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Véron, Eugène: Salon de 1885, [4]
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19704#0012
l" V- ^Sss»
D E
18 S 5 '
(fin)
Lorsque, il y a quelques
années, M. Turquet proposa de
supprimer le Salon officiel et de
laisser aux artistes le soin et la
responsabilité de leurs expositions,
c'est chez les artistes mêmes que
cette excellente initiative rencon-
tra la plus vive opposition. Quand
i. Voir l'An, ^f^fâ^t je dis les artistes, j'entends sur-
ir année, tome I» f^m^PHP^ ,
pages 193, 210 -<^â^v^^^C tout es artlstes arrives, ceux qui,
et 233
jusque-là, étaient officiellement
désignés pour constituer les jurys
d'admission et de récompenses.
A les entendre, cette innovation
allait ouvrir toute grande la
porte à la démagogie artistique,
aux anarchistes du ciseau et de
la brosse. C'était livrer l'art aux
fantaisies des toqués, aux revan-
ches des incompris, aux utopies
des révolutionnaires.
On sait ce qu'il est advenu de ces lamenta-
tions prophétiques. Les Cabanel et les Bougue-
reau de toutes catégories qui régentaient l'école
française au nom de l'Académie et de l'Etat
ont continué à la régenter au nom du suffrage sà|
universel. Aux scandales dont on accusait la jp|
protection gouvernementale, les artistes libres |||
ont ajouté des scandales nouveaux que l'on n'au-
rait pas crus possibles. Après un premier tour
de scrutin négatif, auquel ont pris part plus de
quatre cents votants, nous avons vu, cette A
• fil
année, la médaille d'honneur de la peinture A
m
décernée, au second tour de scrutin, par une A
majorité relative de soixante-douze voix. Il a A
suffi que le sixième des artistes qui avaient voté X
s
Encadrement composé et dessiné pour « l'Art » par j. Hahert-Dys.
D E
18 S 5 '
(fin)
Lorsque, il y a quelques
années, M. Turquet proposa de
supprimer le Salon officiel et de
laisser aux artistes le soin et la
responsabilité de leurs expositions,
c'est chez les artistes mêmes que
cette excellente initiative rencon-
tra la plus vive opposition. Quand
i. Voir l'An, ^f^fâ^t je dis les artistes, j'entends sur-
ir année, tome I» f^m^PHP^ ,
pages 193, 210 -<^â^v^^^C tout es artlstes arrives, ceux qui,
et 233
jusque-là, étaient officiellement
désignés pour constituer les jurys
d'admission et de récompenses.
A les entendre, cette innovation
allait ouvrir toute grande la
porte à la démagogie artistique,
aux anarchistes du ciseau et de
la brosse. C'était livrer l'art aux
fantaisies des toqués, aux revan-
ches des incompris, aux utopies
des révolutionnaires.
On sait ce qu'il est advenu de ces lamenta-
tions prophétiques. Les Cabanel et les Bougue-
reau de toutes catégories qui régentaient l'école
française au nom de l'Académie et de l'Etat
ont continué à la régenter au nom du suffrage sà|
universel. Aux scandales dont on accusait la jp|
protection gouvernementale, les artistes libres |||
ont ajouté des scandales nouveaux que l'on n'au-
rait pas crus possibles. Après un premier tour
de scrutin négatif, auquel ont pris part plus de
quatre cents votants, nous avons vu, cette A
• fil
année, la médaille d'honneur de la peinture A
m
décernée, au second tour de scrutin, par une A
majorité relative de soixante-douze voix. Il a A
suffi que le sixième des artistes qui avaient voté X
s
Encadrement composé et dessiné pour « l'Art » par j. Hahert-Dys.