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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 4.1878 (Teil 4)

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Chronique française
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https://doi.org/10.11588/diglit.16911#0332

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288

L'ART.

Rosebery. M. Carr, profondément froissé d'un acte qui pouvait
le faire soupçonner d'indélicatesse par la noble propriétaire,
voulait d'abord poursuivre la contrefaçon, mais il se souvint du
prodigieux « un certain M. Barker »; il se prit à rire de nou-
veau et de plus belle ; il était désarmé.

Il me vient un scrupule, celui de m'ètre peut-être fort in-
justement montré sévère envers le correspondant de la Chroni-

Celui-ci ne pouvait oublier qu'il est l'un des rédacteurs en
chef de l'Art; aussi a-t-il eu à cœur de témoigner de ses vives
sympathies françaises; il a sollicité, il a obtenu le concours
plusieurs collectionneurs parisiens; nous avons déjà reproduit
le Snyders de M. Charles Pillet 2; aujourd'hui la permission
que nous avons obtenue de fac-similer la séduisante sanguine de
Pater (n° 1055), appartenant à M. Bottollier, n'est pas une moins

que, qui, si je suis bien renseigné, écrit en anglais. Tradutore, enviable faveur. Ce caractère international qu'il s'efforce de

traditore, il n'est pas impossible que ce soit le cas de le dire; il donner aux expositions de la Grosvenor Gallery est une de ces

ne faut en effet pas oublier qu'il s'agit d'un recueil où M. Louis heureuses inspirations familières à M. Carr, ce fanatique pionnier
Gonse a publié cette traduction folichonne de : A Boy Angling, j de tout progrès.

— Un jeune garçon anglais '. „

J * * 6 Louis Decamps.

Revenons au beau catalogue de M. Comyns Carr.

CHRONIQUE FRANÇAISE

M. le marquis Philippe de Chennevières-Pointel, directeur
honoraire des Beaux-Arts, vient de publier deux volumes qu'il
nous a fait l'honneur de nous envoyer. Le premier a pour titre :
Rapport adressé à M. le Ministre de l'Instruction publique, des
Cultes et des Beaux-Arts par M. Ph. de Chennevières, Direc-
teur des Beaux-Arts, depuis le 23 décembre i8y3 jusqu'au 1er
janvier i8j8 3 ; le second : Allocutions prononcées dans
diverses solennités intéressant la Direction des Beaux-Arts
(1874-1878), par Ph. de Chennevières *,

L'ancien directeur des Beaux-Arts après avoir été très-cha-
leureusement accueilli à ses débuts, a fini par être très-vivement
attaqué ; il a non moins vivement ressenti ces attaques et du fond
de sa retraite il se défend. Rien de plus juste.

Nous aurons soin d'examiner ses deux publications avec
toute la sérieuse attention que mérite tout ce qui sort de la
plume d'un tel lettré et nous dirons si son plaidoyer pro domo
est ou non victorieux.

Dès aujourd'hui il est un point que nous tenons à trancher
définitivement : on s'en va répétant à la décharge de M. de
Chennevières que si l'aménagement des salles réservées à la
France pour les Beaux-Arts au Champ-de-Mars, a été plus que
déplorable, la faute en est au seul Commissariat Général
qui a tout bonnement éconduit le Directeur des Beaux-Arts.

Nous faisons la partie belle à M. de Chennevières; nous ne
recherchons pas s'il en a ou non été ainsi; nous admettons
que cela est parfaitement exact et nous lui répondons qu'en ce
cas son devoir strict était de protester publiquement et de
mettre le gouvernement en demeure ou de lui laisser organiser la
section française des Beaux-Arts avec tout l'éclat, avec tout le
goût indispensables, ou d'accepter sa démission motivée. On
eût été unanime dans tous les partis à applaudir à la fermeté
du haut fonctionnaire soucieux à ce degré de la meilleure
gloire nationale.

Ce n'est pas notre faute à nous tous qui l'avons tant défendu
autrefois, si nous avons* été amenés par ses seuls actes, par son
effacement intempestif, — s'il le préfère, — à ne pas lui par-
donner d'avoir laissé battre la France à plates coutures par
l'Angleterre et par l'Allemagne sur le terrain du goût, du com-
fort, de l'élégance déployés dans l'organisation des salons réser-
vés aux Beaux-Arts.

Ajoutons qu'il serait assez difficile, si grande que soit la
bonne volonté qu'on y mette, de rejeter sur le Commissariat
Général l'oubli d'un maître tel que Jules Dupré, le sans-gène
avec lequel étaient placés quelques autres, et l'étrange façon
dont étaient représentés tant d'artistes illustres dont l'école
française déplore la perte.

1. four Un jeune pêcheur à la ligne. Numéro de la Chronique des Arts du iï mai 1875.

2. Voir dans l'Art, 4° année, tome I", page 157, la gravure en fac-similé de Puyplat d'après ce dessin à la plume, rehaussé de sepia.

3. Paris, imprimerie typographique de P. Mouillot, 13, quai Voltaire.

4. Bellcme, imprimerie de E. Ciinoux.

Cul-de-lampe composé et gravé par J. C. Philips, 1737.

Le Directeur-Gérant, EUGÈNE VÉRON.
 
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