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La chronique des arts et de la curiosité — 1910

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Nr. 27 (30 Juillet)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19767#0225
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ET DE LA CURIOSITÉ

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travaux ont touché, avec une compétence qui dé-
celait un véritable savant, aux questions les plus
diverses, mais ont eu trait principalement à l’art
de l'Extrême-Orient. Citons parmi les principaux:
Histoire de l’habitation byzantine, L'Art hin-
dou en Extrême-Orient, Voyage archéologique
en Birmanie et en Mésopotamie. Il s’était parti-
culièrement occupé de l’étude des magnifiques
ruines d’Angkor et avait singulièrement contribué
à leur conservation. Bienfaiteur du musée de Gre-
noble, il avait consacré l’an dernier à ce musée un
livre que nous avons signalé ici même. Il était
commandeur de la Légion d'honneur.

On annonce la mort de M. Ralph Brown, an-
cien inspecteur en chef des Beaux-Arts de la Ville
de Paris, chevalier de la Légion d’honneur, d!cédé
subitement à Paris la semaine dernière. 11 était le
fils de M. Jean-Louis Brown, le peintre animalier
bien connu, et frère du peintre John-Lewis Brown.
Il laisse un fils, M. J.-L. Brown, sculpteur anima-
lier, sociétaire de la Société Nationale des Beaux-
Arts. M. Ralph Brown avait été décoré pour faits
de guerre en 1870.

Delphine Ujalde, la cantatrice bien connue,
est morte le 18 juillet, à Paris, à l’âge de quatre-
vingt-un ans. Née en 1829, à Paris, elle reçut les
premières leçons de chant de sa mère, qui était
une artiste de valeur. Mariée à un musicien,
M. Ugalde, elle fut veuve de bonne heure, et c’est
alors seulement qu’elle aborda la scène. Elle dé-
buta à l’Opéra-Gomique, en 1848, dans Le Domino
noir, Le Caïd, U Ambassadrice, et, tout de suite, la
faveur du grand public et des connaisseurs fut
acquise à ses dons exceptionnels. Elle créa alors
Le Songe d’une nuit d'été, La Tonnelle, Le Toréa-
dor, La Fée aux roses, qui la classèrent hors de
pair. Galathèe (1854) la mit au premier rang des
cantatrices. Après un court séjour aux Variétés,,
où elle joua Les Trois sultanes, de Favart, elle
revint à l’Opéra-Comique. L'Etoile du Nord lui
valut des ovations triomphales. Il lui suffit de
paraître ailleurs, dans des féeries comme La Biche
au bois et Cendrillon, pour assurer à ces ouvrages
la plus grande vogue.

Entre temps, Mme Ugalde s’était remariée à
M. Varcollier : elle prit alors la direction des
Bouffes-Parisiens, où elle joua les rôles d’Offen-
bach, notamment Eurydice dans Orphée aux enfers.
Les résultats financiers n’ayant pas été bons, elle
quitta les Bouffes-Parisiens pour revenir àl’Opéra-
Gomique et ensuite à la Porte-Saint-Martin. On
l’applaudit encore une fois à TOpéra-Comique dans
Dca, en 1870, dans des soirées musicales, dans des
concerts de bienfaisance. Elle se consacra, dès
lors, au professorat.

Son élève préférée fut Marguerite Ugalde, sa
fille, qui, digne continuatrice des succès maternels,
a fait applaudir son talent sur plusieurs scènes pa-
risiennes.

On annonce également la mort, à Garlsruhe, du
peintre Ernst Schurth, âgé de soixante-deux ans.
Après avoir débuté modestement comme professeur
de dessin, il acquit une réputation comme profes-
seur à l’Académie. Peintre de figures et d’allégories,
il a décoré notamment Vaula du Polytechnikum

de Carlsruhe et le palais Burcklin, et il a exécuté
aussi de nombreux portraits, principalement au
pastel.

Nous apprenons la mort du damasquineur P.
Zuloaga, décédé à Madrid, où il avait occupé des
fonctions importantes à l’Armeria Real. Il était le
père du peintre J. Zuloaga.

MOUVEMENT DES ARTS

Collection de M. le Dr Paul Muller

Vente de tableaux anciens, faite à l’hôtel Drouot,
salle 6, le 25 mai, par M« Lair-Dubreuil et MM.
Haro et Féral.

Tableaux anciens. — 2. Bonington. Retour de
pêche : 5.000. — 3. Bonington. Vue de Venise,
prise des lagunes : 6.200. — 11. Constable. Dra-
gueurs sur la Medway, à Aylesford : 6.100. — 19.
École française, xvni6 siècle. Portrait de M11" Ha-
ranger : 9.500. —20. École française, xvme siècle.
Portrait de Louise-Élisabeth de Savoie : 3.800.

21. École italienne, xv8 siècle. Portrait d’homme :
5.700. — 23. Gainsborough (Th.). Paysage en Suf-
folk : 11.200. — 26. Goyen (Jan van). ATllage au
bord d’une rivière : 3.800. — 28. Guardi (Fr.).
Vue de Venise : 13.100. — 30. Harlow. Portrait
de miss Elisabeth O’Neill : 12.000.

32. Iloppner (John). Portrait de femme en châle
rouge : 12.100. — 35. Lawrence (sir Thomas).
Portrait du fils de mistress Sicldons, célèbre can-
tatrice anglaise : 9.000. — 36. Neer (Aart van
der). L'Hiver : 16.550. — 37.Neer (Aart van der).
Effet de nuit : 8.100.

40. Ostade (Adrien van). Intérieur rustique :
7.500. — 42. Pater (J.-B.). La Chasse chinoise :
14.100. — 44. Rembrandt. Le Père de Rembrandt
coiffé d’une calotte noire : 19.500. — 45. Reynolds
(sir Joshua). Portrait de William O'Brien, acteur :
8.900. — 47. Ruisdael (J.). La Cascade : 23.100. —
49. Ruisdael (S.). Le Passage du bac : 4.100.

52. Steen (Jan). Une Kermesse : 7.100. — 53.
Steen (J.). Le Mariage forcé : 4.500. — 63. Wou-
werman (Ph.). Scène de patinage : 6.950. — 64.
Wouwerman (Ph.). Le Départ pour la chasse :
7.300 francs.

Produit total : 274.040 francs.

Collection S. Scheikévitch

Vente d'estampes anciennes, faite à l’hôtel
Drouot, salle n° 7, du 24 au 28 mai, par M6 Henri
Baudoin et M. Danlos.

Principaux prix.

138. Debucourt (L.-Ph.). La Noce au Château,
1789, épreuve en couleurs : 2.700. — 189. Dre-
vet (P.). François-Louis de Bourbon, prince de
Conti, en pied, d’après H. Rigaud : 3.800. — 200.
Drevet (P.). Bossuet, évêque de Meaux, en pied,
d’après H. Rigaud. Épreuve du 2e état : 4.600. —
201. La même. Épreuve du 4e état : 4.600. —
446. Freudeberg (d’après S.). Le Petit jour, par
N. de Launay : 4.440. — 454. Gelée (Claude). Le
Bouvier : 880. — 496. Lavreince (d'après N.).
L’Accident imprévu ; la Sentinelle en défaut ;
2 pièces gravées par Darcis : 1.280.
 
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