21 MARIN MERSENNE DË L'ORDRE DES MINIMES^
rer toutes les particularités qu'il rapporte. Il a écrit encore des meures, des
poids & des monnoyes des Hebreux, des Grecs & des Romains, reduites à
la valeur de la monnoye de France, ll a fait un Traité de l'Elément de l'air ;
un autre , Des moyens de naviger & de cheminer deffus & deflous les eaux ; un au-
tre , De la Pierre d'Aimant : & un autre où il explique les jets des boulets , des
ssèches & des Javelots. Peu d'Auteurs se sont élevez à autant de connoissànces
sublimes , & en même temps sont descendus dans un aussi grand détail de tout
ce qui regarde les Mathématiques. Il apporte dans toutes ses recherches une
sagacité & une pénétration qui luy sont toutes particulieres. Il mourut le pre-
mier de Septembre 1648. d'un abcès. On le croyoit au commencement malade
d'une fausse pleuresie. 11 e'toit d'un naturel doux , gay & complaisant. Deux
hommes écrivirent contre luy : Sixtinus Amama Professeur en Grammaire à
FraneKer en Frise : mais ce Professeur ayant enfin connu le P. Merfenne, il
fit amitié avec luy , & ensuite luy écrivit plusieurs Lettres tres-obligeantes.
Le sécond fut Robert Flud Medecin Anglois. Deux Peres Minimes répondi-
rent pour le P. Mersenne , & sur tout Monsieur Gassendi , qui réfuta pleine-
ment les rêveries & les fausses opinions de ce Medecin Anglois.
Ses amis ont été Messieurs de Sainte Marthe , Hevelius , les Elzevirs ,
Monsieur Descartes , Monsieur Gassendi , Scheinerus , Monsieur Naudé ,
Monsieur Petit, Leo Allatius , Seldenus , Guillaume Colletet , la Mothe le
Vayer , Monsieur Peyresc , & plusieurs autres grands hommes de ce siecle.
rer toutes les particularités qu'il rapporte. Il a écrit encore des meures, des
poids & des monnoyes des Hebreux, des Grecs & des Romains, reduites à
la valeur de la monnoye de France, ll a fait un Traité de l'Elément de l'air ;
un autre , Des moyens de naviger & de cheminer deffus & deflous les eaux ; un au-
tre , De la Pierre d'Aimant : & un autre où il explique les jets des boulets , des
ssèches & des Javelots. Peu d'Auteurs se sont élevez à autant de connoissànces
sublimes , & en même temps sont descendus dans un aussi grand détail de tout
ce qui regarde les Mathématiques. Il apporte dans toutes ses recherches une
sagacité & une pénétration qui luy sont toutes particulieres. Il mourut le pre-
mier de Septembre 1648. d'un abcès. On le croyoit au commencement malade
d'une fausse pleuresie. 11 e'toit d'un naturel doux , gay & complaisant. Deux
hommes écrivirent contre luy : Sixtinus Amama Professeur en Grammaire à
FraneKer en Frise : mais ce Professeur ayant enfin connu le P. Merfenne, il
fit amitié avec luy , & ensuite luy écrivit plusieurs Lettres tres-obligeantes.
Le sécond fut Robert Flud Medecin Anglois. Deux Peres Minimes répondi-
rent pour le P. Mersenne , & sur tout Monsieur Gassendi , qui réfuta pleine-
ment les rêveries & les fausses opinions de ce Medecin Anglois.
Ses amis ont été Messieurs de Sainte Marthe , Hevelius , les Elzevirs ,
Monsieur Descartes , Monsieur Gassendi , Scheinerus , Monsieur Naudé ,
Monsieur Petit, Leo Allatius , Seldenus , Guillaume Colletet , la Mothe le
Vayer , Monsieur Peyresc , & plusieurs autres grands hommes de ce siecle.