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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 11.1885 (Teil 2)

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Cérésole, Victor: Alessandro Vittoria, [3]
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https://doi.org/10.11588/diglit.19704#0127

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Fleuron composé et dessiné pour « l'Art » par J. Habert-Dys.

ALESSANDRO VITTORÏA'

(suite)

a grande peste qui éclata à Venise à cette époque et emporta le Titien
n'est sans doute point étrangère au contrat du 25 septembre i5jô que je
trouve dans les archives : « Gontratto per condurre il signor Alessandro
Vittoria e la famiglia da Venezia a Vicenza, giusto le terminazioni del magis-
trato alla sanità-. »
y' Notre artiste profita sans cloute de cette absence pour prendre

ÇkV^fife d'autres commandes en terre ferme, car nous voyons dans ses
,/A3pà notes qu'il fit, pour l'évêque de Brescia, la Foi, la Charité, et,
éL^ pour le tombeau de l'évêque Domenico Bollani, un Christ'% qui

«T" 7\ malheureusement fut détruit en 1708 par la chute d'une tour
fB&jjfâ voisine.

\M II paraît que Vittoria se trouvait à Trente à la fin de 1577.

; ) Son biographe, le comte Benedetto Giovanelli, dit que ce fut son
jÉr dernier séjour dans cette ville, et qu'il était de retour dans son
fS^X pays natal, lorsqu'il apprit l'incendie qui détruisit (le 20 décembre)
I \ une grande partie du Palais Ducal de Venise et s'étendit jusqu'à
la hauteur des ogives du Grand Conseil et de la salle du Scrutin,
catastrophe qui causa la perte de nombreux tableaux de Jean Bellin, du
Titien et du Tintoret, etc. Alessandro fut rappelé à Venise. Il partit
sur-le-champ avec sa famille et fut chargé d'une partie de la reconstruc-
>X J* tion du palais des Doges. C'est lui qui refit en marbre, d'un dessin neuf et
l<p* élégant, l'ornementation pyramidale qui dépasse le toit du palais, et qui
sculpta, en pierre d'Istrie, les statues gigantesques de la Justice, en face de
la Libreria Vecchia, et la Venezia qui regarde du côté de Saint-Georges-Majeur. Ces statues sont
fort belles et visent à l'effet pour qui les regarde de bas en haut. Je vois dans les notes de
l'artiste qu'il paya, le 24 avril 1579, la somme de 3i lires à maître Antonio Gazzino, qui fut

1. Voir l'Art, n" année, tome I"r, page a3, et tome II, pages 28 et g3.

2. M. Gar prétend qu'il se porta dans le Vicentin, « probabilmente in affari segreti délia Signoria! » C'est absurde. Les mémoires
autographes de Vittoria conservent encore ce contrat qu'il rit avec le patron de barque Piero Tiraocchi, de Vicence, pour aller le prendre
à Venise et le conduire al porto di Vicenza. (Cette promenade, assez ennuyeuse du reste, peut se faire encore aujourd'hui en gondole, et
Don Carlos, qui habite Venise depuis quelques années, en a fait l'essai en 1883.) Le transport de la famille du sculpteur fut fait, « secondo
le determinazioni che verranno date dai magnifici rettori e signori depulati délia sanità », à la fin de septembre 157g.

3. Paiements faits en 1377 à Marc Antonio Paladio « per avère lavorato salla Fedc del vescovo di Bressa » ; — à Battista Zanco « per avère
pulito la figura di la Charità, compagna délia Fede »; et plus tard à Antonio Gazino, scultore, pour avoir travaillé cinq jours « sul Cristo del
Reverendissimo Vescovo di Bressa ». Le travail fut achevé en décembre 1578.
 
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