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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 4.1878 (Teil 4)

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Carr, J. Comyns: La saison d'art à Londres, [2]: La Grosvenor Gallery
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https://doi.org/10.11588/diglit.16911#0180

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ij6 L'ART.

dernière. Il a cette année une délicieuse composition, Sir Galahad, et deux grandes allégories,
Tune souriante, Mischief (n° 61), représentant quelque chose comme un Amour mystifié, l'autre
sombre et philosophique, Time and Death, « le Temps et la Mort » (n° 62), appartenant à une
série de peintures dont fait également partie le tableau du Champ-de-Mars, l'Amour et la Mort.
Mais le tableau qui donne la meilleure idée de son art tout d'imagination, est sa petite figure à
mi-corps à'Ophélie (n° ^9).

Parmi divers autres ouvrages qui se rattachent à l'école de l'idéalisme, nous tenons à signaler
la composition classique de Sir Coutts Ludsay, Une Idylle (n° 14), où deux figures habilement
groupées s'encadrent dans un paysage vraiment remarquable par la beauté des lignes et
l'harmonie de la coloration. Nous devons aussi une mention aux envois de M. Strudwick et de
M. Walter Crâne. Si l'espace ne nous faisait pas défaut, nous ne nous bornerions pas à une
simple mention.

Nous ne terminerons pas sans avoir appelé l'attention de nos lecteurs sur les Rivaux de

M. G. H. Boughton (the Ripais, n° 11 y). Le dessin de l'artiste, que nous reproduisons, leur donne
une idée de la composition. Il semble que M. Boughton se soit inspiré d'une scène de l'Assommoir,
de M. Emile Zola. Ces deux carriers, luttant de biceps et de coup d'oeil devant la belle fille
dont ils se disputent les faveurs, rappellent le tournoi des forgerons épris de la Gervaise. Mais
l'analogie est purement fortuite. M. Boughton, en effet, n'a pas songé à illustrer le roman de
l'écrivain français pour en exploiter la vogue. Il a pris son sujet en pleine nature. Il l'a vu,
retenu et rendu avec une remarquable énergie. La scène est exposée avec une franchise qui
touche à la grandeur. Au point de vue de la peinture, ce tableau n'est pas moins intéressant.
On y constate un très-sérieux progrès, au point de vue de l'équilibre des tons et des relations
de valeurs, deux choses importantes dont un grand nombre de peintres anglais ne s'inquiètent
pas assez. Nous classons M. Boughton dans l'école anglaise, quoiqu'il soit de nationalité améri-
caine, et nous n'hésitons pas à dire que, toute question d'école mise à part, son tableau est l'un
des meilleurs, sinon le plus complet en son genre, de cette exposition de la Grosvenor Gallery.

J. Comyns Carr.
 
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