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Berggruen, Oskar: L' oeuvre de Rubens en Autriche, [2], Fable
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19704#0171
A Vienne, les trois Grâces, entrelacées, supportent une corbeille remplie de fleurs, dues
évidemment au pinceau d'un grand ami de Rubens, à Jan Brueghel, nommé Vloeren Brueghel (de
Velours) '. Les trois jeunes femmes, un peu massives, sont admirablement modelées en pleine
lumière et leurs chairs luisantes sont traitées avec une extrême délicatesse de touche et un rare
fini. L'épiderme du tableau a souffert en plusieurs endroits, mais cela ne gâte pas le bel effet de
la peinture, qui doit dater de peu d'années avant la mort de sa première femme2, époque où tant
de chefs-d'œuvre de Rubens ont vu la lumière.
Avant de quitter l'Académie des Beaux-Arts, citons une esquisse de Rubens pour le Jugement
de Paris, sujet qu'on trouve dans plusieurs galeries, à Madrid (n° i5go), dans la National
Gallery de Londres (n° 194), et à Dresde (n° 917). Cette esquisse est vraiment inférieure au
charmant tableautin, Apollon congédiant Diane, allégorie poétique sur le jour et la nuit qui
représente Apollon se levant sur un char tandis que sa sœur descend avec le sien. Ce projet
pour un plafond nous montre l'artiste dans toute la virtuosité de sa dernière époque ; la compo-
sition est des plus spirituelles et élégantes, les mouvements d'une hardiesse qui ne connaît plus
de difficultés, et la disposition de la lumièrj d'un grand effet décoratif.
Oscar Berggruen,
Directeur de la Société de gravure de Vienne,
Re'dacteur en chef de la revue Die graphischen Kûnste.
1. Waagcn a déjà attribué les rieurs à Brueghel de Velours.
2. La mort de l'ami de Rubens fixe la date du tableau de l'Académie. 11 ne peut pas être postérieur aux derniers mois de 1624, et le
faire des figures de Rubens indique qu'il n'a pas été terminé par le maître longtemps avant cette époque.
Fac-similé d'une gravure de Jean-Baptiste Hue t.
Tome XXXIX.
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évidemment au pinceau d'un grand ami de Rubens, à Jan Brueghel, nommé Vloeren Brueghel (de
Velours) '. Les trois jeunes femmes, un peu massives, sont admirablement modelées en pleine
lumière et leurs chairs luisantes sont traitées avec une extrême délicatesse de touche et un rare
fini. L'épiderme du tableau a souffert en plusieurs endroits, mais cela ne gâte pas le bel effet de
la peinture, qui doit dater de peu d'années avant la mort de sa première femme2, époque où tant
de chefs-d'œuvre de Rubens ont vu la lumière.
Avant de quitter l'Académie des Beaux-Arts, citons une esquisse de Rubens pour le Jugement
de Paris, sujet qu'on trouve dans plusieurs galeries, à Madrid (n° i5go), dans la National
Gallery de Londres (n° 194), et à Dresde (n° 917). Cette esquisse est vraiment inférieure au
charmant tableautin, Apollon congédiant Diane, allégorie poétique sur le jour et la nuit qui
représente Apollon se levant sur un char tandis que sa sœur descend avec le sien. Ce projet
pour un plafond nous montre l'artiste dans toute la virtuosité de sa dernière époque ; la compo-
sition est des plus spirituelles et élégantes, les mouvements d'une hardiesse qui ne connaît plus
de difficultés, et la disposition de la lumièrj d'un grand effet décoratif.
Oscar Berggruen,
Directeur de la Société de gravure de Vienne,
Re'dacteur en chef de la revue Die graphischen Kûnste.
1. Waagcn a déjà attribué les rieurs à Brueghel de Velours.
2. La mort de l'ami de Rubens fixe la date du tableau de l'Académie. 11 ne peut pas être postérieur aux derniers mois de 1624, et le
faire des figures de Rubens indique qu'il n'a pas été terminé par le maître longtemps avant cette époque.
Fac-similé d'une gravure de Jean-Baptiste Hue t.
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