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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 11.1885 (Teil 2)

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Leroi, Paul: La réorganisation des musées de Florence, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.19704#0158

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i38

L'ART.

m'a surtout attiré ; il passe pour être l'œuvre d'un artiste français, Guillaume Le Maître, qui
s'était établi à Florence, où on l'avait surnommé II Gran Maestro di Fircn\c.

BuUCLlhltj

par Gaspero Mola. (Photographie; d'après l'original du Museo Xa^ionale dj Florence, parJMM. Alinari frères.

Le bouclier est en fer repoussé rehaussé de dorure ; l'épisode de Dalila faisant couper les

cheveux de Sanison y est remarquablement reproduit.

(A suivre.) Pau t. Le roi.

NOTRE BIBLIOTHÈQUE

.CCCLXXV

En Campagne. Tableaux et Dessins de A. de Neuville.
Texte de Jules Richard. Paris, Boussod, Valadon et Cic,
successeurs de Goupil et C'°J 9, rue Chaptal, et Ludo-
vic Baschet, 1 25, boulevard Saint-Germain. 1885.

C'est une très heureuse pensée d'avoir popularisé par
cette publication l'œuvre d'un artiste qui, si on peut lui
reprocher d'avoir versé parfois dans l'ornière du chic, a
possédé au plus haut degré le sentiment de l'art vivant et
a su animer sa peinture d'un souffle patriotique que per-
sonne n'a su rendre à ce degré. Uni à sa rare sûreté d'ob-
servation exempte de toute sécheresse, cela contribuera
singulièrement à immortaliser le nom de ce peintre qui
fut un bon citoyen et un très galant homme chaleureuse-
ment aimé, profondément respecté de tous ceux qui eurent
l'enviable fortune d'être de son intimité ou seulement de
l'approcher. Alphonse de Neuville fut et demeurera quel-
qu'un au milieu de cet affaissement presque général dont
on voit atteinte, à la fin de ce siècle, l'école française de
peinture.

M. Jules Richard l'a très bien dit, « ce qu'il faut admi-

rer surtout dans les tableaux de de Neuville, c'est qu'ils ne
vous laissent jamais froid. Ils vous emportent dans le
milieu qu'ils représentent. On est chasseur avec ses chas-
seurs ; on marche, on court, on combat avec eux. Ils vous
racontent leur histoire.

« De Neuville, mieux que personne, connaissait la
guerre des environs de Paris. Il l'avait faite en soldat autant
qu'en artiste. Il en avait parcouru les divers champs de
bataille en homme qui veut bien faire, autant qu'en
homme qui veut tout voir. Nommé avant la guerre
sous-lieutenant dans un bataillon de mobiles parisiens,
il fut, grâce à l'inintelligence électorale, privé de son
grade lorsque la faiblesse du gouverneur Trochu remit
à l'élection la nomination des cadres de la jeune milice.
Mais de Neuville n'était point de ceux qui se rebutent
pour si peu ; le règlement Trochu lui conservait son grade
à la condition qu'il obtînt d'être requis par un état-major.
Il se cramponna et se fit réclamer par le général Caillé,
commandant le secteur de Belleville, et fut employé dans
son état-major comme lieutenant du génie auxiliaire. Il y
rendit des services réels, mais sa joie n'avait pas de bornes
lorsque son chef, un jour de bataille, le désignait pour
 
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