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Vallée, Louis Léger
Traité De La Science Du Dessin: Contenant La Théorie Générale Des Ombres, La Perspective Linéaire, La Théorie Générale Des Images D'Optique, Et La Perspective Aérienne Appliquée Au Lavis: Pour faire suite À La Géométrie Descriptive (Text) — Paris, 1821

DOI Page / Citation link: 
https://doi.org/10.11588/diglit.18961#0223

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CHAP. I. DE LA LUMIÈRE ET DES IMAGES.... Zo5

407. Si le corps présenté au rayon de lumière est un morceau
d'acier poli, ou une glace étamée , ce rayon , quel qu'il soit, sera
renvoyé sans altération très sensible 1 on nomme réflexion le phé-
nomène qui produit ce renvoi 5 ou donne aux corps qui le produi-
sent le nom de mirons ou de corps réfléchissans et la lumière
renvoyée s'appelle lumière réfléchie.

408. Enfin, si le rayon arrive sur de l'eau ou sur du verre, il
pénétrera l'eau ou le verre en se brisant à leur surface , et le
pliénomème qui aura lieu est celui qu'on nomme réfraction. Les
corps propres à le produire sont ce qu'on appelle des corps trans-
parens, et les rayons qui les traversent sont ce qu'on appelle des
rayons réfractés.

409. De ces trois phénomènes, la dissémination , la réflexion et
la réfraction , le moins remarquable est la dissémination : mais
c'est le plus commun et peut-être le plus utile ; car c'est celui qui
nous procure la vision. On sait en effet que la lumière est l'agent
qui nous fait voir les corps • or il est évident que si elle n'était
pas disséminée en tous sens par les objets, nous ne les apperce-
vrions pas, comme nous les appcrcevons, de toutes les positions
où aucun autre objet ne nous les cache.

Et comme les rayons qui nous viennent directement des corps
lumineux, ainsi que ceux •que nous réfléchissent les miroirs, fa-
tiguent l'organe de la vue, on doit penser que la lumière dissé-
minée est véritablement le véhicule de la vision auquel la nature
a approprié les yeux des animaux.

Nous établirons ces faits plus positivement par la suite (742) : pas-
sons actuellement à l'examen des phénomènes de la réflexion et de
la réfraction.

410. Lorsqu'un rayon de lumière rencontre un corps en un point,
on l'appelle rayon incident, et l'on nomme ce point, point d'inci-
dence. Si par le point d'incidence on conçoit une normale au corps
rencontré, il arrive toujours que le rayon incident, la normale,
et le rayon réfléchi ou le rayon réfracté sont dans un même plan
qu'on peut nommer le plan de réflexion ou le plan de réfraction.

On appelle angle d'incidence l'angle du rayon incident avec la
 
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