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Vallée, Louis Léger
Traité De La Science Du Dessin: Contenant La Théorie Générale Des Ombres, La Perspective Linéaire, La Théorie Générale Des Images D'Optique, Et La Perspective Aérienne Appliquée Au Lavis: Pour faire suite À La Géométrie Descriptive (Text) — Paris, 1821

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https://doi.org/10.11588/diglit.18961#0409

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NOTES. 3:)1

Cette explication i-end si bien compte du renversement de l'image, qu'il n'y a
jamais eu, je crois, d'hésitation pour l'admettre : elle est toutefois bien loin de
comprendre tout cê qui doit constituer la théorie de la vision ; mais elle en est l'idée
fondamentale.

11. Tous les savans s'accordent encore sur un point : ils supposent que la lumière se
meut en ligne droite dans l'humeur vitrée , ce qui réduit le mécanisme de la vue
absolument à un système de verres courbes appliqués les uns sur les autres. Cette
hypothèse nous paraît complètement détruite dans les notes suivantes ; nous allons
examiner ici jusqu'à quel point elle permet de résoudre toutes les difficultés qu'elle
fait naître.

12. Nous remarquerons d'abord que les rayons qui traversent un système de verres
lenticulaires , donnent une aberration de courbure (568) qui doit rendre les foyers
diffus : l'image formée sur le fond de l'œil devrait donc être confuse.

Pour justifier la théorie admise, on a dit que l'iris en se dilatant, arrêtait les rayons
trop écartés de l'axe optique , lesquels effectivement sont les plus propres à donner
une forte aberration de courbure. Nous objecterons que l'aberration, pour être di-
minuée , ne serait pas anéantie. D'un autre côté, les animaux qui ont la pupille
allongée, et dont quelques-uns , comme les chats, ont la vue très bonne, auraient
donc une organisation d'yeux toute particulière (*). De plus, si l'iris se dilatait pour
arrêter la lumière divagante, il faudrait qu'il fût toujours le plus dilaté possible :
or bien loin de là, il se contracte au contraire dans les lieux peu éclairés où la
vision est difficile (586). Il se contracterait donc justement dans les cas où il serait
nécessaire qu'il se dilatât : il est manifeste que le plus admirable de nos organes ,
ne doit pas être affecté d'un défaut si choquant. Enfin , on sait que lorsque la
lumière diminue , nous voyons les objets plus faiblement, sans cesser de les voir
avec leur netteté ordinaire \ d'où nous conclurons que l'élargissement de la prunelle
n'est pas un obstacle à la netteté de la vision.

13. M. Dulong m'a expliqué d'une autre manière, comment l'aberration de cour-
bure pourrait être détruite. Le cristallin est composé de couches concentriques de
plus en plus denses à mesure que l'on approche du centre \ ces couches doivent donc
diminuer les distances focales des diverses couronnes du cristallin , et l'on conçoit
que si les couches cristallines variaient de densité dans des rapports convenables ,
pour une distance donnée du point rayonnant, les foyers de toutes les couronnes
coïncideraient en un seul point.

Il est vrai que si la distance du point rayonnant changeait , l'aberration de cour-

(*) « Les chats et plusieurs animaux qui font leurs expéditions dans les ténèbres, ont la
si faculté d'élargir leurs pupilles bien plus que les hommes*, et les hiboux ont toujours leurs
» pupilles trop ouvertes pour qu'ils puissent supporter un médiocre degré de clarté ». Lettre 42.*
<TEuler à une princesse d'Allemagne.
 
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