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https://doi.org/10.11588/diglit.18961#0430
4ia NOTES.
NOTE XIV.
Sur les illusions de couleur Hues à une lumière éclairânie colorée,
65. Nous avons vu (776— 790) que lorsqu'on est éclairé par une lumière colorée 5
îa couleur de cette lumière est prise pour du Manc , et qu'il résulte de là des
Illusions très remarquables sur les jugemens que nous portons des couleurs, ~JN ou s avons
vu aussi que cette manière de considérer le phénomène était due à Monge : j'ajou-
terai qu'en rédigeant le ehap. 5 du livre 4 7 je ba croyais généralement admise.
Depuis , j'ai vu que de grands physiciens pensaient que la théorie de Monge de-
vait être rejetée , et qu'il fallait expliquer tous les phénomènes par ie contraste ?
comme dans le cas des couleurs accidentelles ( voyez le dictionnaire de Physique ).
Voici un exemple relatif à ces couleurs.
66. Lorsqu'on a regardé long-tems un carré rouge placé sur une surface blanche ?
îa rétine se fatigue , elle devient insensible à l'impression du rouge , et si le carré
rouge disparaît subitement , la place où il était paraît verte , parce que les rayons
rouges envoyés à la partie de la rétine où se peignait le carré , ne faisant plus d'im-
pression sensible , la couleur verte qui contraste avec le rouge , est celle qui prédomine.
Le vert dans ce cas, est ce qu'on nomme la couleur accidentelle correspondante au
rouge.
67. De même , dit-on , lorsqu'on est dans une chambre verte . et qu'il passe un
rayon blanc par un trou du volet, ce rayon donne sur un papier blanc l'impression
du rouge, parce que tout le papier étant vert, la tache blanche est vue de la cou-
leur rouge , qui est celle qui contraste avec le vert.
On appuie cette explication par le phénomène des couleurs bleues, produites quand
on se trouve éclairé le matin et le soir par une lumière artificielle (784). On dit %
vous faites entrer en considération la couleur bleue de l'atmosphère, mais une preuve
que vous vous trompez, c'est que le phénomène a lieu par le temps le plus cou-
vert, tems où l'atmosphère n'est nullement bleue.
68. 11 est vrai que les faits avancés contre la théorie de Monge sont exacts : oa
va prouver toutefois qu'ils ne décident pas la question. En réalisant ce que nous
avons dit n.° 785 , on verra que dans cette théorie , par cela seul que la lumière
éclairante est d'un blanc orangé , le blanc doit être pris pour du bleu léger. Donc
dans un tems couvert , les ombres seront jugées bleues par cela seuï qu'elles seront
blanches. Et si l'atmosphère est bleue, au lieu d'être blanches, elles, seront du Mets
azuré de la lumière aérienne ; elles paraîtront donc, comme nous l'avons dit , d'aa
bleu foncé.
Ainsi la théorie de Monge est loin de nous paraître en défaut. Voyons maintenant
si celle du contraste lui doit être préférée.
69. Lorsque la rétine est fatiguée , comme dans le cas des couleurs' accidentelles 9
il me paraît tout naturel qu'elle devienns insensible à Piinpression de la couleur «jul
NOTE XIV.
Sur les illusions de couleur Hues à une lumière éclairânie colorée,
65. Nous avons vu (776— 790) que lorsqu'on est éclairé par une lumière colorée 5
îa couleur de cette lumière est prise pour du Manc , et qu'il résulte de là des
Illusions très remarquables sur les jugemens que nous portons des couleurs, ~JN ou s avons
vu aussi que cette manière de considérer le phénomène était due à Monge : j'ajou-
terai qu'en rédigeant le ehap. 5 du livre 4 7 je ba croyais généralement admise.
Depuis , j'ai vu que de grands physiciens pensaient que la théorie de Monge de-
vait être rejetée , et qu'il fallait expliquer tous les phénomènes par ie contraste ?
comme dans le cas des couleurs accidentelles ( voyez le dictionnaire de Physique ).
Voici un exemple relatif à ces couleurs.
66. Lorsqu'on a regardé long-tems un carré rouge placé sur une surface blanche ?
îa rétine se fatigue , elle devient insensible à l'impression du rouge , et si le carré
rouge disparaît subitement , la place où il était paraît verte , parce que les rayons
rouges envoyés à la partie de la rétine où se peignait le carré , ne faisant plus d'im-
pression sensible , la couleur verte qui contraste avec le rouge , est celle qui prédomine.
Le vert dans ce cas, est ce qu'on nomme la couleur accidentelle correspondante au
rouge.
67. De même , dit-on , lorsqu'on est dans une chambre verte . et qu'il passe un
rayon blanc par un trou du volet, ce rayon donne sur un papier blanc l'impression
du rouge, parce que tout le papier étant vert, la tache blanche est vue de la cou-
leur rouge , qui est celle qui contraste avec le vert.
On appuie cette explication par le phénomène des couleurs bleues, produites quand
on se trouve éclairé le matin et le soir par une lumière artificielle (784). On dit %
vous faites entrer en considération la couleur bleue de l'atmosphère, mais une preuve
que vous vous trompez, c'est que le phénomène a lieu par le temps le plus cou-
vert, tems où l'atmosphère n'est nullement bleue.
68. 11 est vrai que les faits avancés contre la théorie de Monge sont exacts : oa
va prouver toutefois qu'ils ne décident pas la question. En réalisant ce que nous
avons dit n.° 785 , on verra que dans cette théorie , par cela seul que la lumière
éclairante est d'un blanc orangé , le blanc doit être pris pour du bleu léger. Donc
dans un tems couvert , les ombres seront jugées bleues par cela seuï qu'elles seront
blanches. Et si l'atmosphère est bleue, au lieu d'être blanches, elles, seront du Mets
azuré de la lumière aérienne ; elles paraîtront donc, comme nous l'avons dit , d'aa
bleu foncé.
Ainsi la théorie de Monge est loin de nous paraître en défaut. Voyons maintenant
si celle du contraste lui doit être préférée.
69. Lorsque la rétine est fatiguée , comme dans le cas des couleurs' accidentelles 9
il me paraît tout naturel qu'elle devienns insensible à Piinpression de la couleur «jul