Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Hinweis: Ihre bisherige Sitzung ist abgelaufen. Sie arbeiten in einer neuen Sitzung weiter.
Metadaten

Clément, François [Hrsg.]
L' Art De Vérifier Les Dates Des Faits Historiques, Des Chartes, Des Chroniques, Et Autres Anciens Monumens, Depuis La Naissance De Notre-Seigneur: Par le moyen d'une Table Chronologique, o l'on trouve les Olympiades, les années de J.C., de l'Ere Julienne ou de Jules César, des Eres d'Alexandrie & de Constantinople, de l'Ere des Séleucides, de l'Ere Césaréenne d'Antioche, de l'Ere d'Espagne, ... ; Avec Deux Calendriers perpétuels, ... (Band 3) — Paris, 1787 [Cicognara, 2479-III-1-2]

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.29076#0011

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext


AYERTISSEMENT.

Nous terminons par ce troisieme yolume nn long et pénible travail, que son utilité renclroit
presque inestimable si l’exécution répondoit à l’importance del’objet. Mais plus nous ayons
avancé dans cette entreprise , plus nous y avons apperçu d’imperfections, comme le prouvent
les aclditions et corrections que nous avons placées à la fin cle chaque volume. Entre les fautes
quinous ont échappé, celle qui nous asfecte le plus , c’est d’avoir avancé, Tom. II, p. y3, d’a-
près cles auteurs modernes, que les Polonois ne font point scrupule de se permettre le clivorce.
II estvrai que, pendant plusieurs siécles, la cliscipline ecclésiasticjue aétéfort relâchée sur cet
article en Pologne. Des abus énormes cpii s’étoient introcluits en ce royaume , relativement au
Sacrement de mariage , exciterent le zele clu Pape Benoît XIY. Pour y remédier, cePontife ,
l’un cles plus éclairés qui aient occupé le S. Siége, clonna en 1741? sur ce sujet des avis aux
Evêques clePologne. Aumois denovembre clela môme année il iît un réglementtouchantla ma-
niere de juger les causes de mariage , et ordonna , dit M. l’Abbé cleRastignac (1) , qu’on pour-
roit appeller cle la sentence qui en auroit prononcé la nullité ; et par là il annulioit Ies pactes
cpie les Polonois avoient faits cle n’en point appelier. Benoît clonna , le 1 Avril 1743, une 11011-
velle Bulle, cpii, en pourvoyant à la stabilité des mariages, condamne et déclare cle nul effet
les pactes faits entre les époux cle ne point appeller de la sentence portée pour la nullité des
mariages.

Aprèsavoir exposésabus , Benoît XIYeninclique les causes : uNous sommes persuaclés (2),
>3 clit-il , que le clésordre et la confusion qui regnent dans le Royaume cle Pologne, viennent,
3 u pourla plus grande partie, cle la maniere clont les maiiages y sont contractés et cèlébrés :
u très souvent le propre Curé n’y assiste peint; on donne quelquefois à son insu la commis-
u sion à tout Prôtre cpielconque d’y assister; très souvent encore 011 dispense de la publication
33 -cles bans, cle maniere cpie, quoiqu’il n’y ait aucune cause légitime et pressante, 011 ne pu-
33 blle pas rnême un seul ban. Par là 011 ferme toute voie par laqnelle 011 ponrroit parvenir à
33 connoître si le mariage a été célëbré avec la liberté nécessaire de l’un et cle l’autre contractant
33 et de leur consentement, s’il n’y a pas entre l’un et l’autre quelque empêchement à raison
33 duquel le même mariage cléja contracté doit être dissons par la suite et recommencé. Delà
33 il y a lieu à cle très fréquentes contestations sur la nullité des mariages, même célébrés en
33 face de sEglise. Quelquefois 011 prétencl quele mariage a été contracté ou par violence, 011
33 par crainte , sans le Iibre consentement cle l’un cles cleux époux. Quelcpiefois on oppose un
33 empêchement qui, d’ailleurs légitime et canonique , auroit pu être découvert avant que le
33 mariage fût contracté , si 011 n’avoit pas voulu à dessein et expressëment qu’il fût caché.
33 D’autres fois , et cela arrive plus fréquemment, la nullité clu mariage se tire cle ce qu’il a été
33 célébré devant un autre Prêtre, par une commission, soit clu Curé , soit cle l’Evêque, qui n’a
33 pas été donnée selon les formes requisfes et accoiftumèes. Certes , il n’est personne cpii ne
33 sente que tout cela donnant une facile ouverture au crime, est cause que le bénèilce ca-
3-3 nonique cle l’appel que nous avons accordé par nos dernieres Lettres , ducpiel pourroit jouir
33 un cles cleux époux après la sentence qu’il a obtenue touchant la nullité du mariage, est em-
33 pêché par ces fraucles et par ces subterfuges, et que les dissolutions du mariage sont plus
33 fréquentes en Pologne, au très grancl scandale cles gens de bien 33. De là M. cle Rastignac
conclut très judicieusement que les clissolutions cle mariage ne sont pas fondèes en Pologne
surla faculté du divorce, mais sur des raisons cle nullité et sur des empêchements dirimants.

En faisant l’aveu de nos fautes , nous clevons rcconnoître que nous serions tombès clans une
inhnité d’autres sans les secours que d’habiles gens ont eu la bonté de nous fournir. Nons les
noinmons , ces généreux Littérateurs, à la tête cle chacun cles articles cpi’ils 110ns ont fournis.
Mais ce ne seroit pas nous accpiitter entièrement du clevoir cle la reconnoissance si nous ne
faisions pas encore ici une mention particuliere de celui cl’entre eux à qui nous avons les plus
grandesobligations.Nous voulons parler deM. Ernst, Chanoine Pvégulier cle l’Abbaye de Pvolduc
au Duché de Limbourg et Curé de Leffeld, qui, depuis environ dix ans, n’a cessé cle nous trans-
I mettre cles renseignemens sur les grands Fiefs cle l’AUemagne et cles Pays-Bas. Ce ne

| ( i ) Accord de la révélation et de la raison contre le divorce, pag. 200.

I (2) Nous suivons la traduction de M. de Rastignac.

Tome III.


a
 
Annotationen