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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 11.1885 (Teil 2)

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Cérésole, Victor: Alessandro Vittoria, [4]
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Berggruen, Oskar: L' oeuvre de Rubens en Autriche, [3], Fable, allégories, genre
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https://doi.org/10.11588/diglit.19704#0198

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i74 L'ART.

infructueusement. Nous n'avons pas non plus appliqué une critique rigoureuse aux œuvres que
nous avons mentionnées. Nous tenions avant tout, dans cette étude, à attirer l'attention de nos
lecteurs sur cette vie d'artiste, si différente de celle de nos jours. Dans les arts plastiques, à
Venise, la trace de Vittoria est manifeste. Son influence a-t-elle été heureuse ? Nous n'oserions
l'affirmer. Ce fut un de ces artistes à grand tempérament que rarement on gagne à imiter. Voilà
une des raisons pour lesquelles à Venise, depuis Vittoria jusqu'à la chute de la République, la
sculpture et l'architecture sont en décadence.

Victor Ceresole,

Consul suisse à Venise.

L'OEUVRE DE RUBENS EN AUTRICHE'

FABLE — ALLÉGORIES — GENRE

ransportons-nous maintenant au palais du
prince Liechtenstein. Nous aurons à y admirer
d'abord la splendide composition de Erechtho-
nios trouvé par les filles de Cécrops, dont le
British Muséum conserve une belle étude lavée
à l'encre de Chine, qu'on attribue à Rubens.
Hersé et Aglaure ont ouvert la corbeille con-
trairement à l'ordre de Minerve et regardent
avec curiosité l'enfant aux jambes terminées en
serpents ; Pandrose, la troisième sœur, suivie
d'une vieille servante, s'approche, appelée par
un petit garçon. La composition est des mieux
équilibrées et très harmonieuse dans les sil-
houettes ; les corps des trois jeunes filles,
presque nues, présentent des proportions plus
sveltes et plus élégantes que la plupart des
femmes de Rubens ; la couleur est chaude et
pourtant modérée; le faire extrêmement soigné.
Cette peinture a certainement vu le jour avant

Paul III à l'empereur Charles-Quint, mort en 1542. — Puis à l'église
de Santa Maria Zobenigo le mausolée du procurateur Giulio Conta-
rini de la même famille; —et surtout à l'église de Saint-Sébastien
le buste du procurateur Marc-Antoine Grimani (mort en 1564).

Vittoria écrivit beaucoup moins dans son petit livre pendant
les dernières années de sa vie. Parmi les derniers bustes mentionnés
dans ses notes autographes je trouve en février 1588 le portrait
^buste) du procurateur Vinccnzo Morosini, dans le palais duquel il fait aussi des figures (à Vigilio 22 1/2 ducats pour sa collaboration); —
en 1592, le buste del clarissimo Tiepolo; — en i5g6, celui du procurateur Domenico Duodo, et en i5o,Q, 23 octobre, celui de Montecatino
de Ferrare.

C'est sans aucune réticence que nous nous associons à Vasari qui, dans une de ses observations à brûle-pourpoint, s'écrie :
« Et qu'aucun autre sculpteur ne se vante d'avoir jamais fait en marbre des portraits plus vivants que n'en a fait Alessandro Vittoria,
car en vérité il semble que ce sont des tûtes humaines plutôt pétrifiées que des œuvres travaillées au ciseau! » Et ailleurs nous trouvons
cette prophétie de Vasari de l'an i56y, qui se réalisa à la lettre :

« E perché il Vittoria è giovane e Iavora volontieri, virtuoso, afl'abile, desideroso di acquistare nome e fama ed in somma gentilissimo,
si puo credere che vivendo s'abbia a vedere di lui ogni giorno bellissime opère e degne del suo cognome Vittoria, e che abbia ad essere
eccellentissimo scultore e meritare sopra gli altri la palma. »

1. Voir l'Art, 4e année, tome II, page 153, et tome IV, page 3oç), et 11e année, tome II, pages Iî3 et 144.

Lettre de Théodore de Bry. — Fac-similé d'un dessin de Toussaint.

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