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La chronique des arts et de la curiosité — 1910

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Nr. 9 (26 Février)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19767#0080
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70

LA CHRONIQUE DES ARTS

REVUE DES REVUES

0 La Revue de Paris (15 février). — Sous le
titre Harunobu et Toulouse-Lautrec, M. Louis
Aubert, étudiant les estampes des maîtres japo-
nais et les œuvres de Toulouse-Lautrec qui vien-
nent d’être exposées au Musée des Arts décoratifs,
analyse avec une finesse pénétrante les caiactères
propres aux créations de ces artistes et montre en
une sorte de diptyque les analogies extérieures
de style et les différences profondes d’inspiration
qui existent entre les estampes du plus marquant
de ces maîtres orientaux, aux visions ingénues,
et celles du peintre amer de la « fête » parisienne.

0 Sous le titre Beethoven musicien de la Révo-
lution, M. Jules Tiensot montre dans diverses
œuvres de Beethoven — notamment la. Symphonie
héroïque, d’abord dédiée à Bonaparte, Fidelio, le
final de VAgnus Dei de la Messe en ré, le final de
la Neuvième Symphonie — l’expression des idées
de liberté, d’émancipation, d’universelle fraternité
venues de la Révolution française. « Fraternité!
le dernier mot de la devise de 1792 a inspiré
à Beethoven la plus immortelle parmi ses œuvres,
et à l’art de la musique ses plus sublimes accents. »

— Zeitschrift für historische WafFenkundu

(1909, nu 2). — Le Heaume du Moyen âge et son
évolution, par le Dr Fortunat von Schubert Sol-
dera. Cette étude synoptique a un titre trop ambi-
tieux pour le peu de renseignements qu’elle donne
en quelques pages, avec 7 figures qui ne sont pas
même didactiques. Suivant ces principes honnêtes
chers à la science allemande, aucun travail n’est
cité, aucune référence indiquée. C’est un article de
vulgarisation, sans plus.

— Sur une bombarde à main gothique du musée
de Metz, par le DrR. Forrer. L’arme intéressante
décrite et figurée dans cet article est façonnée de
telle sorte qu’une fois déchargée elle peut servir
de marteau d’armes ; elle mesure à peu près 45
centimètres de long et paraît dater du milieu du
xv° siècle.

— Sur les fabriques d'armes d’Essen, par le
Dr Karl Mews. Les armuriers d’Essen étaient fa-
meux dès le xv° siècle; leur décadence commence
au xvm° siècle, lorsque les grosses fournitures
militaires nécessitent le sacrifice de la qualité à lu
quantité.

— Sur les machines de guerre grecques et ro-
maines, par M. Franz M. Feldhaus. Quelques
restitutions d’onagres, de batistes et autres pré
curseurs des grandes arbalètes danoises du Moyen
âge, etc.

—■ Recherches d'archives pour l’histoire des
armes. Continuation du travail du Dr Theodor
Hampe. Les pièces examinées appartiennent au
xvie siècle. On trouvera, en outre, dans les notices,
à la fin de cette livraison, quelques études intéres
santés de M. Georg Liebe sur l’épée de Was-
hington, œuvre du fourbisseur Theophil Alte, de
Solingen ; sur des inscriptions gravées de lames,
et sur des maîtres de Solingen.

(N° 3). — L'Arsenal de Venise et ses collée
tions, par M. G. von Graevenitz. Étude intéres-
sante autant par scs observations critiques que
par ses figures. Les collections d’armes conservées

à Venise n’ont jamais été, à notre connaissance,
le sujet d’un travail en France. Cette lacune mé-
riterait d’être comblée, non point à cause de la
richesse dudit Arsenal, mais pour la singularité
de certaines pièces. Si nous avons jadis reproché à
la direction du Musée d’artillerie de Paris certains
anachronismes fâcheux dans son classement, — re-
proche qui n’a d’ailleurs pas porté,— de pareils re-
proches peuvent s’adresser aux conservateurs
vénitiens. Ils continuent de présenter une armure
du milieu du xvi° siècle comme étant celle du
fameux Gatlamelata de Narni qui, comme chacun
sait, vécut dans la première moitié du xv° et a été
figuré à cheval par Donatello.

— Les massues à dague (marteaux d’armes) de
la haute période gothique, par le Dr R. Forrer.
Les armes de main étudiées par le Dr Forrer ren-
Irent dans la catégorie des marteaux d’armes. Les
plus remarquables sont celles dont la tête de
bronze est façonnée en façon de main tenant un
court poignard d’acier. L’auteur en figure deux
datant des xin° et xiv* siècles et trouvées en Alsace,
et une autre sculptée sur un bas-relief conservé au
Musée germanique de Nuremberg.

— Une arme à feu byzantine, par M. Rudolph
Schneider. Il s’agit d’une sorte de bombarde à main
pour lancer le feu grégeois, bombarde dont on
voit un combattant armé sur un manuscrit du
xi° siècle, appartenant au Vatican.

— Un harnais faux, par le Dr Eduard Eyhen.
Intéressante notice sur une armure complète de la
première moitié du xvi° siècle, gravée à l’eau-forte
et portant les armes d’un prince de Brandebourg,
avec des inscriptions, etc. L’auteur explique com-
ment il reconnut que cet ensemble était l’œuvre
d’uu faussaire.

(N° 4). — Sur les armes compliquées, par le
Dr R. Forrer. Étude pouvant venir à la suite de
celles que publia jadis Édouard de Beaumont, dans
la Gazette des Beaux-Arts, sur les armes mécon-
nues, et de celles plus récentes de M. Charles
Buttin parues dans la Revue Savoisienne. Le Dr
R. Forrer décrit et figure principalement des ha-
ches, des épieux, des dagues et des épées auxquels
sont soudés des pistolets. Gomme toujours, l’auteur
allemand ne cite que des objets conservés dans des
collections allemandes et ne tient compte des tra-
vaux antérieurs aux siens que pour les démarquer
sans nommer leurs auteurs. Nous ne reviendrons
pas sur ces tendances d’outre-Rhin, qui font tache
d’huile, depuis peu, sur la science française.

— Les familles de fourbisscurs (forgeurs d'é-
pées) de Solingen, par M. Albert Weyersberg.
L’auteur, si nous sommes bien aidés par notre
mémoire, appartient lui-même à une de ces an-
ciennes familles célèbres parmi les armuriers
prussiens qui immortalisèrent Solingen. L’article
de M. Weyersberg est la suite d’une série commen-
cée depuis longtemps dans ce recueil.

— Étude archéologique et technique sur l’arme
à feu byzantine figurée dans le Codex Vaticanus
1605 du xi° siècle, par le L)r Forrer. Contribu-
tion à l’étude précédemment examinée du Dr Ru-
dolph Schneider, accompagnée de nombreuses
figures. Ges figures sont celles de petites bombar-
des à main existant dans divers musées ou repré-
sentées par des artistes, peintres ou graveurs.

(N° 5). — La Collection d’armes et d'uniformes
du professeur Louis Braun, à Wernfels, par
 
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