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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 11.1885 (Teil 2)

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Berggruen, Oskar: L' oeuvre de Rubens en Autriche, [2], Fable
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https://doi.org/10.11588/diglit.19704#0166

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L'OEUVRE DE RUBENS EN AUTRICHE'

FABLE

^ ^ outks les galeries de Vienne réunies ne pour-

raient pas rivaliser avec le seul Musée du Prado,
if ^l Madrid, Pour ^e nombre de tableaux de Rubens

^Lj/ SÈ^Lj]- appartenant au domaine de la mythologie. Mais,
^^^^^^Êjf^ en revanche, le Musée impérial du Belvédère peut
mî^0*ÊÊÊiÈt se vanter ^e posséder la toile la plus importante
M^^'^^^^P en ce genre : le fameux Sacrifice à Vénus2.

Jtr Un connaisseur de l'œuvre de Rubens, aussi

^K^î^^v distingué même que M. Max Rooses3, a cru pou-

f/Z^w$!twMt$ YOir établir un parallèle entre le Sacrifice à Vénus
\&f\^vCx^^ et 'a Kermesse du Louvre, et devoir disculper le

^(/^S^^^^^^^^^r*^p^N\^^^^*'*s^^^^Ç^ maître en rappelant que Rubens a créé le genre
\^—-^^^^^^^f^ c'es conversati°ns a la mode pour célébrer l'amour

aft&â-i >§nl»!Ïv ^LS^'^rOTvjssr cc comme ^ ^aut 5) ct élégant, et qu'on aurait, par

cons^cIuent5 tort de croire qu'il n'ait connu de
^&>L sv^^^^^^^^^^^]^^w/^' l'amour que le côté sensuel. Est-ce bien une
^^^Èj^y^r^^S^^)}^^^ simple scène bachique? A-t-il simplement voulu
iH^S^—fzZéé^&P^' traduire dans la langue élevée des dieux hellé-

Lettre tirée de T. Orthographia, de Job. Daniel PreUler. niqUeS leS ScèllCS de la KemiCSSC qui parle si

franchement l'idiome du bas peuple flamand ? Selon
nous, Rubens a visé à un but plus digne de son art, et le Sacrifice à Vénus, dans son ajustement
mythologique, n'est pas autre chose qu'une allégorie relative à la force créatrice de la nature.
A l'époque où l'artiste doit avoir produit cette œuvre •— la présence de sa belle et chère Hélène,
encore toute fraîche et juvénile, marque la date — il avait lui-même, quoique quinquagénaire
depuis quelques années, éprouvé cette puissance, et l'idée de lui chanter, à sa manière, un
dithyrambe bien convaincu nous paraît très naturelle. Les odes d'Horace étaient familières au
peintre humaniste; mainte fois, sans doute, il a dû se répéter les vers harmonieux :

........ Car mina non prius

Audita, Musarum sacerdos,
Virginibus puerisque canto.

Et, en effet, son poème du Sacrifice à Vénus n'avait pas été entendu auparavant; jamais sa

1. Voir l'Art, 4» année, tome II, page 153, et tome IV, page 309, ct n« année, tome II, page 123.

2. 11 est presque certain que ce tableau se trouvait dans la collection du duc de Buckingham. L'inventaire de la galerie impériale de
Prague, de 1618, le cite sous le titre Adoratio Vcneris; il a fait le même chemin que les autres tableaux acquis à la suite de la dispersion
des galeries de Charles I" d'Angleterre et du duc de Buckingham. (Catalogue de d'Engerth, tome II, page 389.)

3. Max Rooses, Geschiedenis de Anhverpsche Schilderschool, page 377 : « Wij hebben noodig ons het te herinnern, dat de schilder van
het Venusfeest 00k de Conversatie à la mode, de verheerlijking der hoopsche Uefde, schiep, om von ons de gedachte te iveren, dat hij van het
fachste menschelijk gevoel slechts de grove en lagere fijde kende. »
 
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