Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

La chronique des arts et de la curiosité — 1910

DOI issue:
Nr. 40 (31 Décembre)
DOI Page / Citation link: 
https://doi.org/10.11588/diglit.19767#0328
Overview
loading ...
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
318

LA CHRONIQUE DES ARTS

(allégorie sur la Réforme), conservé au Musée na-
tional de Goethe à Weimar Au nombre des œuvres
quasi certaines de Hans Vischer, M. Bode range,
entre autres, une statuette de femme nue, de la
collection Pierpont Morgan, une fontaine sur-
montée d’un Apollon tirant de l’arc (Hôtel de ville
de Nuremberg), dont le dessin, avec la date de
1531, a été retrouvé dans les collections grand’-
ducales de Weimar, et, enfin, l'Exposition de
Romulus et de Rémus (plaquette du Musée de
Berlin).

— Une Madone de Mathias Grünewald à Stup-
pach, par M. Konrad Lange (3 planches et 2 fig.).
Découverte d’une œuvre très importante de Grü-
newald dans l’église de Stuppach (Wurtemberg).
Complément au beau travail de M. II.-A. Schmid
et à l’intéressante étude de M. Max Friediænder
sur l’autel d’Isenheim (Colmar). La Madone de
Stuppach rappelle beaucoup dans la pose générale
et daas l’expression celle qui a été peinte sur ledit
autel d’Isenheim.

(2e livraison). — Makam Ali sur l'Euphrate :
un monument islamique du x* siècle, par M.
Friedrich Sarre (14 fig.). Ruines d’un palais avec
décoration de stuc en relief (fragments au musée de
Berlin). Une des salles était portée sur des piliers ;
une autre était couverte d’une coupole.

— Conrad Meit et les tombeaux de Brou, par
M. Wilhelm Yœge (4 pl. et 34 fig.). Très impor-
tante étude pour l’histoire de l’art en France. L’au-
teur cherche à démêler la part qui revient à Con-
rad Meit et à ses collaborateurs dans l’exécution des
sculptures des tombeaux de Marguerite d’Autriche,
de Marguerite de Bourbon et de Philibert de Sa-
voie. 11 distingue, outre l'artiste principal, le
« maître de la Sainte Barbe », le maître des anges
nus porteurs de blasons et le « maître mit der
Stirnsc/iopf (toupet) » et attribue certains mor-
ceaux à Thomas Meit et à Benoit de Serins. Quel-
ques comparaisons sont faites aussi entre l’autel
des Sept Joies de Marie, à Brou également, et cer-
taines œuvres de Jan Bormann (autel de Villberga)
ou de ses successeurs (autel de Strengnæs).Les rap-
prochements de M. Vœge avec les pièces authen-
tiques, ou presque authentiques de Conrad Meit
sont très intéressants (buste d’homme du musée
de Berlin, Judith du Musée national de Munich,
Adam du musée de Vienne, la Force du musée de
Cluny, etc.). On ne saurait trop admirer les admi-
rables effigies de Marguerite d’Autriche, de Mar-
guerite de Bourbon et de Philibert de Savoie, qui
sont bien de la main de ce grand artiste. Combien
délicieux aussi sont les putti du monument de
Marguerite d’Autriche !

— L’Adoration des Mages de Durer, à Florence,
par M. Gustav Gluck (2 fig.) : tableau bien connu des
Offices dans lequel saint Joseph est absent de la
scène.

— La tête de cheval de Naples et la statue
équestre du roi Alphonse, par M. Wilhelm Rolfs
(3 fig.). On sait que Donatello avait été chargé
d’exécuter une statue équestre à la gloire d’Al-
phonse, roi de Naples. On a attribué à cet artiste,
sur la foi de Vasari, une tête de cheval du musée
de Naples, qui aurait appartenu à cette statue à
peine commencée. En réalité, cette tête est une œu-
vre antique.

(3* livraison). — Notice nécrologique sur Julius
Lessing, par M. Peter Jessen (portrait).

— La statue équestre du Grand Électeur, par
André Schlüter et les rapports de ce maître avec
l'art italien et l’art français, par M. Hermann
Voss (9 fig ). Cette statue, érigée à Berlin sur le
pont du Château, n’est pas sans rappeler celle de
Louis NIV, qui avait été exécutée par Girardon et
qui fut détruite en 1792 (modèle au Louvre et des-
sins), et celles d’Alexandre Farûèse et de Ranuccio
Farnèse, par Francesco Mocchi (Plaisance, Piazza
de’ Cavalli). Il faut en rapprocher aussi la statue
de Marc-Aurèle au .Capitole et le monument de
Ferdinand Ier de Médicis à Livourne, dû à Pietro
Tacca et à Giovanni de Bologne. Un modèle en
plâtre de l’œuvre de Schlüter est conservé au Mu-
sée Hohenzollern à Berlin.

— Velâzquez a-t-il gravé ? par M. Valerian von
Loga (1 pl. et2fig.). L’auteur attribue à cet artiste
un portrait gravé du duc d’Olivares (Cabinet des
Estampes de Berlin), d’après lequel aurait été
exécuté un autre portrait de ce même personnage
(Bibl. Nat. de Paris).

— Villa Délia Viola, demeure d’été de Jean II
Bentivoglio [1443-1509],à Bologne, par M. Cornélius
von Fabriczy (4 fig.). Peintures murales d’Inno-
cenzo da Imola (Diane et Actéon, Endymion et
Sélôné, Apollon et Marsyas, Vénus et Adonis).

— Quelques peintures de Rembrandt récem-
ment découvertes dans une collection privée de
Berlin, par M. Wilhelm Bode (3 pl. et 1 fig.)
dans la collection Rappel, une Tête de vieillard,
un Paysage hollandais,un Portrait d’homme. —
Note sur un Portrait de femme de la collection
O. Huldschinsky à Berlin.

— Emploi des gravures sur bois dans la déco-
ration au xv8 et au xvi* siècle, par M. Max Lehrs
(1 pl. et 8 fig.). Les gravures sur bois ont servi
à décorer l’extérieur des troncs, les reliures, les
meubles, les autels et même les plafonds. Les
troncs sont presque tous ornés de gravures d’ori-
gine française (légendes en français). Le Cabinet
des estampes de Berlin en possède de curieux spé-
cimens. Il conserve aussi une partie importante
d’un plafond provenant d’une maison suisse (début
du xvi8 siècle), avec d’intéressantes gravures pré-
sentant des motifs décoratifs (rosaces) ou des bor-
dures qui font songer aux marges dos livres d’Heu-
res imprimés.

(4e livraison). — Les Gravures sur bois de Ma-
thias Gerung, par M. Campbell Dodgson (1 pl. et
7 fig.). Liste des gravures de ce maître: illustra-
tions de Y Apocalypse (28 numéros), sujets bibli-
ques (n05 29-32), sujets satiriques et allégoriques
(nos 33-60).

— La « Vierge » de la collection Oppenheim (à
Berlin), par M. Wilhem Vogc (l pl. et 5 fig.).
Œuvre française du milieu du xiv* siècle, d'un
très joli style. A comparer avec les Vierges de la
cathédrale d’Anvers, de l’église de Rampillon et de
la cathédrale de Sées.

— Deux gravures sur bois inédites de la bi-
bliothèque du Gymnase du Dôme de Magdebourg,
par M. Alfred Hagelstange (2 pl.). Elles représen-
tent Saint Jérôme, d’une part, et, de l’autre, Saint
Christophe et Saint Antoine (école allemande,
xv8 siècle).

— Bernard van Orley, par M. Max J. Fried-
lànder (1 pl. et 14 fig.) I : Les débuts de B. van
Orley et l’art bruxellois aux xv8-xvi8 siècles. Les
œuvres de Coliin de Coter : la Madeleine (collec-
tion Kaufmann, à Berlin), Saint Luc peignant la
 
Annotationen