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La chronique des arts et de la curiosité — 1910

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Nr. 10 (5 Mars)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19767#0085
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ET DE LA CURIOSITE

/o

porte en outre un certain nombre de moules en
terre cuite et de tessères de plomb antiques.
Mm* veuve Charlier-Fillon, de Fontenay-le-Comte,
a donné en souvenir de son frère, Benjamin Fillon,
quatre anneaux d’or, parmi lesquels une bague
pastorale, qu’on croit avoir appartenu à Richelieu,
et un anneau mérovingien sur lequel est gravé un
monogramme que B. Fillon a jadis considéré
comme représentant le nom de sainte Radegonde.
Mais l’enrichissement le plus important de l’année
1909 est venu par le legs de M. Seguin. Cet ama-
teur parisien, qui a légué au musée du Louvre une
suite importante de tableaux et d’objets d'art, a
laissé au département des médailles et antiques de
la Biblotlièque Nationale toutes ses gemmes gra-
vées, au nombre de 457. Parmi celles-ci, il est
quelques camées, et intailles antiques, en particu-
lier un admirable camée représentant Antonia,
mère de Germanicus, et un autre représentant Ca-
racalla. Il y a aussi de belles intailles de la Re-
naissance, telles qu’un grand cristal de roche
gravé, avec la signature de Valerio JBelli. Mais le
plus grand nombre des intailles sont de la fin du
xviii” siècle ou du commencement du xix”, et plu-
sieurs d’entre elles ont fait partie de l’écrin de la
reine de Naples, Caroline Murat.

Enfin, le département des estampes a eu sa part
■de dons : 181 donateurs ont offert 2.854 pièces,
parmi lesquelles un Saint François cl’Assise,
gravé par Callot, épreuve considérée comme uni-
que, offerte par M. Henri Duval, de Liège.

PETITES EXPOSITIONS

« American Woman’s Art Association »

(4, rue Chevreuse)

Un séjour à Paris assure, parait-il, aux peintres
•et aux sculpteurs américains de retour dans leur
patrie une profitable consécration. Les jeunes
Américaines qui se destinent aux arts accomplis-
sent, elles aussi, la traversée et, sitôt arrivées chez
nous, se dirigent docilement dans les deux ou trois
Académies du quartier Montparnasse, où elles
espèrent s’imprégner des qualités de l’art français.
C’est l’art de la Société Nationale qui leur est
révélé. On juge de la méprise. Aussi ne faut-il pas
s'étonner si les œuvres que nous montre la Wo-
man’s Association ont entre elles et avec celles
des professeurs plus d’un point de ressemblance.
Si le goût est souvent heureux dans l’arrangement
des taches de couleur, pour lequel il semble que
les compatriotes de AVhistler soient particulière-
ment douées, l’exécution semble n’avoir d’autre
guide que le désir démasquer l’insuffisance du
savoir par une harmonie factice qui rappelle va-
guement colle des œuvres accomplies. On ne sau-
rait demander à des débutantes une science assu-
rée, mais comment ne pas songer à la charmante
franchise d’une Mary Cassatt, dont ici l’exemple
• est si peu suivi ?

M1U Alice Clure, parmi les peintres, semble une
des mieux douées : ses figures de femmes sont d’un
■dessin aigu et sa couleur n’est point gâtée par la
manière. Mlle Chapman expose une jolie miniature
d’après un Musicien, et M11” E.-D. Pattle, minia-
turiste aussi, a composé sur un conte oriental une
petite enluminure exécutée avec esprit. Enfin, les

petits groupes eu terre de Mu* A.-M. Wright et la
frise eu bas-relief de Mlu G.-M. JohnsoD, Che-
vaux percherons, prouvent une recherche sé-
rieuse.

Divers Artistes
(Galerie-JB. Weill)

Point de trace, à la galerie Weill, d’enseignement
accepté, mais, au contraire, selon une tendance, qui
séduit nombre de jeunes, volonté d’auto didactisme.
Si l’individualisme ainsi entendu a ses dangers, il
faut bien avouer que le manque actuel d’un en-
seignement sainement traditionnel — celui que
devrait donner l’École des Beaux-Arts — en est la
cause. Laissons-nous donc intéresser par les re-
cherches que voici et qui témoignent au moins
d’une courageuse activité intellectuelle. M. Bol-
liger saisit le mouvement des chevaux, les plans
mouvementés des paysages en do vigoureux des-
sins au irait de pinceau. Le trait noir, parfois
relevé de quelques « à-plat » ou de quelques poin-
tillés, est ai s û le moyen dont use M. Ribc-
mont-Dessaigncs pour synthétiser à l’extrême, en
quelques arabesques, des paysages que notre
imagination peut compléter à sa guise. M. Crotti
cherche de nouvelles combinaisons de la technique
néo-impressionniste, et M. Finkelstein use libre-
ment de celle des impressionnistes.

Aquarelles, Pastels, Dessins, Gravures
(Cercle Volney)

S'il arrive aux jeunes, dans leur recherche d’un
art de simplification, de se contenter du sommaire
il arrive aux peintres du Cercle Volney de prendre le
compliqué pour le complet. En cette exposition de
dessins il n’y a pas cinq œuvres en blanc et noir.
La couleur est un secours, et ne faut-il point une
certaine audace, inconnue ici, pour s’en priver?

Les portraits au pastel abondent, trop fidèles
reflets de la mondanité des modèles, s’ils ne sont
les fidèles images de leurs traits. On sait pourtant
que M. Baschet ne perd pas entièrement la grâce
et la gentillesse des enfants qui posent devant lui.
M. Abel Faivre nou plus, et même son portrait de
Mllt S. A., qui rappelle quelque Drouais, semble
une de ses meilleures œuvres. Les coins d’inon-
dations de M. lwill sont très remarqués et les
humoristes Devambez et Léandre dérident sans
efforts les habitués.

J.-F. Schnerb.

Académie des Beaux-Arts

Séance du 19 février

Concours de Rome. — L’Académie désigne, par
voie de tirage au sort, comme jurés adjoints aux
sections compétentes appelées à décerner les prix
de Rome en 1910.

Peinture. — MM. Guillonnet, Wencker, Déclie-
naud, Maxence, Saint-Germier, Albert Laurens;
— Supplémentaires: MM. Dawant et Agacbe.

Sculpture. —MM.IIannaux, Vermare, Boucher,
H. Lefebvre; — Supplémentaires: MM. Landovvski
et Convers.

Architecture. — MM. Blavette, Pontremoli,
Gerlia-rdt, Heraud; — Supplémentaires : MM. Du-
quesne et Marcel.
 
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