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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 4.1878 (Teil 4)

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Viollet-le-Duc, Eugène-Emmanuel: Les bâtiments de l'Exposition universelle de 1878, [1], Le Palais du Trocadéro
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https://doi.org/10.11588/diglit.16911#0142

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122 L'ART.

construction économique. Il fallait construire une salle propre à contenir près de j,ooo spectateurs
et dans laquelle l'audition fût bonne, puisque cette salle était plus spécialement affectée à des
concerts. Et tout cela, non point sur un terrain plane, mais au sommet d'un escarpement affouillé
et formant amphithéâtre.

Si le programme était séduisant, les difficultés étaient nombreuses.

Nous savons qu'en matière d'art, celui qui juge ne tient pas compte de ces difficultés, que
l'impression reçue dicte seule le jugement et que l'artiste même ne doit point laisser soupçonner
les luttes qu'il a eu à soutenir, les obstacles qu'il lui a fallu vaincre.

Or, le palais du Trocadéro, dans ses dispositions générales, présente-t-il sur certains points

Fig. 46. — Portion de la coupe de la grande salle du Trocadéro.
Croquis de Viollet-Ie-Duc.

l'apparence d'une construction pénible, hérissée de difficultés? non certes; cette conception est
facile à saisir, le programme est clairement indiqué, et ce que nous aimons à reconnaître dans cet
ensemble, c'est la franchise du parti général. 11 n'est pas possible au spectateur de se méprendre

sur la destination de ses diverses parties. Et peut-être est-ce là ce que la critique reproche.....

inconsciemment, à cette immense construction !

Nous avons été habitués depuis si longtemps à considérer l'architecture monumentale comme
l'art de dissimuler ce qu'elle est destinée à contenir, que nous avons quelque peine à concevoir
un édifice indiquant clairement, à l'extérieur, sa destination. Nos yeux, habitués à être trompés,
s'offensent devant la vérité et lui reprochent tout au moins d'être pauvre.

Quand, dans une ville comme Paris, d'abus en abus, en dépensant des sommes folles, on
 
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