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La chronique des arts et de la curiosité — 1910

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Nr. 7 (12 Février)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19767#0064
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LA CHRONIQUE DES ARTS

tions de France », où avaient déjà paru Les Ma-
nufactures des Gobelins et de Beauvais, La Mon-
naie, L’Institut, La Bibliothèque Nationale, s’est
enrichie depuis quelques mois de trois nouveaux
volumes consacrés à La Manufacture de -porce-
laine de Sèvres, au Musée au Louvre (les Pein-
tures, les Dessins, la Chalcographie) et à L'Univer-
sité, monographies confiées, suivant la règle adoptée
pour cette collection, aux personnes les mieux dé-
signées, par leurs fonctions dans ces établisse-
ments, pour en parler avec compétence.

C’est M. Georges Lechevallier-Chevignard, se-
crétaire-archiviste de la Manufacture de Sèvres,
qui a écrit le premier de ces livres. Collaborateur
de M. Émile Bourgeois dans le classement des
archives de la manufacture, il a dû à ce travail de
pouvoir écrire la première monographie complète,
attendue jusqu'ici, sur la manufacture. Il y passe
en revue successivement les diverses phases de son
histoire, déterminant l’influence des artistes qui
tour à tour en assumèrent la direction : Boucher,
Bachelier, Falconet, Boizot, etc., indiquant les ca-
ractères dominants de la production à chaque épo-
que ; montrant le sens du mouvement qui, depuis
une dizaine d’années, a abouti au renouvellement
des formes et du décor; précisant le rôle de la
manufacture dans son organisation actuelle; enfin,
exposant, dans une dernière partie, les procédés
techniques de fabrication et de décoration, et fai-
sant assister le lecteur à la série d’opérations que
subit la matière avant d’être transformée en une
porcelaine délicate. Un tableau complet des mar-
ques de la manufacture, qui sera très apprécié des
amateurs, la liste de tous les artistes qui travail-
lèrent à Sèvres avec les dates de leur présence dans
les ateliers et, pour beaucoup d’entre eux, l’indi-
cation des monogrammes dont ils signaient leurs
œuvres, complètent très utilement cet excellent
travail, qu’illustrent 128 gravures reproduisant,
pour la plupart, les plus belles pièces du musée
céramique et les produits les plus remarquables
sortis de la manufacture depuis sa fondation.

Le livre consacré à la peinture, aux dessins et
à la Chalcographie du Louvre, premier d’une
série de cinq volumes où seront passées en revue,
après l’histoire du palais et du musée, toutes les
richesses qu’ils abritent, a été confié à M. Jean
Guiffrey, qui y fait apprécier ses qualités habi-
tuelles de sûre érudition, de claire présentation.
Il y donne, dans une première partie, l’histoire des
collections : l’ancien Cabinet du roi, puis la créa-
tion du « Muséum » et son accroissement par
l’arrivée des chefs-d’œuvre rapportés de tous les
pays d’Europe par les armées victorieuses de la
Révolution et de l’Empire ; les reprises des Alliés
après la chute de Napoléon et le développement
des collections depuis la Restauration jusqu'à nos
jours, — et, dans une seconde partie, la description
critique, par salles et par écoles, des collections
dans leur état actuel. Une précieuse bibliographie
des notices et catalogues du musée, depuis 1793
jusqu’en 1909, termine cet intéressant et utile
ouvrage, avec une table méthodique des reproduc-
tions, groupées par écoles, qui r médie heureuse-
ment au mélange un peu confus occasionné dans
le volume par les nécessités d’accord de l’Illustra-
tion avec le texte..

Enfin, l’Université de Paris a trouvé en M.
Liard, vice-recteur de l’Académie de Paris, un
historien tout spécialement documenté. Dans une

première partie, il a rappelé ce que fut l’ancienne
Université, puis retracé sa renaissance et son or-
ganisation ai tuelle à la suite de la loi du 16 juillet
1895, et décrit la nouvelle Sorbonne avec les pein-
tures et autres œuvres d’art qui la décorent et que
reproduisent de nombreuses gravures. Dans une
seconde division, il a, de même, fait l’historique
de chacune des Facultés ou Ecoles dont se com-
pose l'Université, faisant accompagnr son texte
non seulement des vues extérieures ou intérieures
de ces établissements, mais encore de la reproduc-
tion des œuvres d’art que renferment la Faculté
de Médecine, l’Ecole supérieure de Pharmacie
(où sont les décorations de M. Bernard que nos
lecteurs connaissent), la Faculté de Droit, la Fa-
culté des Sciences, la Faculté des Lettres et l’Ecole
Normale supérieure.

A. M.

Otto Hoerth. — Das Abendmahl des Leonardo
da Vinci. Ein Beitrag zur Frage seiner
künstlerischen Rekonstruktion. Leipzig, Karl
W. Hiersemann. Un vol. in-4° de 250 p., avec
25 photogravures.

Gœthe et d’autres ont donné du sujet de la Cène
l’interprétation généralement adoptée : c’est le
moment où l’émotion des disciples est soulevée
par ces paroles : « Un de vous me trahira. » Récem-
ment, un très savant historien d’art, M. Strzygow-
ski, se basant sur ce fait que la main droite du
Christ et la main gauche de Judas sont voisines
d’un petit plat, a préféré admettre que le Christ
venait de dire : « Celui qui met la main au plat,

etc.. » Nous sommes d’accord avec M. Hoerth
pour préférer la première interprétation, d’autant
plus que, dans la Cène de Milan, les mains ne
touchent pas encore au plat.

Mais nous nous écartons nettement de M. Hoerth
quand il pense que les six pastels représentant
des têtes de personnages de la Cène, récemment
entrés au musée de Strasbourg, sont des œuvres
originales du grand Léonard.

E. D.-G.

Pelayo Quintero. — Sillas de coro. Noticia de

las mas notables que se conservan en Espa-

na. Madrid, Hauser y Menet, 1908. Un vol. in-8>

170 p. av. 25 fig. et 40 planches.

Les stalles de chœur devinrent dès la seconde
période du Moyen âge un des principaux motifs de
décoration des édifices religieux; elles tiennent
dans la sculpture ibérique une place considérable.
Plus de deux cents ensembles de ce genre, de valeur
inégale, il est vrai, se trouvent encore à peu près
intacts dans les cathédrales, églises et chapelles
de la péninsule. M. Pelayo Quintero vient de les
étudier d’une façon toute spéciale en passant en
revue la plupart d’entre eux. Il les divise en trois
séries : les stalles de l’époque ogivale, les stalles
de l’époque Renaissance, et les stalles de l’époque
de la décadence. Dans la première série il com-
prend les stalles gothiques, mudéjares et de tran-
sition ; dans la seconde, les stalles plateresques et
néo-classiques; dans la troisième, les stalles chur-
rugueresques et rococo. L’auteur a bien vite men-
tionné les quelques rares vestiges de stalles des
temps primitifs conservés au Musée archéologique
de Madrid, plus intéressants au point de vue his-
torique qu’au point de vue artistique ; il décrit
 
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