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La chronique des arts et de la curiosité — 1910

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Nr. 5 (29 Janvier)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19767#0045
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ET DE LA CURIOSITÉ

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derniers jours de décembre, la proposition de
loi, volée par la Chambre, contre l’abus de
faffiche-réclame. Elle a adopté un texte dont
l'article premier est ainsi conçu : « L’affichage
est interdit sur les édifices et les monuments
historiques classés, monuments naturels et
dans les paysages et sites classés. Il peut
être également interdit autour desdits monu-
ments, édifices, sites et paysages dans un
périmètre qui sera, dans chaque cas particu-
lier, déterminé par un arrêté préfectoral, sur
avis conforme de la Commission départemen-
tale des sites. » M. Maurice Faure a été
nommé rapporteur.

*** Un nouveau musée a été inauguré à
Pithiviers au mois d’octobre dernier.

*** On vient d’ouvrir à Digne un musée
départemental créé par l’initiative de M.
Etienne Martin et subventionné par le Conseil
général. IL renferme, entre autres, plusieurs
bons portraits de la fin du xvie ou du com-
mencement du xvne siècle, provenant de la
mairie de Digne, où ils étaient demeurés jus-
qu’ici complètement inaperçus. Ils représen-
tent des membres de la famille des Roux de
la R.ic, seigneurs de Gaubert,

*** De même un musée de souvenirs lo-
caux, créé par la Société des Toulousains de
Toulouse, a été ouvert récemment dans cette
ville, à la caserne de la Mission, place de la
Daurade. Les aspects du vieux Toulouse y
sont représentés par des gravures ou des pho-
tographies ; et l’on a réuni aussi des mesures,
des poids anciens, des outils, un lot de vais-
selle en étain provenant de la Commission
des hospices, etc.

*** Au cours de travaux qui s’exécutent à
Orléans dans les bâtiments de la maison dite
d’Agnès Sorel, où est installé le Musée
Jeanne d’Arc, on a retrouvé dernièrement,
sur les solives du bâtiment en façade sur la
rue du Tabour, des peintures figurant les ar-
moiries de Louis-Noël Alleaume, receveur de
la ville d’Orléans, qui posséda au xvi« siècle
ce logis, occupé auparavant, depuis le xv°
siècle, par la famille de Pierre Compaing,
conseiller de Charles VII.

*** L’exposition de l’art français du
xvuP siècle dont nous avons annoncé l’or-
ganisation à l’Académie des Beaux-Arts de
Berlin a été inaugurée mardi dernier 25 jan-
vier par l’empereur d’Allemagne, en présence
d’une délégation de l’Institut de France. Sept
tapisseries de la suite d'Eslher envoyées par
l’Etat français concourent à l’éclat de cette
manifestation d'art qui comprend environ
quatre cents œuvres, dont la plus grande
partie appartient à des collectionneurs fran-
çais. Des toiles de premier ordre et des bron-
zes ont été prêtés également par l’empereur
d’Allemagne, le roi de Saxe, le prince de
liesse, des musées allemands, des collections
princières d’Autriche et de Bruxelles, etc. La
Gazette des Beaux-Arts rendra compte dans
un de ses prochains numéros de cette belle
exposition.

A l’occasion de cette inauguration, l’empe-
reur a décerné à M. Bonnat, vice-président
de l’Académie des Beaux-Arts, la croix de
l’Aigle Rouge de ire classe.

*** Le palais de Tchéragan qui, à Constan-
tinople, est le siège du Parlement ottoman,
vient d’être incendié ; il a presque complète-
ment disparu. C’était un édifice de construc-
tion moderne, d’une rare richesse et d’une
superbe ornementation, rappelant le style
lombard et qu’on comparait volontiers à cer-
tains des plus beaux palais de Venise.

*** Un incendie, qui a éclaté le 9 janvier
dans le palais du grand-duc Nicolas Nico-
laïevitch, à Saint-Pétersbourg, a endommagé
une collection rare de porcelaines et détruit
une précieuse collection d’œuvres anciennes.

*** On mande de Munster (Westphalie) que
l’archiviste Merz vient de découvrir trois
lieder inédits, avec leurs mélodies, du célèbre
minnesinger du xir siècle, Walter von der
Vogelweide. Ces lieder présentent cette parti-
cularité d’être écrits sur du parchemin datant
de la moitié du xive siècle.

PETITES EXPOSITIONS

Salons de l’École française
et de l’Association syndicale professionnelle
(Grand Palais)

Être Français, présenté par deux membres du
Syndicat, fournir un extrait de son casier judi-
ciaire et une modique cotisation, cela suffit pour
exposer à l’Association syndicale des peintres
et sculpteurs. Point de jury. Ce sont les Indé-
pendants, moins les étrangers. A f « Ecole
française », au contraire, triple jury : un jury
pour la figure, un jury pour le paysage, un
jury pour la nature morte. C’est la distinction des
genres, chère aux académiciens de Colbert. D’où
vient, alors, qu’en ces deux Salons qui voisinent
au Grand Palais se soient assemblées tant de
peintures qui se ressemblent ? Aux Indépendants
il y a les refusés du Salon d’Automne; dans ces
Sociétés il y a les refusés des Artistes français :
l’une est ouverte à tous, et le triple jury de la
Société dite présomptueusement de l’École fran-
çaise est d’une indulgence paternelle, mais certes
peu patriotique.

A l’Association syndicale, exposition rétrospective
des œuvres de Trouillebert. Quel expert a pu se lais-
ser vendre un Trouillebert pour un Corot ? Enfin,
malgré l’engourdissement visuel où plongent irré-
sistiblement la vue de tant de médiocrités, j’ai pu
goûter les essais de peinture à fresque de M. Char-
rier, les bords de rivière, assez lumineux de M.
Brocpiet, les coins de Rome un peu vieillots de
M. Sieffert, les jardins de presbytère de l’abbé
van ITollebeke — qui pourrait illustrer Francis
Jammes — et les figures en plein air de M. Tixier.

Cercle artistique et littéraire
(7, rue Yolney)

On s’écrase moins qu’autrefois dans ces Salons
de la rue Yolney. Et pourtant la peinture qu’on y
voit n’est pas moins mauvaise. Il faut admirer
 
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