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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 11.1885 (Teil 2)

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Grand-Carteret, John: Allégories et emblèmes
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Cérésole, Victor: Alessandro Vittoria, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.19704#0107

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leur art symbolique, où tout ce qui touche au métier paraît avoir été frappé d'ostracisme par
suite de je ne sais quels préjugés ridicules.

Ce qui serait intéressant, c'est de voir un éditeur parisien suivre l'exemple que viennent
de nous donner MM. Gerlach et Schenk; ce qui serait à souhaiter, c'est que les artistes français,
quittant un instant les hauteurs sur lesquelles ils croient devoir se placer, fournissent, eux aussi,
des compositions qui permettraient d'établir une comparaison avec les œuvres de leurs confrères
d'outre-Rhin.

En attendant, tous ceux qui s'intéressent à la décoration ornementale ou picturale parcour-
ront avec fruit ce recueil de planches publié avant tout dans un but pratique.

John G rand-C arteret.

ALESSANDRO VITTORIA'

(suite)

église de l'ancien couvent du Saint-Sauveur (San Salvatore) fut reconstruite
dans la première moitié du xvic siècle par Tullio Lombardo, assisté du
vieux Sansovino, qui en acheva l'intérieur vers 1534- Parmi les monuments
hors ligne de cette église se trouve le tombeau du doge François Venier,
érigé par son frère sur les dessins de cet architecte. Réparti en trois inter-
columni, l'espace du milieu contient la statue de ce prince couché sur son
tombeau et vêtu des insignes de son rang (corno et manteau). Dans la
demi-lune de l'arc superposé se trouve la Vierge, ayant sur ses genoux

le Christ mort, adoré par le doge et le prieur
du couvent. Ces superbes figures ont été
exécutées par Vittoria, qui travailla à ce
monument du 3o octobre 1557 au 3o mai 1558.
Nous voyons par son livre de comptes2 qu'il
eut pour collaborateurs de la Pietà Antonio
di messer Piccio et Tommaso de Zara, qui
à la même époque travaillaient pour lui au
monument Contarini, à Padoue, comme nous
l'avons dit précédemment. Le frère du doge,
Giovanni Venier,' paya à Alessandro Vittoria,
pour ladite Pietà, la somme de quatre-vingts
ducats et pour il Doge morto, quarante-cinq
ducats.

Tout en faisant des travaux de plus
longue haleine, notre artiste ne dédaignait
point les plus petites commandes. Il écrit à la date du 21 mars i56o : « Messer Juaniacomo,
architecte dans le quartier de San Cassan, me doit quatre écus pour une tête que je lui ai faite,
placée sur la porte de la maison d'Usper le Boiteux fdel Zoto UsperJ à San Staë (Saint-
Eustache) sur le Grand Canal. » Le 9 avril i56o il se déclare payé par le fait que l'architecte
ou entrepreneur ci-dessus lui a cédé deux blocs de pierre (due pe\\i di pietraz). Cette tête, je

1. Voir l'Art, 11e année, tome i", page q3, et tome ii, page 28.

2. Mss. autogr. cité aux Archives d'État de Venise.

3. « E questo fu per pagamento di la testa suprascrita del Usper. »
 
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