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Madrazo, Pedro de: Quelques Velazquez du musée de Madrid, [2]
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.16911#0224
kj6 L'ART.
Alcazar des rois de la dynastie autrichienne, incendié en 1734. Après la construction du nouveau
palais de Madrid sous les Bourbons, le roi Charles 111 le destina à décorer une des galeries de
ses appartements. Nous terminerons cette légère étude en livrant à la curiosité des amateurs de
notre grand peintre le paragraphe suivant d'une lettre que notre ami regretté W. Bùrger nous
adressait quelques années avant sa mort au sujet d'une prétendue esquisse de cette même
composition.
« Imaginez que nous avons peut-être trouvé une première composition des Fileuses. En
« fouillant chez M. Pereire dans la collection qu'il a achetée à Madrid (Urzaiz), j'ai trouvé une
« toile roulée, qui offre le même sujet avec des changements considérables. La toile et la peinture
« sont du temps, l'exécution superbe, et les variantes aussi belles que le reste. La toile percée
« d'un coup de tromblon proviendrait-elle de quelque château royal ? Est-ce de Velazquez ?
« Vraiment, c'est aussi beau. Et qui aurait osé faire de tels changements dans le chef-d'œuvre ?
<( Je vous donnerai des nouvelles de cela quand nous aurons, avec quelques amis, étudié plus à
« fond l'authenticité. — Vous savez d'ailleurs que Velazquez a souvent fait des esquisses, des
« premières pensées de ses compositions : de ses Ménines par exemple, il y a, en Angleterre-, une
« esquisse en petit, d'une beauté extraordinaire, et dont Sir Charles Eastlake me parlait encore
« récemment. Waagen la cite dans ses Treasures of art. De la Reddition de Breda il y a maintenant
« à Paris une esquisse que vous connaissez peut-être, car elle vient d'Espagne. »
Nous répondîmes à notre savant ami que nous avions très-peu de confiance en toutes
ces prétendues « premières pensées » de Velazquez. Depuis lors nous n'avons rien su de l'étude que
W. Bùrger se proposait de faire, et la chose en est restée là. Le problème posé est pourtant
bien digne d'être résolu, et un jour peut-être nous en soumettrons quelques prémisses aux lecteurs
de VArt.
Je dirai comme mon ami W. Bùrger en avait 3'habitude en pareil cas : C'est à chercher.
Pedro de Madrazo,
Des Académies des Beaux-Arts et d'Histoire de Madrid.
C u l -1) e - l A m p e
Composé par Bachelier et gravé par P. P. Chorlard.
Alcazar des rois de la dynastie autrichienne, incendié en 1734. Après la construction du nouveau
palais de Madrid sous les Bourbons, le roi Charles 111 le destina à décorer une des galeries de
ses appartements. Nous terminerons cette légère étude en livrant à la curiosité des amateurs de
notre grand peintre le paragraphe suivant d'une lettre que notre ami regretté W. Bùrger nous
adressait quelques années avant sa mort au sujet d'une prétendue esquisse de cette même
composition.
« Imaginez que nous avons peut-être trouvé une première composition des Fileuses. En
« fouillant chez M. Pereire dans la collection qu'il a achetée à Madrid (Urzaiz), j'ai trouvé une
« toile roulée, qui offre le même sujet avec des changements considérables. La toile et la peinture
« sont du temps, l'exécution superbe, et les variantes aussi belles que le reste. La toile percée
« d'un coup de tromblon proviendrait-elle de quelque château royal ? Est-ce de Velazquez ?
« Vraiment, c'est aussi beau. Et qui aurait osé faire de tels changements dans le chef-d'œuvre ?
<( Je vous donnerai des nouvelles de cela quand nous aurons, avec quelques amis, étudié plus à
« fond l'authenticité. — Vous savez d'ailleurs que Velazquez a souvent fait des esquisses, des
« premières pensées de ses compositions : de ses Ménines par exemple, il y a, en Angleterre-, une
« esquisse en petit, d'une beauté extraordinaire, et dont Sir Charles Eastlake me parlait encore
« récemment. Waagen la cite dans ses Treasures of art. De la Reddition de Breda il y a maintenant
« à Paris une esquisse que vous connaissez peut-être, car elle vient d'Espagne. »
Nous répondîmes à notre savant ami que nous avions très-peu de confiance en toutes
ces prétendues « premières pensées » de Velazquez. Depuis lors nous n'avons rien su de l'étude que
W. Bùrger se proposait de faire, et la chose en est restée là. Le problème posé est pourtant
bien digne d'être résolu, et un jour peut-être nous en soumettrons quelques prémisses aux lecteurs
de VArt.
Je dirai comme mon ami W. Bùrger en avait 3'habitude en pareil cas : C'est à chercher.
Pedro de Madrazo,
Des Académies des Beaux-Arts et d'Histoire de Madrid.
C u l -1) e - l A m p e
Composé par Bachelier et gravé par P. P. Chorlard.