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La chronique des arts et de la curiosité — 1910

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Nr. 16 (16 Avril)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19767#0135
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ET DE LA CURIOSITE

125

Académie des Inscriptions

Séance du S avril

Prix. — L’Académie décerne les prix suivants :

1° Prix de numismatique Duchalais, de la valeur
de 1.C0J francs : à la Société française de Numis-
matique, pour l'ensemble de ses publications de-
puis sa fondation ;

2° Prix quadriennal de numismatique orientale
fondé par feu Edmond Drouin en faveur du meil-
leur travail manuscrit ou imprimé sur la numis-
matique ancienne de l'Orient (1.200 fr.) : au colonel
Àllotte de la Fuye, pour ses travaux sur les mon-
naies des Parthes arsacides de l’Elymaïde et de la
Perside. La plupart de ces médailles ont été re-
cueillies au cours des fouilles de M. de Morgan
en Susiane et sont conservées au Cabinet des mé-
dailles de la Bibliothèque Nationale.

L’Enlèvement cle Proserpine. — Un carton de
Léonard de Vinci, représentant cet épisode de la
fable, existait encore à Milan au xvm° siècle dans
la famille Melzi, et fut détruit, dit on, par le con-
fesseur du marquis, choqué par la nudité de la
déesse. Un élève de Léonard avait peint d’après ce
carton un tableau qui appartint à. François Ier, fut
conservé jusqu’en 1625 à Fontainebleau, et disparut
ensuite sans laisser de traces.

M. Salomon Reinach pense que l’on peut se faire
une idée de la composition de Léonard par un
croquis d’après une maquette de l’artiste insérée
dans un manuscrit du Traité de la peinture de
Léonard à la Bibliothèque du Vatican. Il donne
aussi des raisons de croire que le groupe célèbre
de l'Enlèvement de la Sabine par Jean de Bologne,
à Florence, fut inspiré à cet artiste par le carton
disparu de Léonard. Le groupe de Florence et le
croquis du Vatican offrent des analogies qui ne
peuvent être dues au hasard.

Un recueil de portraits retrouvé. — M. Dimier
s’applique à faire la description d’un recueil de
portraits au crayon du xvia siècle dont on avait
perdu la trace depuis cinquante ans. C’est celui
que Mariette a possédé, et qu’il assurait avoir ap-
partenir à Brantôme, sur la comparaison des ins-
criptions du recueil avec l’écriture de cet écrivain.
Le recueil alla depuis chez Horace Walpole, puis
fut vendu en 1842 avec la collection de Strauberg
Hill. M. Dimier vient de le retrouver dans un
château de l’aristocratie anglaise. Ce document
remonte au temps de François Ier.Les inscriptions
sont de plusieurs écritures. M. Dimier confirme
l’opinion de Mariette en reconnaissant, très vrai-
semblablement, parmi leur diversité, la main de
Brantôme.

-K * >*-

Société des Antiquaires de France

Séance du 6 avril

MM. C. Besnard et Aug. Le Sourd sont élus
associés correspondants nationaux de la Société à
Saint-Remy-lès-Chevreuse (Seine-et-Oise) et à Bex
(Ardèche).

M. Boinet présente la photographie d’une
sculpture romane du musée de Lyon, entourée

d'un encadrement où est gravée une pseudo
inscription arabe.

M. le commandant Ltfebvre des Noëites expose
les raisons pour lesquelles il est impossible d’ad-
mettre que les fers à clous aient été connus et
employés pour les chevaux à l’époque gallo-ro-
maine. La tessère de Domitien, que l’on a invo-
quée, représente non pas un fer à cheval, mais
un collier. La semelle métallique, maintenue sans
clous, n’était employée que pour les chevaux éclo-
pés ; elle permettait à la corne trop usée d’un sabot
de repousser à l’abri de sa protection et, quand
un cheval en était muni, il marchait au pas. —
MM. Toutain, Blanchet, Babelon, Michon et Ché-
non présentent quelques observations; ils se ral-
lient à cette manière de voir.

M. Pasquier signale que des fouilles entreprises
à Toulouse au mois de février ont fait retrouver,
sur la place du Capitole, une porte de l’enceinte
gallo-romaine, garnie de tours rondes et précédée
d’une défense préliminaire. Les murs sont en petit
appareil avec insertions de briques. Il faut souhai-
ter que le plan exact de ces substructions soit
publié.

REVUE DES REVUES

X Die graphischen Künste (1909, fasc. IJ. —Ce
fascicule est occupé en entier par une intéressante
élude sur le sculpteur berlinois Gottfried Schadow
et sa vie intime à propos d’un album de famille
contenant nombre de beaux dessins de l’artiste
d’après les siens, dessins dont plusieurs sont re-
produits dans le texte ou hors texte.

X Dans le supplément consacré aux publications
de documents, M. Heinrich Rœttinger dresse le
catalogue de l’œuvre gravé sur bois de JorgBreu;
— M. Zoltan Tabacs rapproche d’une gravure vé-
nitienne (frontispice des Meditazione de la Pas-
sione, vers 1493), la gravure de Durer L'Homme
de douleurs les bras étendus (Bartsch, 20), qui
montre l’inlluf nce de l’œuvre italienne,— et M.
A. AV. fait connaître deux gravures au criblé, jus-
qu’ici non décrites, qui ornent un livre clTleures
(conservé dans les collections impériales d’Autri-
che) ayant appartenu à la seconde femme de l’em-
pereur Maximilien Ier, Bianca Maria Sforza.

(Fasc. II). — Études de M. Al. AVeixlgærtner
sur le peintre-graveur autrichien Aloïs Hænisch
(2 eaux-fortes originales et 13 reprod.) ; — de M.
Campbell Dodson sur Je peintre-graveur anglais
Augustus John (5 reprod.); — de M. Clément-Janin
sur notre compatriote le peintre Charles Cottet,
avec le catalogue de son œuvre gravé ^(1 eau-forte
originale et 4 reprod. d’autres gravures.)

X Dans le supplément, articles de M. Paul Kris-
teller sur un portrait gravé du comte-duc d’Oliva-
rès, attribué à tort, suivant lui, à Velâzquez et
qu’il faut rendre au graveur Oitavio Leoni ou à
son fils Ippolito ; — de M. Max Geisberg sur une
nouvelle gravure du maître W. A. : La Messe de
Saint Grégoire (qui serait alors la 78° pièce de
ce maître) découverte par AL Geisberg dans un
livre d’Heures allemand à la Bibliothèque de la
Société d’archéologie de AA^estphalie, section de
Münster (reprod.).

(Fasc. III). — Suite des études de M. Karl-M,
 
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