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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 4.1878 (Teil 4)

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Le Musée des arts décoratifs, [2]
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Chronique française
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https://doi.org/10.11588/diglit.16911#0140

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120

L'ART.

Oubliée dans nos colonnes mais non dans la caisse de la librairie de l'Art et déjà transmise
au Comité directeur, cette somme porte à 11,5-40 francs le total des souscriptions recueillies
jusqu'ici par l'Art, pour le Musée des Arts décoratifs.

Total de la 8° liste.................Fr. 3,840

Montant des sept premières listes . . ............... 7,550

Oublié sur la 6e liste............. 170

Total général à ce jour.................Fr. 11,540

Nous saisissons cette occasion pour annoncer que le Musée des Arts décoratifs, qui poursuit
activement son installation au pavillon de Flore, organise une exposition générale de tous les plus
parfaits produits de l'art appliqué à l'industrie qui figurent à l'Exposition universelle. On verra
donc réunis au palais des Tuileries, méthodiquement classés, les chefs-d'œuvre les plus indiscutés
de l'art contemporain de l'univers entier.

Cette exposition sera ouverte le 10 novembre, immédiatement après la clôture de celle du
Champ-de-Mars. Déjà les commissaires généraux des nations étrangères ont offert leur concours
au Musée des Arts décoratifs ; les grands fabricants français se sont empressés d'offrir, pour les
exposer, les plus parfaits spécimens de leur fabrication. Beaucoup d'amateurs, qui ont acheté des
objets d'art à l'Exposition universelle, les montreront une dernière fois au public avant d'en prendre
possession définitivement.

C'est là, comme on voit, une magnifique entreprise et qui obtiendra, cela est certain, un
grand succès. Elle contribuera à populariser le Musée des Arts décoratifs, cette patriotique
institution qui est appelée à rendre prochainement à nos ouvriers et à nos fabricants les plus
précieux services. Cette exposition durera probablement cinq ou six semaines.

CHRONIQJJE FRANÇAISE

École dks Beaux-Arts. — Le musée historique. — Tout est
bien qui finit bien. On se rappelle peut-être la description que
nous avions faite, il y a près d'un an, de la chapelle de l'Ecole
où il avait été décidé qu'on installerait un musée historique com-
prenant des moulages précieux, des copies, etc. Ce musée devait
être prêt pour l'ouverture de l'Exposition universelle. Mais que
pèsent les projets des hommes dans la main des architectes! On
vient seulement de procéder à son inauguration, à laquelle assis-
tait M. le ministre de l'instruction publique et des beaux-arts,
accompagné de MM. Eug. Guillaume, Paul Dubois, Langlois de
Neuville, directeur des bâtiments civils, Albert Lenoir, secré-
taire de l'École des Beaux-Arts, et Coquart, architecte de l'École,
à qui revient l'honneur de l'installation vraiment heureuse du
nouveau musée.

Comme dans toutes les visites officielles qui ont lieu à l'École
depuis quelques années, on a beaucoup parlé de l'absolue et
urgente nécessité d'agrandir et d'améliorer les bâtiments. M. Bar-
doux s'est préoccupé des expropriations devenues nécessaires,
notamment de celle de l'hôtel du Mont-de-Piété, qui donnerait
un espace très-suffisant. Nous ne pouvons qu'émettre le souhait
que l'ardente et sérieuse sollicitude du ministre change promp-
tement en réalité les inutiles promesses données à cet égard par
ses prédécesseurs.

Concours semestriel. —Le jugement du concours semestriel,
pour la section de peinture, a été rendu le 25 octobre à l'École.
Trois premières médailles ont été accordées par le jury à
MM. Lorcaille, élève de M. Lehmann ; Doucet, élève de
MM. Lefebvre et Boulanger; Bettanier, élève de M. Lehmann.
L'Académie des Beaux-Arts a tenu, le 19 octobre, sa grande

séance annuelle pour la distribution du prix de Rome. La céré-
monie a été ouverte par l'exécution, à grand orchestre, de la
cantate de M. Alexandre Rousseau, qui a remporté le premier
second grand prix de composition musicale. Le sujet du concours
était la Fille de Jephté de M. Édouard Guinaud. La cantate de
M. Rousseau, œuvre sage et sévère, a reçu du public un excel-
lent accueil.

M. Hébert, président actuel de l'Académie des Beaux-Arts,
a prononcé ensuite une brève allocution, dans laquelle, avec une
profonde émotion, il a rendu hommage à François Bazin, enlevé
par une mort foudroyante, au lendemain même du concours du
prix de Rome. Puis on a procédé à la distribution du prix. Après
la cérémonie, M. le vicomte Henri Delaborde, secrétaire perpé-
tuel de l'Académie des Beaux-Arts, adonné lecture d'une notice
sur la vie et les ouvrages de l'architecte Henri Labrouste, notice
qui, contrairement aux habitudes de l'honorable secrétaire per-
pétuel, a mêlé abondamment le vinaigre de la critique au miel
de l'éloge. La séance s'est terminée par l'exécution de la cantate
de M. Jules Broutin, premier grand prix, élève de M. Victor
Massé, qui a obtenu un très-grand succès.

Rappelons aux intéressés que l'Académie des Beaux-Arts dé-
cernera pour la première fois cette année le prix Rossini, qui est
destiné en partie double à l'auteur d'un poëme lyrique et au
compositeur qui mettra ce poëme en musique. Les manuscrits
ont dû être déposés au secrétariat de l'Institut avant le 20 octobre
1878; le jugement sera rendu le 31 décembre suivant. L'auteur
du poëme recevra 3,000 fr., ainsi que l'auteur de la partition.
L'œuvre couronnée sera exécutée à l'Institut dans le délai de
deux mois.

Le Directeur-Gérant, EUGÈNE VÉRON.
 
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