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Clément, François [Hrsg.]
L' Art De Vérifier Les Dates Des Faits Historiques, Des Chartes, Des Chroniques, Et Autres Anciens Monumens, Depuis La Naissance De Notre-Seigneur: Par le moyen d'une Table Chronologique, o l'on trouve les Olympiades, les années de J.C., de l'Ere Julienne ou de Jules César, des Eres d'Alexandrie & de Constantinople, de l'Ere des Séleucides, de l'Ere Césaréenne d'Antioche, de l'Ere d'Espagne, ... ; Avec Deux Calendriers perpétuels, ... (Band 3) — Paris, 1787 [Cicognara, 2479-III-1-2]

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https://doi.org/10.11588/diglit.29076#0271

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DES ARCHEVEQUES D E COIOGNE,

57

CHRON OLO GIE HISTORIQUE

D E S

ARCHEVÊQUES ÉT ÉLECTEURS DE COLOGNE.

Cologne, ville située surle Rhin ( nommée en latin Colonici Agrippinemis, ou Agrippinensiu?n, Colonia
Claudia, Colonia Augusta , Colonia Ubiorum, et simplement Colonia ou Colonia ad Rhenum-, qui est
son premier nom), a pour fondateurs les Ubiens, peuple de Germanie, lesquels s’étant donnés à Vipsanius
Agrippa, lorsqu’il vint faire la guerre dans ce pays , i’aiderent à subjuguer les Sueves, leurs voisins et leurs
ennemis. Agrippa, l’an de Rome 7^5, suivant Tillemont ( 19 ans avant J. C. ), ayant été obligé de quitter
la Germànie pour aller au secours d’Auguste, son beau-pere, en Espagne, transporta les Ubiens en-decà du
Rhin pour garder les rives de ce fleuve qui servoit alors de limite à l’Empire romain. Ce fut alors qu’obli-
gés de se munir contreles irrnptions des Germains, ils bâtirentune ville, en forme de camp retranché, qui
futnommée d’abord Oppidum Ubiorum. Germanicus, fds de Drusus et d’Antonia, niece d’Auguste, étant
venu depuis sur le Rhin, Agrippine sa femme mit au nionde à Coîogne , Pan de Rome 767, une fdle nomraée
comme sa-mere. La jeune Agrippine, ayant épousé l’Empereur Claude, fit augmenter le circuit de la ville
où elle avoit pris naissance, et, vers l’an de J. C. 49, elle y envova une colonie de Vétérans; ce qui Et nom-
mer cette ville Colonia Agrippinensis. L’an 68 de J. C., Vitellius , désigné Proconsul de la basse Germanie
par l’Empereur Galba, arrive à Cologne, et y établit sa résidence. II y fut proclamé lui-même Empereur le
2, Janvier de l’année suivante par l’armce qu’il coinmandoit. A son inauguration on lui mit en main le glaive de
César, conservé dans le temple de Mars, et on le promena par les principales rues. - ( Mascou', Hist. des Al-
lem. p. 1, p. 117.) Cologne, après son départ, se laissa entraîner dans le parti de Tutor,révolté contre les Ro-
mains; et lorsque Céréalis eut défait les rebelles, elle égorgea la garnison allemande qu’on avoit laissée dans
ses murs. Mais Vespasien, nouvel Empereur, 11e tarda pas à faire rentrer cette ville dans le devoir. Tràjan,
salué Empereur, prit la pourpre, l’an 98, à Cologne. L’an 3o6 (et non 807, comme D„ MoiKens le mar-
que), Constantin ayant été élevé au même honneur dans la Grande-Bretagne où il commandoit, s’avanca
par la Belgique jnsqu’au Rhin, et étant arrivé à Cologne, il y appaisa les mouyemens des Germains, prêts
à se soulever. (Tillemont, ex Gregorio Turon.) L’année suivante, il fit construire un porit sur Ie Rhin , j |
vis-à-vis de la citadelle de Tuits, pour arrêter les courses des Francs situés au-delà de ce sseuve. Les i rancs |P
prirent Cologne l’an 355, et la dévasterent après avoir fait le même traitement à 40 autres villes sur le jl
Rhin. Mais, l’année suivante, selon Zosime etMarcelIin, Cologne fut reprise par le César Julien, qui re- ! \
poussa les Francs au-delà du Rhin. Une nouvelle irruption, qu’ils flrent dans ies Gaules, l’an 388, sous j|
la conduite de Marcomire, Genobaucle et Suanon, jetta l’épouvante dans Cologne; mais elle se présèrva j|
de leur fureur. Elle n’eut pas le même bonheur lorsqu’Attila, Roi des Huns , s’achemina vers les Gaules ||
en 451. Ce barbare prit et dévasta Cologne, ainsi que plusieurs auties villes situées près du Rhin. Mais i|
ce ne fut qu’un orage passager. Les Romains releverent les ruines de Cologne et y ajouterent de nouvelles !|
fortiflcations. On la croyoit hors d’insulte : rnais les Francs étant revenus l’an.464 (suivant MM. Ecrard i|
et de Honteim), l’emporterent d’assaut après avoir mis en fuite Egidius, qui étoit accouru pour la déien- ||
dre, en chasserent les Romains et y établirent une nouvelle Colonie, qui eut pour Roi Sigebert, dit Ie Boi- j |
teux, parent de Childéric. On appella cet Etat, dans lec]uel Treves étoit comprise, 3e Royaume des Ripuaires. 11
Sigebert eut un flls nommé Cloderic, lequel, à la persuasion de Cloyds, Roi de France, assassina son pere
vers l’an 509, suivant M. Eccard. Clovis recueillit le fruit de ce parricide et rcunit le R.oyaume de Colo-
gne à la Couronne de France après avoir fait mourir Cloderic pour le punir d’un crime qu’il lui avoit con-
seillé.

Par Ie partage c]iie les Piois Charles le Chauve et Imuis le Germanique firent, en 870, de leurs Etats, Co-
logne tomba dans le lot du second. Les Rois de Germanie y eurent dès lors unPalais. ( Chron. Gotwic.

T. II, p. 455. )

Cologne, sous les Pvomains, et peu de tems après sa fondation, étoit une Métropole civile. Elle dévint
ensuite Métropole ecclésiastique, après que le Christianisme y eut èté établi. Mais l’origine de cet établis-
sement estobscure. On convient que S. Materne fut le fondateur cle l’Eglise de Cologne, ainsi que cle celles
de Treves et de Tongres. Mais les uns prétenclent qu’il étoit disciple de S. Pierre, les autres mettent sa rnis*
sion au commencement du iv e siécle. Suivant la premiere opinion , il faut distinguer deux Maternes, Evê-
ques de Cologne : car on voit parmi les souscripteurs des Conciles de Rome en 3i3 , et cI’Arles en 314, un
Evêque c]ui signe en cette maniere : Maternus Agrippinensis. II faut de plus convenir avec Doin MorKens
( Conat. Chronoî. in catal. Ep. Colon.) qu’on n’a nulle certitude sur la suite des Evéques de Cologne

Tome 1II»

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