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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 11.1885 (Teil 2)

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Rooses, Max: Pierre-Paul Rubens & Balthasar Moretus
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https://doi.org/10.11588/diglit.19704#0253

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PIERRE-PAUL RUBENS & BALTHASAR MORETUS

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Inutile de présenter au lecteur le premier des deux personnages que nous
mettons en scène. Le second, par contre, n'est pas assez généralement connu pour
qu'il soit superflu de décliner ses titres.

Balthasar Moretus était fils de Jean Mourentorf ou Moretus, et de Martine, la
seconde fille du célèbre imprimeur anversois, Christophe Plantin. Il était le troisième
des douze enfants de ses parents et naquit le 23 juillet 1574. De ses deux frères,
plus âgés que lui, le premier, Gaspar, mourut jeune ; le second, Melchior, entra
clans les ordres. Balthasar fut donc naturellement désigné pour succéder, clans la
direction de l'imprimerie plantinienne, à son père qui, lui-même, l'avait héritée de }||
son beau-père.

Balthasar était un enfant d'un esprit vif et précoce, mais il était affligé d'une
grave infirmité corporelle : il était né paralytique du côté droit. Les travaux séden-
taires seuls pouvant lui convenir, son père le destina de bonne heure à remplir les
fonctions de correcteur dans son atelier. 11 lui fit donner une instruction solide, et
l'enfant débile profita merveilleusement des leçons de ses maîtres. En i5go, lorsqu'il
n'avait que seize ans, il était parvenu en rhétorique et fut le second de sa classe.
Son professeur inscrivit, sur le livre qui lui fut donné en prix, le distique suivant :

,~ïjfjfffl| j Corpore compensant vitium quod cernitur ampla;

Eximii dotes, Balthasar, ingeni.

V./VV ^u m01s d'octobre 1592, il se rendit à l'Université de Louvain pour y suivre

f'Ak/^Si i ^es leÇ°ns ^u fameux Juste Lipse, le grand ami de la maison, qui reporta sur
Balthasar l'affection qui l'attachait, depuis de longues années, au père et au grand-
père du jeune étudiant. Celui-ci resta à Louvain pendant deux années, sauf quelques
mois qu'il alla passer à Dordrecht dans une famille amie de la sienne.

A partir de i5g8, il prit une part active aux affaires de la maison et tenait la
correspondance latine. Privé de l'usage de la main droite, il écrivait de la main
gauche, ce qui n'empêchait point son écriture d'être remarquablement élégante.

Balthasar et Jean, son frère puîné, assistèrent leur père jusqu'à la mort de ce
dernier, qui arriva en 1610.

La veuve de Jean Moretus continua, avec ses deux fils, les affaires de son
mari ; elle les leur céda, le Ier juillet 1614. En 1618, le plus jeune des deux frères
^|| vint à mourir, et, la même année, le survivant s'associa avec un cousin de sa belle-
soeur, nommé Jean Van Meurs. Cette association prit,fin en 162g. A partir de cette
date jusqu'à sa mort, arrivée le 8 juillet 1641, Balthasar Moretus dirigea seul
l'imprimerie plantinienne. Dans les dernières années de sa vie, il se faisait assister
It.Jf'/J de son neveu Balthasar, fils de Jean, qu'il institua son héritier.

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Tome XXXIX. 34
 
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