DOI Heft:
Nr. 2 (8 Janvier)
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14
LA CHRONIQUE DES ARTS
= A propos d’une peinture de la Pinacothèque
Brera attribuée à Marco Basaiti, par M. Ha-
deln. L’auteur rend cet ouvrage à Vrcenzo Catena
(2 reprod.).
-K * X-
BIBLIOGRAPHIE
Cologne, par Louis Beau (127 grav.) ; — Bâle,
Berne et Genève, par A. Sainte-Marie-Perrin
(115 grav.); — Bordeaux, par Charles Saunier
(112 grav.); — Avignon et le Comtat Yenaissin,
par André TIallays (127 grav.) ; — Caen et
Bayeux, par Henri Prentout (108 grav.). —
Paris, IL Laurens. In-4. (Coll, des Villes d’art
célèbres).
Fréjus, par J. Charles-Roux (21 grav.) ; — Le
Costume en Provence, par J. Charles-Roux
(nombr. grav.). — Paris, Blond et CA In-16.
( Bibliothèque régionaliste).
Di® Provence, von Hans IIildebrandt. — Stras-
bourg, J. Heitz. In-16, 112 p. av. 25 grav.
Athen, von E. Petersen (122 grav.); — Riga und
Reval, von W. Neumann (121 grav.) ; — Berlin,
von Max Osborn (179 grav.) ; — Assisi, von W.
Gœtz (118 grav.) ; — Soest, von PI. Sci-imitz
(114 grav.); - Dresden. von P. Schumann (185
grav.). — Leipzig, E.-A. Seemann. In-16. (Coll,
des Berühmte Kunststætten).
Rothenburg ob der Tauber, von H. Uiide-Ber-
nays ; — Wien, von Franz Servaes — Kœln,
von Egbert Delpy; — Granada, von Ernst
Kui-inel. — Leipzig, Klinkhardt et Biermann.
In-16 ill. (Coll. Stætten der Iiultur).
Roma, di Diego Angeli (2 vol. ; 128 et 160 grav.) ;
Arezzo, di Giannina Franciosi (199 grav.) ; —
Pesaro, di G. Waccaj (176 grav.) ; — Tivoli,
di Attilio Rossi (166 grav.) ; — Benevento, di
A. Meomartini (144 grav.) ; — Verona, di G.
Biadego (174 grav.) ; — Cortona, di G. Man-
cini (185 grav.); — Syracusa e la valle dell’
Anapo, di E. Mauceri (180 grav.) ; — Etruria
méridionale, di Santé Bargellini (169 grav.);
— Randazzo da Valle dell’ Alcantara, di F.
de Roberto (148 grav.) ; — Brescia, di Autonio
Ugoletti (160 grav.). — Bergamo, Istituto ital.
d’arti graficlie. In-4. (Coll. Italia artistica).
Comme on le voit par cette longue énumération,
l’intérêt gui s’attache aux monographies de « ville s
d’art « n’est pas moins grand que celui dont sont
l’objet les monographies d’artistes. De tous côtés
les éditeurs ont créé des collections où régulière-
ment les volumes succèdent aux volumes, appor-
tant aux travailleurs aussi bien qu’aux voyageurs
la plus intéressante et la plus utile documentation.
1 Chez nous, la série des Villes d’art célèbres de
'éditeur Laurens s’est enrichie depuis un an, en
dehors de l'Oxford et Cambridge de M. J. Aynard,
récemment signalé, de cinq volumes entre lesquels
il faut louer particulièrement le Cologne très sa-
vant de M. L. Réau, où l’auteur a eu le bon goût
de réagir, comme l’avait déjà fait Huysmans,
contre les préjugés créés par les romantiques qui,
en exaltant la sublimité de la cathédrale de Co-
logne, sec et froid théorème architectural, et le
prétendu mysticisme des Primitifs colonais, ont
en réalité travesti Cologne dont la beauté réside
surtout dans ses admirables églises romanes ; —
puis le Bordeaux de M. Ch. Saunier, érudit bien
informé, épris de la beauté propre à notre art
français, et qui, d’un style clair et vif, d’une plume
enthousiaste, a célébré comme il convenait les
nombreux monuments anciens, les belles déco-
rations du xvm* siècle, la gaieté de cette cité
heureuse; — le Caen et Bayeux de M. II. Pren-
tout, monographie sérieuse et attachante de deux
villes particulièrement chère3 aux fervents du
Moyen âge et dont les admirables monuments, y
compris la célèbre Tapisserie de Bayeux, ont fait
l’objet d’abondantes et belles reproductions; —
enfin, et surtout, Y Avignon de M. André Hallays,
pèlerin fervent du passé de la terre de France,
dont mieux que personne il sait comprendre et
faire goûter les Unes beautés, le langage éloquent.
La pittoresque ville des Papes, avec son château
tel qu’il se présente maintenant après le déblaie-
ment entrepris par le service des Monuments
historiques, ses églises et son charmant Musée
Calvet; Villeneuve-lès-Avignon, non moins émou-
vant avec ses ruines et ses trésors artistiques; le
Comtat, « qui est un peu notre Toscane » et où se
trouvent des édifices comme l’église du Thor, la
cathédrale de Vaison, la cathédrale de Cavaillon,
lui ont inspiré des pages à la fois très documen-
tées et d’un sentiment exquis, dignes d'être mises
en parallèle avec le Nancy pubié antérieurement
par lui dans cette collection.
Dans la Bibliothèque régionaliste, qui, en fai-
sant connaître et aimer le passé de nos provinces,
poursuit le but si louable de la renaissance de nos
traditions provinciales, M. J. Charles-Roux, autre
amoureux de la Provence, a publié deux nouveaux
volumes, l’un consacré à Fréjus, avec ses ruines
romaines, sa cathédrale et son triptyque du xive
siècle, ses anciens liôtels, ses souvenirs histo-
riques, ses grands hommes; — l’autre mettant à
la portée de toutes les bourses, en une édition
abrégée, mais richement illustrée, le grand ouvrage
sur le costume en Provence dont il a été rendu
compte ici même (1).
C’est encore la Provence qui a inspiré en
Allemagne, un petit livre illustré d’un heureux
choix de reproductions des monuments les plus
remarquables, où M. Hans IIildebrandt a donné
de brefs croquis d’Orange, Avignon, Villeneuve-lès-
Avignon, Vaucluse, Tarascon et Beaucaire, Saint-
Gilles et Aigues-Mortes, Nîmes et le pont du Gard,
Arles et Montmajour, Les Baux et Saint-Rémy,
enfin Marseille. Mais pourquoi la charmante ville
d’Aix, si riche en souvenirs et en monuments, ne
figure-t-elle pas dans cet ensemble ? C’est une grave
lacune à combler.
L’éditeur Seemann a eu l’excellente idée de ré-
duire le format de sa collection des Berühmte
Kunststætten et d'en faire désormais de petits
volumes cartonnés, faciles à mettre en poche,
d’une impression claire, et qui peuvent ainsi
servir de guides d’art au cours des voyages. Les
six volumes parus de cette nouvelle série ont été
confiés, comme d’habitude, aux historiens les plus
compétents et sont consacrés non pas uniquement
à de grandes villes comme Berlin et Dresde, objets
de deux livres compacts, richement illustrés, mais
aussi à d’intéressantes petites cités allemandes,
telles que Soest en Westphalie (avec ses vieilles
églises et les œuvres de son ancienne école de- 1
(1) Y. Chronique des Arts, 1908, p. 330.
LA CHRONIQUE DES ARTS
= A propos d’une peinture de la Pinacothèque
Brera attribuée à Marco Basaiti, par M. Ha-
deln. L’auteur rend cet ouvrage à Vrcenzo Catena
(2 reprod.).
-K * X-
BIBLIOGRAPHIE
Cologne, par Louis Beau (127 grav.) ; — Bâle,
Berne et Genève, par A. Sainte-Marie-Perrin
(115 grav.); — Bordeaux, par Charles Saunier
(112 grav.); — Avignon et le Comtat Yenaissin,
par André TIallays (127 grav.) ; — Caen et
Bayeux, par Henri Prentout (108 grav.). —
Paris, IL Laurens. In-4. (Coll, des Villes d’art
célèbres).
Fréjus, par J. Charles-Roux (21 grav.) ; — Le
Costume en Provence, par J. Charles-Roux
(nombr. grav.). — Paris, Blond et CA In-16.
( Bibliothèque régionaliste).
Di® Provence, von Hans IIildebrandt. — Stras-
bourg, J. Heitz. In-16, 112 p. av. 25 grav.
Athen, von E. Petersen (122 grav.); — Riga und
Reval, von W. Neumann (121 grav.) ; — Berlin,
von Max Osborn (179 grav.) ; — Assisi, von W.
Gœtz (118 grav.) ; — Soest, von PI. Sci-imitz
(114 grav.); - Dresden. von P. Schumann (185
grav.). — Leipzig, E.-A. Seemann. In-16. (Coll,
des Berühmte Kunststætten).
Rothenburg ob der Tauber, von H. Uiide-Ber-
nays ; — Wien, von Franz Servaes — Kœln,
von Egbert Delpy; — Granada, von Ernst
Kui-inel. — Leipzig, Klinkhardt et Biermann.
In-16 ill. (Coll. Stætten der Iiultur).
Roma, di Diego Angeli (2 vol. ; 128 et 160 grav.) ;
Arezzo, di Giannina Franciosi (199 grav.) ; —
Pesaro, di G. Waccaj (176 grav.) ; — Tivoli,
di Attilio Rossi (166 grav.) ; — Benevento, di
A. Meomartini (144 grav.) ; — Verona, di G.
Biadego (174 grav.) ; — Cortona, di G. Man-
cini (185 grav.); — Syracusa e la valle dell’
Anapo, di E. Mauceri (180 grav.) ; — Etruria
méridionale, di Santé Bargellini (169 grav.);
— Randazzo da Valle dell’ Alcantara, di F.
de Roberto (148 grav.) ; — Brescia, di Autonio
Ugoletti (160 grav.). — Bergamo, Istituto ital.
d’arti graficlie. In-4. (Coll. Italia artistica).
Comme on le voit par cette longue énumération,
l’intérêt gui s’attache aux monographies de « ville s
d’art « n’est pas moins grand que celui dont sont
l’objet les monographies d’artistes. De tous côtés
les éditeurs ont créé des collections où régulière-
ment les volumes succèdent aux volumes, appor-
tant aux travailleurs aussi bien qu’aux voyageurs
la plus intéressante et la plus utile documentation.
1 Chez nous, la série des Villes d’art célèbres de
'éditeur Laurens s’est enrichie depuis un an, en
dehors de l'Oxford et Cambridge de M. J. Aynard,
récemment signalé, de cinq volumes entre lesquels
il faut louer particulièrement le Cologne très sa-
vant de M. L. Réau, où l’auteur a eu le bon goût
de réagir, comme l’avait déjà fait Huysmans,
contre les préjugés créés par les romantiques qui,
en exaltant la sublimité de la cathédrale de Co-
logne, sec et froid théorème architectural, et le
prétendu mysticisme des Primitifs colonais, ont
en réalité travesti Cologne dont la beauté réside
surtout dans ses admirables églises romanes ; —
puis le Bordeaux de M. Ch. Saunier, érudit bien
informé, épris de la beauté propre à notre art
français, et qui, d’un style clair et vif, d’une plume
enthousiaste, a célébré comme il convenait les
nombreux monuments anciens, les belles déco-
rations du xvm* siècle, la gaieté de cette cité
heureuse; — le Caen et Bayeux de M. II. Pren-
tout, monographie sérieuse et attachante de deux
villes particulièrement chère3 aux fervents du
Moyen âge et dont les admirables monuments, y
compris la célèbre Tapisserie de Bayeux, ont fait
l’objet d’abondantes et belles reproductions; —
enfin, et surtout, Y Avignon de M. André Hallays,
pèlerin fervent du passé de la terre de France,
dont mieux que personne il sait comprendre et
faire goûter les Unes beautés, le langage éloquent.
La pittoresque ville des Papes, avec son château
tel qu’il se présente maintenant après le déblaie-
ment entrepris par le service des Monuments
historiques, ses églises et son charmant Musée
Calvet; Villeneuve-lès-Avignon, non moins émou-
vant avec ses ruines et ses trésors artistiques; le
Comtat, « qui est un peu notre Toscane » et où se
trouvent des édifices comme l’église du Thor, la
cathédrale de Vaison, la cathédrale de Cavaillon,
lui ont inspiré des pages à la fois très documen-
tées et d’un sentiment exquis, dignes d'être mises
en parallèle avec le Nancy pubié antérieurement
par lui dans cette collection.
Dans la Bibliothèque régionaliste, qui, en fai-
sant connaître et aimer le passé de nos provinces,
poursuit le but si louable de la renaissance de nos
traditions provinciales, M. J. Charles-Roux, autre
amoureux de la Provence, a publié deux nouveaux
volumes, l’un consacré à Fréjus, avec ses ruines
romaines, sa cathédrale et son triptyque du xive
siècle, ses anciens liôtels, ses souvenirs histo-
riques, ses grands hommes; — l’autre mettant à
la portée de toutes les bourses, en une édition
abrégée, mais richement illustrée, le grand ouvrage
sur le costume en Provence dont il a été rendu
compte ici même (1).
C’est encore la Provence qui a inspiré en
Allemagne, un petit livre illustré d’un heureux
choix de reproductions des monuments les plus
remarquables, où M. Hans IIildebrandt a donné
de brefs croquis d’Orange, Avignon, Villeneuve-lès-
Avignon, Vaucluse, Tarascon et Beaucaire, Saint-
Gilles et Aigues-Mortes, Nîmes et le pont du Gard,
Arles et Montmajour, Les Baux et Saint-Rémy,
enfin Marseille. Mais pourquoi la charmante ville
d’Aix, si riche en souvenirs et en monuments, ne
figure-t-elle pas dans cet ensemble ? C’est une grave
lacune à combler.
L’éditeur Seemann a eu l’excellente idée de ré-
duire le format de sa collection des Berühmte
Kunststætten et d'en faire désormais de petits
volumes cartonnés, faciles à mettre en poche,
d’une impression claire, et qui peuvent ainsi
servir de guides d’art au cours des voyages. Les
six volumes parus de cette nouvelle série ont été
confiés, comme d’habitude, aux historiens les plus
compétents et sont consacrés non pas uniquement
à de grandes villes comme Berlin et Dresde, objets
de deux livres compacts, richement illustrés, mais
aussi à d’intéressantes petites cités allemandes,
telles que Soest en Westphalie (avec ses vieilles
églises et les œuvres de son ancienne école de- 1
(1) Y. Chronique des Arts, 1908, p. 330.