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La chronique des arts et de la curiosité — 1910

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Nr. 17 (23 Avril)
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LA CHRONIQUE DES ARTS

Académie des Beaux-Arts

Séance du 9 avril

Prix. — Le prix. Duc (3.700 fr.), destiné à en-
courager les hautes études architectoniques, est
décerné à M. ûhaussemiche pour ses dessins d’un
établissement thermal à Châtel-Guyon.

Séance du 16 avril

Concours de Rome. — Ont été admis à entrer en
loge pour prendre part au concours définitif du
grand prix de Rome (peinture) : MM. : 1. Boufïa-
nais (élève de M. Cormon); 2. Cazes (élève de
M.Cormon); 3. Levellier (élève de M. Cormon);
4. Huet (élève de M. L.-O. Merson); 5. Font
(élève de M. Gormon); C. Tourné (élève de M. Cor-
mon); 7. Imbs (élève de M. L.-O. Merson);
8. MUe Hoffbauer (élève de M. F. Humbert);
MM. : 9. Merle (élève de M. G. Ferrier) ; 10. Dupas
(élève de M. G. Ferrier).

Election. — Le chevalier de Stuers, ministre
plénipotentiaire des Pays-Bas à Paris, a été élu
correspondant libre en remplacement du baron de
Geymüller, de Baden-Baden, décédé le 19 dé-
cembre dernier.

Le nouvel élu, qui est grand-officier delà Légion
d’honneur, est un amateur d’art très distingué,
très bienveillant envers les artistes français dont
il a toujours soutenu les intérêts.

Académie des Inscriptions

Séance du 15 avril

Délégation. — L’Académie délègue Mgr Du-
chesne, MM. le comte Durrieu et Sénart pour la
représenter à la réunion internationale des Aca-
démies qui se tiendra à Rome dans le courant du
mois de mai.

Fouilles du Palais de Justice. — M. Charles
Normand fait une communication à l’Académie sur
les fouilles qu'il a entreprises dans la cour du Mai,
au Palais de Justice, sur le parcours de la tran-
chée établie pour y installer un égout. Cette tran-
chée y avait mis à nu les fondations d’un mur
d’apparence antique. N. Normand y a reconnu le
prolongement du mur d’enceinte gallo-romain qu’il
avait déjà signalé en 1907, dans sa partie méri-
dionale se dirigeant vers le bras gauche de la
Seine. Ce mur peut remonter au début du ve siècle
de notre ère et, de la tranchée actuelle dans la
cour du Mai, M. Normand a extrait des blocs de
gros appareil qui proviennent d’édifices antérieurs
dont les débris ont servi à construire ce mur :
parmi ces blocs sont particulièrement à signaler
un pilastre, un fragment d’architrave et une stèle
funéraire représentant un marchand de Lutèce,
sans doute un tailleur, avec sa famille. Les têtes
de ces figures ont malheureusement été enlevées.

M. Héron de Villefosse félicite M. Charles Nor-
mand de l’initiative qu’il a prise et émet l’opinion
que ces fouilles doivent être poursuivies par la
Ville de Paris. Ce mur d’enceinte est certainement
romain, il doit marquer la limite de l’enclos pri-
mitif du Palais, et Paris ne peut se désintéresser
de l’histoire de son passé.

Société des Antiquaires de France

Séance du 13 avril

M. le comte Durrieu communique l’agrandisse-
ment qu’il a fait faire de l’une des miniatures du
célèbre manuscrit des Heures de Turin, détruit en
1904 par l’incendie. Cette miniature représentait
le comte de Hollande et de Iiainaut, Guillaume IV
de Bavière, sa fille Jacqueline et son gendre Jean
de France, duc de Touraine, fils du roi Charles VI.
La présence de ce comte établit que la miniature
datait au plus tard de 1417.

M. de iVlély note, parmi les peintres de Bruges,
Jean Cloet, peintre décorateur, admis à la maîtrise-
en 1459; il y est cité jusqu’en 1487.

M. Marcel Aubert étudie l’influence lombarde
des compagnons de Saint-Guillaume dans l’église
romane non voûtée de Jumièges.

M. le commandant Lefebvre des Noëltes conti-
nue l’exposé des conclusions auxquelles l’ont amené
ses études sur l’utilisation de l’hipposandale à
l’époque antique. II répond aux objections publiées
par M. Joly dans la revue Pro Alesia.

P.-S. à la séance du £0 mars. — Au sujet du
compte rendu de celte séance, M. Louis Demaison,
archiviste de la ville de Reims, expose que sa com-
munication, relative aux statues du portail occiden-
tal de la cathédrale de Reims, a été mal interpré-
tée. En réalité, M, Louis Demaison a dit « que les
statues de Reims, œuvres certainement françaises,
avaient été vues et étudiées sur place par un sculp-
teur allemand qui s’était probablement formé en
cette ville et qui les avait imitées vers 1280 à la
cathédrale de Bamberg. Les statues de Bamberg
sont des imitations et non des modèles». Dans-
cette communication faite aux Antiquaires de
France, M. Louis Demaison a donc, simplement,
adopté les conclusions fonnulées, en Allemagne,
par M. Weese et, en France, par M. Male dans
la Revue archéologique.

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CHRONIQUE MUSICALE

Concerls organisés sous le patronage de la « So-
ciété des Grandes auditions musicales de France » :
Au Palais du Trocadéro : Floren'ce, suite sym-
phonique, et Dies iste, cantate en deux parties, par
M. l’abbé Perosi; — aux Concerts Colonne :
Seconde symphonie, avec chœurs, de M. Gustav
Mailler.

Les œuvres nouvelles de M. l'abbé Perosi m’ont
beaucoup déçu. D’un précédent oratorio, joué il y
a quelques années, j’avais gardé un assez bon sou-
venir. Et l’appréciation élogieuse de M. Romain
Rolland (1) me disposait en sa faveur. Mais dans
la musique qu’il nous fit entendre l’autre jour, je
ne trouve guère de senliment profond, ni d’ac-
cent personnel. Plusieurs passages (et ce sont ceux
que je préfère) expriment un doux et facile con-
tentement, une paix suave et tranquille, et sont
agréables à l’oreille ; mais tout cela est déjà dans
Gounod, avec plus de fermeté, plus de simplicité

(1) Cf. Musiciens d'aujourd'hui, par R. Rolland,
 
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