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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 11.1885 (Teil 2)

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Leroi, Paul: La réorganisation des musées de Florence, [3]
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https://doi.org/10.11588/diglit.19704#0248

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220

L'ART.

tels que Michel-Ange en a prodigués, notamment dans les statues du Jour et du Crépuscule,
et dans les Esclaves du Louvre. Mais un siècle sépare les deux maîtres, ne l'oublions pas, et

l'honneur d'avoir touché le but est bien égalé par celui d'avoir ouvert la voie le premier1. »

Que si vous quittez Donatello, c'est pour vous arrêter — je cite au hasard parmi tant de
noms illustres —■ à Verrocchio, à Jean de Bologne, à Vincenzo Danti, à Cellini, à Brunelleschi,
à Ghiberti, à Bertoldo, au Vecchietta, à Antonio Pollaiolo, à Agostino di Duccio, à Pietro

Tacca, etc., mais vous reviendrez, soyez-en certain, au grand Donatello, invinciblement

attiré par son Fanciullo dont l'énigme

ne vous tiendra pas moins sous le ' . 'W^ÊBM

charme que l'adorable David. C'est .«ËJ#*N

encore, c'est toujours ;'i M. Kugènc mtJÉt^~ T

Mùntz qu'il faut s'adresser pour ren- iîjw^v

contrer le plus fidèle interprète des '.' 7i\\^

impressions qu'inspire cet art d'une ^ÉlÉb:

puissance si prodigieusement séduisante jË**. v? ^
dans sa fleur : « La grâce et la poésie

qui débordent dans la figure bizarre - À^i
tour à tour appelée Mercure ou C.upi-

don sont intraduisibles; ces ailes nais- ^î^^-a
santés, ces serpents enroulés autour

des pieds, ces culottes maladroitement «pNate

attachées, forment le mélange le plus '*BpÉisr^

imprévu el le plus saisissant. Kt quelle tëjif ï

naïveté dans l'attitude du jeune dieu, itfa'^v^itèJ

les bras encore levés, après qu'ils ont jËraL^IÏÏP

lancé la flèche vers un but invisible, : J^'? 1»^"

peut-être vers le grand Jupiter lui- JPW
même ! Quelle beauté parfaite dans ses

traits si frais et si pleins; quelle malice x\ ZsC/ \ j.

et quelle joie dans son regard humide; VViif!

quelle vision prodigieuse du monde ■ j^f^ - ■

antique! Ici encore, comme dans les • %

médaillons du palais des Médicis, l'ai- SL'H^1'

ttste du xve siècle s'est inspiré d un &■

modèle romain: mais il l'a rajeuni et . 8É'j iB.^
vivifié! A de telles conditions, on est

excusable de sacrifier à l'archéologie '. » ^-î —

M. Campani monte les marches
qui mènent au second étage. Suivons-le.

Pilastre en marbre, -kt i , 1 r Pilastre en «arbre,

Nous passons devant les neur

par Bencdetto da Rovezzano. par Benedetto da Rovezzano.

{Museo Nationale de Florence.) fresques ■—■ grands portraits pleins de (Museo Nationale de Florence.)

caractère transportés sur toile — d'An-
dréa del Castagno, pour pénétrer dans les deux salles peuplées de marbres superbes.

Cette fois encore, c'est Donatello qui ouvre triomphalement la marche avec son Saint Jean-
Baptiste, en pied, de grandeur naturelle, et l'adorable profil du même saint enfant; puis une
série de bas-reliefs de Benedetto da Rovezzano, d'Andréa del Verrocchio, du Rossellino, de
Matteo Civitali, de Luca délia Robbia, de Pierino da Vinci, de TAmmanati, etc., et de bustes et
de statues de Mino da Fiesole, de Benedetto da Majano, de Jacopo Sansovino, pour aboutir au

1. Les Artistes célèbres : Donatello, par Eugène Mûntz, Conservateur de l'Ecole des Beaux-Arts, laure'at de l'Académie française et
de l'Académie des Beaux-Arts; page 54. Paris, Librairie de l'Art, 29, cité d'Antin, 1885.

2. Les Artistes célèbres : Donatello, par Eugène Muntz, page 55.
 
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