QUELQUES VELAZQUEZ
du
MUSÉE DE MADRID1
te-
ll
LES PILEUSES
elazquez, dans son naturalisme, est tellement
différent des grands maîtres du xvne siède,
que Ton n'hésiterait point à lui assigner une
catégorie à part dans l'histoire de la peinture
si toutes les créations qui composent son œuvre
valaient celle que nous allons décrire aujourd'hui.
De tous les peintres du monde il est le seul
qui, par la simple inspiration de son génie,
sans précédents, sans école, sans système, et j fslpH' [
répudiant honnêtement tout parti pris de X : " : À
théorie, toute ficelle d'atelier, soit parvenu à
prendre la réalité sur le fait, si bien que
chacun des tableaux de sa dernière époque
semble un nouvel enfantement de la nature.
Dans le tableau que nous avons sous les
Lettre de fi. Miteffi. yeux, Velazquez n'est pas seulement un peintre;
il est plutôt un magicien. Il faut oublier la
gravure et venir se camper devant cette toile merveilleuse pour comprendre pourquoi
l'homme qui l'a produite est le seul auquel il soit donné, en plein xvii" siècle, et dans
l'Espagne théologique et inquisitoriale des Philippes d'Autriche, d'avoir pour unique but
le réalisme et de professer l'art pour Part, en se soustrayant au canon généralement
observé, à la règle qui était de tourner vers l'enseignement moral et religieux les forces
vivantes de l'imagination. Il n'est pas de bonne gravure — et l'eau-forte de M. Milius en
i- Voir l'Art, 4e année, tome IV, pasc 109.
Encadrement de J. M. Wetss, gravé par M. Marvye.
Tome XV.
du
MUSÉE DE MADRID1
te-
ll
LES PILEUSES
elazquez, dans son naturalisme, est tellement
différent des grands maîtres du xvne siède,
que Ton n'hésiterait point à lui assigner une
catégorie à part dans l'histoire de la peinture
si toutes les créations qui composent son œuvre
valaient celle que nous allons décrire aujourd'hui.
De tous les peintres du monde il est le seul
qui, par la simple inspiration de son génie,
sans précédents, sans école, sans système, et j fslpH' [
répudiant honnêtement tout parti pris de X : " : À
théorie, toute ficelle d'atelier, soit parvenu à
prendre la réalité sur le fait, si bien que
chacun des tableaux de sa dernière époque
semble un nouvel enfantement de la nature.
Dans le tableau que nous avons sous les
Lettre de fi. Miteffi. yeux, Velazquez n'est pas seulement un peintre;
il est plutôt un magicien. Il faut oublier la
gravure et venir se camper devant cette toile merveilleuse pour comprendre pourquoi
l'homme qui l'a produite est le seul auquel il soit donné, en plein xvii" siècle, et dans
l'Espagne théologique et inquisitoriale des Philippes d'Autriche, d'avoir pour unique but
le réalisme et de professer l'art pour Part, en se soustrayant au canon généralement
observé, à la règle qui était de tourner vers l'enseignement moral et religieux les forces
vivantes de l'imagination. Il n'est pas de bonne gravure — et l'eau-forte de M. Milius en
i- Voir l'Art, 4e année, tome IV, pasc 109.
Encadrement de J. M. Wetss, gravé par M. Marvye.
Tome XV.