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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 11.1885 (Teil 2)

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Diehl, Charles: Ravenne, [1]: étude d'archéologie byzantine
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Willems, J. B.: La situation du Musée de Cologne, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.19704#0068

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LA SITUATION DU MUSÉE DE COLOGNE. 55

c'est qu'il n'a plus pour se guider les modèles de la statuaire antique. Ce sont là les traditions
qui ont inspiré ces admirables mosaïques qui décorent les basiliques. Sans doute les artistes
byzantins « ont moins de souplesse et de délicatesse, une conception moins facile et moins
vivante du beau; n'importe, ils ont encore appliqué quelques-unes des règles principales de
l'esthétique ancienne, et cela seul suffit pour donner à leurs œuvres une valeur singulière1 ».

Charles Diehl,

(La fin prochainement.) Ancien membre de l'Ecole Française de Rome.

Membre de l'Ecole d'Athènes.

LA SITUATION DU MUSÉE DE COLOGNE

i

Elle est navrante, absolument navrante.
L'argent ne manque pas, tant s'en faut ! Ce que l'on
cherche en vain, et de là tout le mal, c'est un peu de
goût et de savoir parmi les membres qui constituent la
majorité de la Commission directrice. Leur incompétence
n'a d'égale que leur bonne volonté, et celle-ci est incom-
mensurable. Ces messieurs rivalisent avec l'enfer ; tout
comme lui, ils sont, à qui mieux mieux, pavés d'excel-
lentes intentions; on sait ce qui en résulte!

Cette Commission a de plus la malechance d'être
présidée par un des plus éminents financiers de ce temps,
M. Dagobert Oppenheim, homme très instruit et de beau-
coup d'esprit, mais infiniment plus versé dans les opéra-
tions de banque et dans tout ce qui touche à l'organisa-
tion des lignes ferrées que dans la plus infime question
d'art. Pour comble de malheur, le président possède une
volonté de fer que ses aveugles collègues respectent
d'autant plus profondément que, très généreux de carac-
tère, il témoigne sans cesse de sa passion pour le Musée
en l'accablant de ses dons; la quantité, hélas! y remplace
à l'excès la qualité, —■ un tas d'œuvres la plupart
inavouables dans un Musée de sérieuse portée.

Albert von Oppenheim.) — Dessin de Charles E.Wilson. Si M. Dagobert Oppenheim était bien conseillé, —

mais est-il homme à se laisser le moins du monde con-
seiller ? — au lieu de tout le fatras dont sa libéralité encombre le Musée de Cologne, il ne lui
offrirait qu'un ou deux tableaux, mais indiscutablement de tout premier ordre, et la renommée
le rangerait immédiatement et très justement parmi les vrais Mécènes, tandis qu'aujourd'hui ce
donateur, si prodigue cependant, provoque le sourire de tout connaisseur qui a le désagrément
de s arrêter devant ses multiples largesses.

La vérité vraie est que Cologne possède deux connaisseurs réellement hors de pair, deux
collectionneurs passionnés qui n'estiment avec raison que les œuvres de choix, qu'il s'agisse
d'oeuvres d'art ou d'objets de haute curiosité; c'est désigner clairement M. le bourgmestre Thewalt
et M. le baron Albert von Oppenheim.

i. Bayer, Recherclies, page 13 i.
 
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