Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

L' art: revue hebdomadaire illustrée — 11.1885 (Teil 2)

DOI Artikel:
Geymüller, Heinrich von: Du Cerceau en Italie
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.19704#0210

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
DU CERCEAU EN ITALIE

Au moment où la question de l'influence italienne sur la Renais-
sance française attire l'attention du public cultivé et forme l'objet de
recherches ardentes de la part de plusieurs savants distingués, le sujet
que nous allons exposer aura peut-être le privilège d'intéresser quelques-
uns des lecteurs de l'Art. Hier à peine, notre savant confrère à la
Société des Antiquaires, M. de Montaiglon, nous montrait Jean Goujon
terminant les dernières années de sa vie en Italie; aujourd'hui, c'est un
autre artiste français, dont le nom n'est guère moins illustre, que nous
allons au contraire voir débuter dans ce pays qui a le privilège de faire
revivre éternellement l'exclamation : Hœc est Italia Diis sacra.

On n'avait jusqu'ici aucune preuve certaine du séjour de Jacques
Androuet Du Cerceau en Italie. Il semble même que l'on ne se soit
pas beaucoup préoccupé de savoir s'il y avait été ou non. M. Callet
père, il est vrai, parle de deux périodes d'exil que Jacques aurait passées
à Turin, à la fin de sa carrière,' et va même jusqu'à le faire mourir dans
Salière. cette vjue t Mais, sans compter que les assertions de cet auteur ne

Estampe de J. A. Du Cerceau „ ... r r n i'

(peut-être d'après Benvenuto cei.ini,. méritent confiance que si elles sont confirmées par celles d autres

écrivains plus judicieux (ce qui n'a nullement lieu dans ce cas-ci), il y
aurait une différence très considérable au point de vue de l'influence exercée, entre un séjour en
Italie au début ou dans la première moitié de la vie d'un artiste, et un séjour à la fin de sa
carrière.

M. Destailleur aussi, et cela est plus important, est enclin à admettre un séjour de Du Cer-
ceau au delà des Alpes. Se basant sur le témoignage d'un écrivain du siècle dernier et sur ses
propres observations, il nous a confirmé à plusieurs reprises l'opinion qu'il avait émise à ce sujet
quand il écrivait : « Le même auteur (d'Argenville2) dit positivement qu'Androuet fut au nombre
des architectes français qui, à la faveur du cardinal d'Armagnac, allèrent en Italie se perfectionner
par l'étude des antiquités; quoique d'Argenville ne cite aucune pièce à l'appui de son assertion,
ce voyage paraît probable, car toutes les premières productions d'Androuet se rapportent aux
monuments antiques restés encore debout à Rome3 ».

De notre côté, le vif intérêt suscité en nous par les œuvres de Jacques Androuet père, dès
que nous les eûmes entrevues, résulta de la conviction produite par elles, que nécessairement

1. Notice historique sur la vie artistique et les ouvrages de quelques architectes français, pages 90 et 97.

2. Vie des fameux architectes, Paris, 1787.

3. Notices sur quelques artistes français, page iS; réimprimi dans le Recueil d'estampes relatives à l'ornementation des apparte-
ments, I, page G.
 
Annotationen