33°
CHRONOIOGIE HISTORIQUE
CHRONOLOGIE GÉNÉALOGIQUE
E T HISTORIQUE
DES DIYERSES BRANCHES SORTIES DE LA MAISON
PALATINE DU RHIN.
Etienne , troisieme fils de Robert III, Electeur Palatin du Rhin et depuis Empereur , né l’an 1385, hérita
1459, laissant de sa femme , décédée , selon M. Schannat, en 1439, Frédéric , Chef de la branche de Sim-
meren; Robert, élu, l’an 1440, Evêque de Strasbourg, et décéclé le 17 Octobre 1478 ; Etienne, mort Doyen
de Cologne en 1481 ; Louis, Duc de Deux-Ponts ; Jean, Evêque de Munster , puis Archevêque de Magde-
jourg, mort en 147^; Marguerite, mariée, en 1448, au jeune Emich, Comte de Linange; Anne, femme
de Frédéric II, Comte de Sarwerden. De tous ces enfans d’Etienne, les seuls Frédéric et Louis emporterent
es biens de la famille , suivant le partage qu’Etienne en fit l’an i444*
DUCS DE SIMMEREN.
SlMMEREN , OU SeMMEREN , yille
forte du Palatinat du Rhin dans
le HundsrucK, tire son nom de
la riviere qui la traverse, et le
donne à une Principauté qui
comprend les Bailliages de Sim-
meren, de Kincberg et de Strom-
berg.
1459. Frédéric I, dit le Hunds-
ritcker , fils aîné du Duc Etienne,
lui succéda aux Duchés de Simme-
ren et à la moitié de celui de Spon-
lieim. II mourut le 28 Novembre
1480, laissant de Marguerite son
épouse, fdle d’Arnoul d’Egmond ,
Duc de Gueldre (décédée l’an 1485),
Jean , qui suit ; Robert, Evèque de
Ratisbonne ; et d’autres enfans.
1480. Jean I, fils aîné de Frédé-
ric et son successeur, gouverna le
Duché de Simmeren avec beaucoup
de douceur et d’équité. Sa mort,
arrivée 1 qij Janvier de l’an 1^09, à
l’âge de 5o ans, causa un grand
deuil parmi ses sujets. De Jeanne
deNassau-Saarbruck, son épouse,
morte le 7 Mai 15 21, il laissa Jean,
qui suit; et Frédéric, Grand-Prévôt
de l’Eglise de Strasbourg.
1509. Jean II succéda à Jean I
son pere, dont il imîta Ies vertus et
qu’il surpassa par ses talens. L’an
i55i, les Princes d’AlIemagne le
mirent à la tête de la fameuse am-
bassade qu’ils envoyerent, dans le
mois de Septembre , au Iloi de
France, Henri II, pour se plaindre
de la tyrannie de Charles-Quint, et
prier le Roi de protéger l’Empire
contre ses violences. Le Duc de
Simmeren harangua le Roi en latin,
et le Comte de Nassau son collégue
DUCS D E DEUX-PONTS.
Le Duché,autrefois Comté,de Deux-Ponts , tire son nom de sa capiîale
nommée en latin Bipontum, et plus anciennement Geminus Pons,
en Allemand Zueybruxen ; il s’étend dans la Westrie , le Wasgau, le
Nahgau, le Spirgau, et a pour bornes le bas Palatinat, l’Alsace, la
Lorraine et l’Àrchevêché de Treves. Son territoire n’est ni cohérent,
ni contigu, entrecoupé par-tout des terres tant de la Maison électo-
rale palatine, que de Hanau, Nassau, des Rhingraves, etc. (Bus-
ching. ) On a vu, à l’article de Robert I , Comte Palatin du Rln'11,
comment le Comté , depuis Duché, de Deux-Ponts , tomba dans sa
Maison.
1459. Louis, surnommé le Noir, second fils d’Etienne, lui succéda
au Duché de Deux-Ponts, et reçut de son aïeul maternel le Comté de
Veldentz. A peine eut-il pris possession de ces Domaines , qu’il s’engagea
dans la ligue de l’Empereur Frédéric III et de plusieurs Princes d’Alle-
rnagne contre Frédéric, Electeur Palatin. Battu avec ses confédérés, dont
le principal étoit l’Electeur de Mayence, dans la plaine de Pfedersheim,
le 4 Juillet 1480, il vit la ligue se dissiper après cet échec, et n’en de-
meura pas moins obstiné à continuer la guerre. II ravagèa le Palalinat à
diverses reprises. Louis et les Comtes de Linange ses alliés étoient, par
la position de leurs terres, autant d’ennemis doinestiques de l’Electeur.
Mais Frédéric , après leur avoir fait sentir plusieurs fois la force de son
bras, les contraignit à lui demander la paix. Louis mourut le 19 Juilleî
1489, laissant de Jeanne de Croï , fille d’Antoine de Croï, Comte de
Porcéan , son épouse, Gaspar et Alexandre, qui suivent ; Albert, qu’011
fait mal-à-propos Evêque de Strasbourg, mort en i523 ; Philippe et
Jean , Chanoines de Strasbourg ; Elisabeth , femme de Jean-Louis,
Comte de Nassau-SaarbrucK ; et quatre filles Religieuses.
1489. Gaspar , né l’an i458, et Alexandre , né l’an 1462, succéde-
rent à Louis leur pere dans le Duché de Deux-Ponts, qu’ils gouverne-
rent par indivis, coinrne il l’avoit ordonné par son testament. On prétend
que le motif de cette disposition fut le peu de sens ou le dérangement du
cerveau cle Gaspar. Celui-ci survécut peu de tems à son pere, et mou-
rut sans laisser d’enfans d’EMiLiE son épouse, fille d’AIbert III, Elec-
teur de Brandebourg , rnariée en 1478 et morte en 1481. Alexandre
gouverna seul le Duché de Deux-Ponts et le Comté de Veldentz après la
mort de son frere. Etant entré, i’an i5o3 , dans la ligue que l’Empe-
reur Maximilien forma contre Philippe , Electeur Palatin, et Robert son
hls, il contribua à la défaite qu’ils essuyerent près de Ratisbonne. Ale-
xandre ht ensuite le voyage de Ia Terre-Sainte , mourut chez lui le
3i Octobre 1514 ? et fut inhumé dans la nouvelle Eglise qu’il avoit fait
bâtir à Deux-Ponts. II avoit épousé, l’an 1499? Marguerite, fille de
Craton , Comte de Hohenlohé, dont il eut Louis , qui suit ; George ,
Chanoine de Treves et de Cologne; llobert, dont le fils George-Jean fit
CHRONOIOGIE HISTORIQUE
CHRONOLOGIE GÉNÉALOGIQUE
E T HISTORIQUE
DES DIYERSES BRANCHES SORTIES DE LA MAISON
PALATINE DU RHIN.
Etienne , troisieme fils de Robert III, Electeur Palatin du Rhin et depuis Empereur , né l’an 1385, hérita
1459, laissant de sa femme , décédée , selon M. Schannat, en 1439, Frédéric , Chef de la branche de Sim-
meren; Robert, élu, l’an 1440, Evêque de Strasbourg, et décéclé le 17 Octobre 1478 ; Etienne, mort Doyen
de Cologne en 1481 ; Louis, Duc de Deux-Ponts ; Jean, Evêque de Munster , puis Archevêque de Magde-
jourg, mort en 147^; Marguerite, mariée, en 1448, au jeune Emich, Comte de Linange; Anne, femme
de Frédéric II, Comte de Sarwerden. De tous ces enfans d’Etienne, les seuls Frédéric et Louis emporterent
es biens de la famille , suivant le partage qu’Etienne en fit l’an i444*
DUCS DE SIMMEREN.
SlMMEREN , OU SeMMEREN , yille
forte du Palatinat du Rhin dans
le HundsrucK, tire son nom de
la riviere qui la traverse, et le
donne à une Principauté qui
comprend les Bailliages de Sim-
meren, de Kincberg et de Strom-
berg.
1459. Frédéric I, dit le Hunds-
ritcker , fils aîné du Duc Etienne,
lui succéda aux Duchés de Simme-
ren et à la moitié de celui de Spon-
lieim. II mourut le 28 Novembre
1480, laissant de Marguerite son
épouse, fdle d’Arnoul d’Egmond ,
Duc de Gueldre (décédée l’an 1485),
Jean , qui suit ; Robert, Evèque de
Ratisbonne ; et d’autres enfans.
1480. Jean I, fils aîné de Frédé-
ric et son successeur, gouverna le
Duché de Simmeren avec beaucoup
de douceur et d’équité. Sa mort,
arrivée 1 qij Janvier de l’an 1^09, à
l’âge de 5o ans, causa un grand
deuil parmi ses sujets. De Jeanne
deNassau-Saarbruck, son épouse,
morte le 7 Mai 15 21, il laissa Jean,
qui suit; et Frédéric, Grand-Prévôt
de l’Eglise de Strasbourg.
1509. Jean II succéda à Jean I
son pere, dont il imîta Ies vertus et
qu’il surpassa par ses talens. L’an
i55i, les Princes d’AlIemagne le
mirent à la tête de la fameuse am-
bassade qu’ils envoyerent, dans le
mois de Septembre , au Iloi de
France, Henri II, pour se plaindre
de la tyrannie de Charles-Quint, et
prier le Roi de protéger l’Empire
contre ses violences. Le Duc de
Simmeren harangua le Roi en latin,
et le Comte de Nassau son collégue
DUCS D E DEUX-PONTS.
Le Duché,autrefois Comté,de Deux-Ponts , tire son nom de sa capiîale
nommée en latin Bipontum, et plus anciennement Geminus Pons,
en Allemand Zueybruxen ; il s’étend dans la Westrie , le Wasgau, le
Nahgau, le Spirgau, et a pour bornes le bas Palatinat, l’Alsace, la
Lorraine et l’Àrchevêché de Treves. Son territoire n’est ni cohérent,
ni contigu, entrecoupé par-tout des terres tant de la Maison électo-
rale palatine, que de Hanau, Nassau, des Rhingraves, etc. (Bus-
ching. ) On a vu, à l’article de Robert I , Comte Palatin du Rln'11,
comment le Comté , depuis Duché, de Deux-Ponts , tomba dans sa
Maison.
1459. Louis, surnommé le Noir, second fils d’Etienne, lui succéda
au Duché de Deux-Ponts, et reçut de son aïeul maternel le Comté de
Veldentz. A peine eut-il pris possession de ces Domaines , qu’il s’engagea
dans la ligue de l’Empereur Frédéric III et de plusieurs Princes d’Alle-
rnagne contre Frédéric, Electeur Palatin. Battu avec ses confédérés, dont
le principal étoit l’Electeur de Mayence, dans la plaine de Pfedersheim,
le 4 Juillet 1480, il vit la ligue se dissiper après cet échec, et n’en de-
meura pas moins obstiné à continuer la guerre. II ravagèa le Palalinat à
diverses reprises. Louis et les Comtes de Linange ses alliés étoient, par
la position de leurs terres, autant d’ennemis doinestiques de l’Electeur.
Mais Frédéric , après leur avoir fait sentir plusieurs fois la force de son
bras, les contraignit à lui demander la paix. Louis mourut le 19 Juilleî
1489, laissant de Jeanne de Croï , fille d’Antoine de Croï, Comte de
Porcéan , son épouse, Gaspar et Alexandre, qui suivent ; Albert, qu’011
fait mal-à-propos Evêque de Strasbourg, mort en i523 ; Philippe et
Jean , Chanoines de Strasbourg ; Elisabeth , femme de Jean-Louis,
Comte de Nassau-SaarbrucK ; et quatre filles Religieuses.
1489. Gaspar , né l’an i458, et Alexandre , né l’an 1462, succéde-
rent à Louis leur pere dans le Duché de Deux-Ponts, qu’ils gouverne-
rent par indivis, coinrne il l’avoit ordonné par son testament. On prétend
que le motif de cette disposition fut le peu de sens ou le dérangement du
cerveau cle Gaspar. Celui-ci survécut peu de tems à son pere, et mou-
rut sans laisser d’enfans d’EMiLiE son épouse, fille d’AIbert III, Elec-
teur de Brandebourg , rnariée en 1478 et morte en 1481. Alexandre
gouverna seul le Duché de Deux-Ponts et le Comté de Veldentz après la
mort de son frere. Etant entré, i’an i5o3 , dans la ligue que l’Empe-
reur Maximilien forma contre Philippe , Electeur Palatin, et Robert son
hls, il contribua à la défaite qu’ils essuyerent près de Ratisbonne. Ale-
xandre ht ensuite le voyage de Ia Terre-Sainte , mourut chez lui le
3i Octobre 1514 ? et fut inhumé dans la nouvelle Eglise qu’il avoit fait
bâtir à Deux-Ponts. II avoit épousé, l’an 1499? Marguerite, fille de
Craton , Comte de Hohenlohé, dont il eut Louis , qui suit ; George ,
Chanoine de Treves et de Cologne; llobert, dont le fils George-Jean fit