L' art: revue hebdomadaire illustrée (11.1885 (Teil 2))

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VAN DYCK & GONZALES COQUES

AU MUSÉE DE CASSEL

Si Rubens ne figure au musée de Cassel qu'avec
des œuvres secondaires, il n'en est pas de même de
Van Dyck et d'un autre peintre qui, dans les dimensions
restreintes où son talent s'est exercé, offre quelques-
unes des qualités de ce maître et peut, en quelque
sorte, passer pour son diminutif ; nous voulons parler
de Gonzalès Coques. Dans cette galerie de Cassel où
Rembrandt trône en roi, Van Dyck est, après lui, le
mieux représenté. Il n'y compte, il est vrai, que des
portraits, mais nous ne songerons pas à nous en
plaindre. Voici d'abord ceux des frères de Wael, deux
artistes aujourd'hui à peu près oubliés, mais réunis par
Van Dyck — sans doute pendant son séjour à Gênes,
car les deux frères y étaient fixés à ce moment — dans
une de ces charmantes grisailles dont la Pinacothèque
de Munich est si richement pourvue. Puis, le bourg-
mestre Van Leers et sa femme, et un autre ménage,
elui des Snyders, des amis du peintre, dont on ren-
contre en plus d'une collection les sympathiques images.
L'exemplaire de Cassel est certainement vin des meil-
leurs, et la belle gravure de M. Mordant, qui en
traduit si fidèlement toutes les qualités, nous dispense
d'en faire un plus long éloge. Le portrait en pied et de
grandeur naturelle d'un magistrat debout, enveloppé
dans sa robe de satin noir, et celui de sa femme, comme
lui vêtue de noir — une gracieuse créature aux traits
délicats, aux mains aristocratiques et mignonnes —
sont des peintures excellentes, dont nous donnons ici la
reproduction et qui datent certainement de la meilleure
époque du maître.

C'est un véritable chef-d'œuvre que ce portrait
d'un Pensionnaire de la ville de Bruxelles,
Juste de Meerstraten, que

Encadrement composé et dessiné pour « l'Art » par j. Habert-Dys
Tome XXXIX. „r