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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 31.1885

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Nr. 4
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Guiffrey, Jules: Correspondance inédite de Maurice Quentin de la Tour, 2
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https://doi.org/10.11588/diglit.24592#0330

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MAURICE QUENTIN DE LA TOUR.

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peinte avec deux mains, de grandeur naturelle, prix fondé par M. De
La Tour », fut lu et approuvé. Ce programme ou règlement très
détaillé est inscrit à la suite de la séance.

A une de ses réunions précédentes, la Compagnie manifestait
l’intention de s’occuper enfin des prix fondés par M. De La Tour. La
fondation n’avait donc en aucune manière été modifiée. L’Académie
s’était engagée à fonder trois prix; elle avait reçu la somme néces-
saire pour la distribution de ces récompenses. Pourquoi attendit-elle
si longtemps avant de remplir les vœux du donateur? Pourquoi enfin
réduisit-elle à un concours unique de demi-figure les divers concours
si bien définis dans la convention du 27 avril 1776 ? A ces questions
il nous a été impossible de trouver une réponse satisfaisante.

Y

La correspondance du peintre avec M. d’Angiviller ne s’arrêta
qu’en 1780 L Comme les précédentes, les lettres qui nous restent à
faire connaître prouvent que des rapports sympathiques, presque
affectueux, s’étaient établis entre La Tour et le ministre chargé des
relations avec les artistes.

On sait que La Tour avait offert à l’Académie, comme morceaux
de réception, les portraits au pastel de Jean Restout et de Dumont le
Romain. On n’ignore pas, et Mariette nous a laissé un témoignage
formel sur ce point, que le peintre, occupé vers la fin de sa vie de
mille projets pour le bien des arts et le bonheur de l’humanité, crut
avoir découvert un procédé pour fixer le pastel. Il redemanda ses
morceaux de réception, prétendant les amener à un point de perfec-
tion qui lui donnât toute satisfaction. Le résultat fut déplorable. Les 1

1. Une lettre de La Tour au mayeur de Saint-Quentin, sur les fondations qu’il
voulait créer dans sa ville natale, a été publiée parM. Lecocq en 1875. Cette lettre,
qui porte la date du 28 août 1776, faisait partie de la collection Renduel vendue en
1875. Elle a atteint le prix de 120 francs On peut voir aussi la lettre du 2 mars 1778,
publiée par MM. Desmaze et Lecocq, sur l’emploi des sommes déjà données pour
des fondations charitables à Saint-Quentin. Nous avons rappelé dans le précédent
article la longue lettre de l’artiste portant la date du 6 novembre 1770, relative
tout entière à la donation faite en sa faveur par l’abbé Hubert, son ami. On trou-
vera ici la gravure du portrait au pastel de cet abbé Hubert, qui paraît avoir été,
non seulement l’ami intime, mais aussi le compagnon de plaisir de La Tour. Ce
portrait passe à juste titre pour un des chefs-d’œuvre du petit musée légué à la
ville de Saint-Quentin par la famille de l’artiste.
 
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