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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 11.1885 (Teil 2)

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Cérésole, Victor: Alessandro Vittoria, [4]
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https://doi.org/10.11588/diglit.19704#0188

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Projet d'une frise en stuc (deuxième moitié du xvi" siècle), par Alessandro Vittoria.
. Ce dessin fait partie de la collection de M. Michelangëlo Guggenheim, à Venise.

ALESSANDRO VITTORIA'

»

(fin)

Comme portraitiste, Alessandro Vittoria n'eut pas de rivaux à
Venise. Ses bustes en marbre sont toujours grandioses, et ont un
caractère monumental concordant avec l'architecture. L;expression de
ses bustes en terre cuite est plus sommaire, plus rapide, plus per-
sonnelle et caractéristique. Nous avons reproduit les trois bustes en terra
cotta que l'on conserve à la bibliothèque du séminaire.-C'est d'abord celui
du médecin et philosophe Apollonio Massa (1587), qui se trouvait à
l'église délie Convertite à la Giudecca, où ces religieuses, qui avaient
été ses clientes, avaient voulu garder son portrait. (Un buste du même
personnage, également fait par Vittoria, et qui se trouvait à l'église
de San Domenico di Castello, est aujourd'hui à l'Athénée de Venise.) Les
deux autres bustes sont des portraits de deux illustres personnages de la
famille Zeno (dei Frari). L'un porte le nom de l'artiste : alex. Victoria
a. ae. lxv, et on lit sur le piédestal : petrvs zè. Si l'année se rapporte
au sculpteur, ce buste a été fait en i5go; si la date se rapporte au patri-
cien, l'œuvre est de 1585, Pietro Zeno, fils du procurateur Gerolamo,
étant né en i520. L'autre buste ne porte pas de nom, mais doit être de
la même famille et de la même provenance, ayant été donné à la biblio-
thèque du séminaire par la comtesse Chiara Zeno, née comtesse Car-
lotti 2.

J'ai dit plus haut que l'activité artistique des dernières années
de Vittoria se rattache à la chapelle du Rosaire de l'église des
Saints-Jean-et-Paul, qui fut élevée en mémoire de la bataille de
Lépante. Cette grande bataille navale, livrée entre les îles Curso-
laires et la côte grecque, dans le golfe de Lépante, le 7 octobre 1571,
est un événement qui eut un grand retentissement en Europe.
Don Juan d'Autriche, le fils de Charles-Quint, commandant
les forces réunies de Venise, de l'Espagne et du pape, y
anéantit la flotte ottomane. A Venise, la victoire avait été
accueillie avec des transports d'enthousiasme, bien que le
„ . . résultat politique atteint, grâce à la jalousie de Philippe II,

Candélabre en iîronze du xvi' siècle. 1 > 1 a ' li i

(Musco civico Correr, à Venise.) fût presque nul. Aussi le grand-vizir Mahomet-Sokolli dit-il

D'après l'eau-forte de Henri Lefort. quelque temps après à Marc-Antoine Barbaro (de la villa

1. Voir l'Art, 11° année, tome I", page ç.3, et tome II, pages 28, 93 et m.

2. Voir Giannantonio Moschini, la Chiesa délia Sainte, Venezia, 1842.
 
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