Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

La chronique des arts et de la curiosité — 1910

DOI Heft:
Nr. 19 (7 Mai)
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.19767#0160
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
LA CHRONIQUE DES ARTS

150

BIBLIOGRAPHIE

Undine, by de la Motte-Fouqué ; The Ingolds
bv Legends : 2 vol. petit in-4°, illustrés de gra-
vures dans le texte et de planches en couleurs
hors texte, par Arthur Rackham. — William
Heinemann, éditeur à Londres.

En attendant que la Gazette des Beaux-Arts
s’acquitte plus complètement envers Arthur Rack-
ham et lui consacre une étude spéciale, tenons nos
lecteurs au courant de son œuvre et signalons de
lui deux récents ouvrages auxquels un éditeur de
haut goût, M. William Heinemann a prodigué ses
soins et attaché son nom.

Chacun connaît l’Ondine de la Motte-Fouqué : le
livre, qui date du romantisme, a obtenu une longue
faveur et il ne laisse pas que d’honorer en somme
les lettres allemandes. Une fée des eaux y devient
femme, et l’amour lui révèle le secret de la douleur
humaine. En cette occurrence, et très opportuné-
ment, M. Arthur Rackham est grave, pitoyable,
ému ; ses images déroulent les mésaventures de la
triste héroïne, dans la suite de leurs péripéties
avec autorité, avec aisance, il s’élève au dramati-
que et l’exprime non sans accents puissants, tou-
chants.

Si l’illustrateur se montre dans Ondine parfaite-
ment apte à rendre les troubles et le tourment de
l’âme, c’est de nouveau le côté visionnaire, fantas-
tique de son art que mettent en lumière les
Ingolds by Legends. A propos de ce livre, essen-
tiel dans l’œuvre déjà si riche d’Arthur Rackham,
on a évoqué les noms de Goya, do Vierge, de Eeard-
sley, même. Peine inutile, en vérité. M. Arthur
Rackham a l'imagination trop généreuse pour être
tributaire de personne. En ce qui concerne Vierge,
notamment, la ressemblance vient tout uniment de
l’identité des costumes, des sujets. Au résumé,
dans l’une et l’autre publication, la maîtrise de
M. Arthur Rackham s’affirme hautement et l’on
éprouve quelque surprise à voir que M. Armstrong
ait pu omettre et taire le nom d’un pareil artiste
clans sa récente Histoire de l’art en Grande-Bre-
tagne et en Irlande.

Eton College portraits, by Lionel Ouste. —

London Spottiswoode et G0, un vol. in-folio.

10 pages d’introduction et 40 planches hors texte.

Dans un des plus vieux et plus renommés collèges
d'Angleterre, l’usage voulait que chaque élève
laissât son image, à la sortie de l’établissement, en
guise de souvenir. Gomme Eton College se trou-
vait fréquenté par des jeunes gens de famille noble
ou riche, ces portraits étaient demandés à des
artistes célèbres, à telles enseignes que l’ensemble
constitue en réalité un musée, dont les plus an-
ciens ouvrages datent de la seconde partie du
xvme siècle.

Ge musée est intéressant par la qualité des toiles,
signées souvent par des maîtres illustres, et par
les personnages représentés, dont plusieurs d’entre
eux connurent la notoriété. On se félicitera de
cette publication : l’ordonnance en est somptueuse;
elle est de vaste format, l’exécution des héliogra-
vures et deux index (l’un des peintres, l’autre des
modèles) contribuent à lui faire dignement servir
les intérêts de l’art et de l’histoire.

MOUVEMENT DES ARTS

Vers la fin du mois aura lieu, à l’hôtel Drouot,
la vente de la collection de gravures anciennes de
feu M. S. Scheikevitch, ancien collaborateur de la
Gazette des Beaux-Arts. M. Scheikevitch avait
formé sa collection en Russie, de 1875 environ à
1896 et l’avait ensuite complétée à Paris. Parmi les
estampes de toutes les écoles, œuvres d’Albert
Durer, de Rembrandt, de Beham, de Lucas de
Leyde, de Martin Schongauer, etc., nous signalons
une épreuve du 1er état de Y Adam et Eve de
Durer et une épreuve de la Mélancolie, provenant
de la collection Mariette ; une superbe épreuve de
la Marie-Madeleine se livrant aux plaisirs du
monde, de Lucas de Leyde, tirée sur papier au
P gothique ; une magnifique épreuve de Jésus-
Christ prêchant, de Rembrandt, et une épreuve
du 2° état de 1 ’Ephraïm Bonus, du même. Parmi
les nombreux portraits de Drevet, d’Edelinck,
de Masson, de Nanteuil, de Schmidt, de Wille, etc.,
citons une épreuve du 1er état du Louis XV en
pied, représenté enfant assis sur le trône, d’après
PI. Rigaud et une épreuve du tout premier état
(non décrite par M. Didot), du portrait du Prince
de Conti, en pied, d’après II. Rigaud. Le cata-
logue de la vente comprendra 1.044 numéros.

Collection du comte Mimerel

Vente de miniatures et objets de vitrine faite à
l'hotel Drouot, salle 6, du 18 au 22 avril, jiar
M" Lair-Dubreuil et MM. Pauline et Lasquin.

Miniatures encadrées ou montées sur boites. —
12. Bornet. Portrait de femme. Sur boîte ronde,
en écaille brune, cerclée, du temps de L. XVI :
4.040. — 14. Boucher (d’après F.). Amours jouant
avec une chèvre ; et 15. Amours jouant avec deux
colombes. Sur boîtes rondes en ivoire, cerclées
d’or, du temps de L. XVI : 2.200. — 16. Boucher
(d’après F.). Le Concert champêtre (xvme siècle) :
2.820 francs.

25. Constantin (A.). Portrait de Vivant-Denon,
directeur des musées nationaux. Sur boîte ronde
en écaille brune : 1.110. — 26. Cosway (R.). Por-
trait de « James Jones, esquire, died31 janu. 1791,
agecl 51 » : 2.100. — 27. Coteau (d’après J.-B.
Isabey). Portrait de l’empereur Napoléon Ier.
Buste, en costume de général, sur boîte en or ci-
selé à bordures, rinceaux et émail bleu. Au revers,
inscription : « Donné par l’empereur au général
Duroc, Grand Maréchal du Palais » : 2.880.

36. Dun. Portrait de jeune femme (vers 1800) :
2.160 francs.

École française. — 78. Portrait de jeune femme
(vers 1780). En buste. Monté sur boîte ronde en
écaille brune, cerclée d’or. Ep. L. XVI : 4.005. —
80. Portrait d’homme (vers 1780). Attr. à Lemoine.
Sur boîte ronde en écaille brune. Ép. L. XVI :
1.650. — 87. Portrait d’un arliste (vers 1790) :
2.810 francs.

98. Faure (Elisa). Portrait de l’impératrice José-
phine. Sur boite en labrabor, montée or. Au revers :
« L’Impératrice Joséphine à Madame de Remusat,
dame du Palais » : 1.800. — 100. Fontallard. Por-
trait de femme : 1.520. — 101. Fontallard. Portrait
du fils de l’artiste, peintre et caricaturiste, à l’âge
 
Annotationen