leur en rappeler les merveilles. Le succès qui
paraissait des plus problématiques a été énorme et a décidé Sir
Coutts Lindsay à organiser pour cet hiver une seconde exhibi-
tion de trésors de môme nature. Il faut s'attendre à un résultat
non moins brillant, car l'Angleterre est richissime en dessins des
anciens maîtres. En attendant, le directeur anglais de l'Art.
M. Comyns Carr, qui a prêté le concours le plus actif, le plus
efficace au noble fondateur de la Grosvenor Gallery, s'est atta-
ché à élever un monument commémoratif de cette première et
si utile exposition de chefs-d'œuvre inconnus à la grande majo-
rité des amateurs, tant leurs propriétaires les maintenaient
enfouis, pour la plupart, avec un soin jaloux dans leurs inacces-
sibles portefeuilles. La situation éminente que notre cher colla-
borateur occupe dans la critique anglaise, le désignait entre tous

1 Voir l'Art; y année, tome III, page 86.

2. Voir l'Art, y année, tome II, page 304.

3. Voir les articles publiés dans l'Art, 4' année, tome f, pages 241, 273, et tome II, pages 5 5 l 97

4. Voir l'Art, 4.* année, tome II, page 85.
 
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