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Perrault, Charles; Dezallier, Antoine [Bearb.]
Les Hommes Illustres Qui Ont Paru En France pendant ce Siecle: Avec leurs Portraits au naturel (Band 2) — A Paris: Chez Antoine Dezallier, 1700

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https://doi.org/10.11588/diglit.73757#0043

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LE PERE FR. DE COMBEFIS


Eux qui aiment l'érudition & la pureté de la doctrine des pre-
miers siecles de l'Eglise , auront de la joye de voir icy l'Eloge du
Pere de Combefis ; puisqu'on peut dire que personne n'a jamais
penetré plus avant que luy dans la connoissance des Auteurs qui
ont écrit dans ces temps-là , & particulierement des Peres Grecs
qu'il a presque tous traduits de nouveau, ou illustrez de Notes tres-curieuses &

tres-instruélives.
Il nâquit à Marmande Ville sur la Garonne proche de Bordeaux en l'année
1605. de parens qui tenoient un rang assez considerable dans le Barreau. Il fit
ses estudes d'Humanitez & de Philosophie avec bien du succe's ; l'éducation Chré-
tienne qu'il avoit receuë dans sa Famille luy ayant donné beaucoup de pieté. Le
commerce qu'il eut dés ses jeunes ans avec les Religieux de S. Dominique le
portaà prendre l'Habit dans leur Ordre en l'an 162,4. où il a mené jusqu'à sa mort
une vie tres-sainte & tres-exemplaire.
Charmé qu'il estoit de la doctrine de S. Thomas , il recommença tout sort
Cours de Philosophie pour prendre les principes de ce grand Docteur, & en faire
les fondemens de la Théologie qu'il estudia ensuite. Il se perfectionna tellement
dans l'estude de ces deux Sciences , qu'il fut establi à Bordeaux Lecteur de Phi-
losophie, & quelque temps après on luy ordonna d'enseigner la Théologie au
Couvent de S. Maximin. Dans la fin de ces deux penibles Emplois il refusa les
Dispenses qu'on accorde ordinairement aux Professeurs qui enseignent , pour
avoir plus de temps de vacquer à l'estude. Il assistoit à tout l'Office Divin la
nuit & le jour , & à tous les devoirs de la Communauté.
Quand la Maison de l'estroite Observance fut bastie à Paris on l'envoya en-
seigner la Théologie -, mais la facilité qu'il eut d'entrer dans les plus fameuses Bi-
bliothèques où son merite luy donnoit accès , le fit resoudre d'executer le dessein
qu'il avoit conceu depuis long-temps de purger les Ouvrages des Peres de l'Egli-
se Grecque d'une infinité de fautes qui s'y estoient glissées. Comme il avoit une
parfaite intelligence de la Langue Grecque , & qu'il trouva un grand nombre
de precieux Manuscrits dans la Bibliotheque du Roy , dans celle de Monsieur
le Chancelier, & dans quelques autres , il commença par traduire plusieurs ex-
cellens Traitez de tres-bons Auteurs qui n'avoient jamais esté connus , & les fit
imprimer ensuite. Pour rendre ce service à l'Eglise il quitta l'Ecole, où il avoit
enseigné deux Cours de Theologie , & il prit un tel goust à ce glorieux & utile
travail , qu'il le continua pendant près de cinquante années avec une applica-
tion infatigable, & avec un tel succès que l'Assfemblée du Clergé, après l'avoir
félicité sur la beauté de son travail , luy accorda en l'année 1644. une grâce
qu'elle n'avoit jamais faite à pas un Religieux; elle luy donna une pension
de mille livres , qui a continué jusqu'à sa mort , & dont il se servoit pour payer
les Escrivains qu'il employoit à Rome, à Paris & ailleurs , pour tranlcrire les
Manuscrits Grecs de la Bibliotheque du Vatican , & des autres endroits éloi-
gnez.
On s'étonnera toujours en voyant le dénombrement des Livres qu'il a tra^
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