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Clément, François [Hrsg.]
L' Art De Vérifier Les Dates Des Faits Historiques, Des Chartes, Des Chroniques, Et Autres Anciens Monumens, Depuis La Naissance De Notre-Seigneur: Par le moyen d'une Table Chronologique, o l'on trouve les Olympiades, les années de J.C., de l'Ere Julienne ou de Jules César, des Eres d'Alexandrie & de Constantinople, de l'Ere des Séleucides, de l'Ere Césaréenne d'Antioche, de l'Ere d'Espagne, ... ; Avec Deux Calendriers perpétuels, ... (Band 3) — Paris, 1787 [Cicognara, 2479-III-1-2]

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https://doi.org/10.11588/diglit.29076#0272

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158

CHRONOLOGIE HISTORIQUE

depuis le premier Materne jusqu’an second. Selon la seconde opinion, runique Materne, après avoir fondé,
vers îa fm du ni e siécle, les Eglises de Treves, de Tongres et de Cologne, se restreignit à îa derniere. C'est
en admettant ce sentiment, comme le plus vraisemblable, que nous allons commencer la Clironologie des
Evêques de Cologne.

S A I N T MATERNE.

M aterne, recommandable par son savoir et sa
vertu, jouit, à la faveur de ces titres, d’une grande
considération à la Cour de l’Empereur Constaritin.

Ce Frince, sur les accusations formées par les Dona-
tistes contre Cécilien, Evêque de Carthage, donna or-
dre à celui-ci, l’an 3i3, de se rendre à Rome pour y
défendre sa cause devant le Pape Melchiade, ilheti-
cius, Evêque d’Autun, et Materne. Quoique la lettre
de PEmpereur à Melchiade, d’où ceci est tiré, n’ex-
orime pas le Siége qu’occupoit Materne, nous savons
d’ailleurs que c’étoit celui de Cologne. On donna
pour Juges (à Cécilien), dit Optat, Materne, Evé-
que de la ville d’ Agrippine, Rhèticien d’Autun, etc.

(Lib. I, Cont. Parmen. sub sin.) On s’assembla donc,
au nombre de iy Evêques, le 6 Octobre, dans le Pa-
lais de Latran, et Donat y sut condamriè sur sa pro-
pre confession pour avoir conséré un second baptéme
et imposé de. nouveau les mains à des Evêques qui
ètoient tombès. Cècilien, au contrairc, y fut absous
sur la dèclaration que sirent les témoins produits par
Donat quils navoient rien à lui reprocher. ( Ibid. )
Materne assista pareillement, l’année suivante , au
Concile d’Arles, qui se tint sur le même sujet. On
croit que ce fut de son tems que i’Impératrice Hélene
fit construire à Cologne une Eglise dédiée aux Mar-
tyrs de la légion thébéenne. L’année de sa mort est
incertaine.

EUPHRATAS.

Euphratas, Grec de nation, fut le successeur de
Materne. II se rendit, l’an 047, par ordre de l’Empe-
reur Constant, avec les Evêques de Treves et de
Mayence, au Concile de Sardique. La fermeté qu’il
y fit paroître contre les Ariens lui mérita l’honneur
d’être député par l’Assemblée avec Vincent, Evêque
de Capoue, à l’Empereur Constance qui étoit pour
lors à Antioche, pour demander le rétablissement de
S. Athanase. Après qu’ils se furent acquittés de leur
légation, les Ariens leur dresserent un piége digne de
la malice de ces hérétiques et de la cause qu’iis défen
doient. Etienne, Evêque d’Antioche, l’un de leurs
Chefs, fit entrer de nuit dans l’appartenrent des deux
Prélats une femme publique pour les perdre de réputa-
tion etleur oter tout crédit. Mais la fourberie fut dé-
couverte et retourna sur son auteur, qui fut déposé
Pannée suivante. On croit qu’Euphratas mourut l’an
365 ou environ. Ce Prélat n’avoit pas été toujours
aussi ferme dans la foi orthodoxe, si i’on s’en rapporte
aux actes d’un Concile tenu, l’an 346, à Cologne. On
y voit en esset qu’il fut déposé pour avoir embrassé
l’hérésie de Photin. Mais ces actes, inconnus avantle
vm e siécle, souffrent de grandes difficultés , qui ont
engagé le nouvel Editeur des Conciles des Gaules
(T. 1, col. 106-110), après les avoir discutés avec au-
tant de lumieres que d’impartialité, àmettre l’Assem-
blée qui en est l’objet au rang des Conciles douteux.
On ne peut toutefois également révoquer en doute
PËpiscopat d’Euphratas, quoique Rotger, dans la vie
de S. Brunon, Archevêque de Cologne , et Helinand,
Moine de Citeaux, dans les actes de S. Géréon, ne le
comptent point parmi les Evêques de Cologne. S’il
fut réellement déposé en 346, il faut supposer qu’il
fut ensuite rétabli dans son Siége, comrne le furent
les fameux Ariens, Ursace et Valens, sur quelques
marques de repentir, ou bien dire que le nom de son
successeur immédiat est inconnu.

S. S E V E R I N.

365 ou environ. Severin , natif, à ce qu’oncroit,
de Bordeaux, fut élevé sur le Siége de Cologne vers
l’an 365. Grégoire de Tours le représente comme un
Prélat doué de toutes les vertus. Cet Ecrivain rapporte
qu’un jour de Dimanche, Severin, faisant la procession
autour des lieux saints avec son Clergé selon sa cou-
tume, eut révélation cle la rnort de S. Martin de Tours,
à l’heLire même que ce Saint passa à une meilleure vie.
11 mourut quelques années après, vers l’an 4o3, suivant
D. Morxens , qui le confond avec un autre Severin ,
qui vint d’Orient à Bordeaux sous l’Episcopat de
S. Amand.

S. EBREGISILE I.

403 ou environ. Ebregisile , ou Evergisle , né
dans le pays de Tongres, devint le successeur de S. Se-
verin dont il avoit été le disciple. Son zele ne se borna
point au soin de son troupeau. II passa dans sa patrie
pour travailler à la conversion des Barbares qui s’y
étoient établis. II y rencontra la mort. Des voleurs,
disent les actes de sa vie, donnés par Surius au 24 Oc-
tobre, le tuerent la nuit comine il alloit faire sa priere
dans une Eglise. D. MorKens rapporte cet événement
à l’an 4 Jb ou environ, et le P. le Cointe à l’an 409. Le
corpsde S. Ebregisile, ayant été trouvé, dans le Xe sié-
cle, sous l’Episcopat de Brunon, frere de l’Empereur
Otton I, fut levé de terre et placé dans l’Eglise de Sainte
Cécile, où on l’enferma dans une châsse de vermeil.
Mais la vie de Brunon ne fait pas mention de son mar-
tyre. II embellit tellement Coiogne suivant les actes
cités , qu’on la nommoit la ville dorée. Cela est-il
croyable d’un Evêque du V e siécle, quivivoit au mi-
lieu cles ravages qu’exercoient dans son territoire les
Barbares ? C’est la résiexion de M. de Tillemont
(Mèrn. ecclès. T. X , 11. 3), qui regarde comme fort
douteux l’Episcopat d’Ebregisile.

AQUILIN, SOLIN , SIMONÉE et DOMITIEN.

Aquilin , Evêque de Cologne , est confondu par
plusieurs avec Solin , ou Solave , que d’autres lui
donnent pour successeur. Simonée , ou Simoène , pa-
roît ensuite sur le Siége de Coiogne dans les anciens
Catalogues. Ces Evêques gouvernerent l’Eglise de Co-
logne dans des tems fort nébuleux, qui nous dérobent
le détail de leur vie et la durée de leur Episcopat.

Domitien n’est pas mieux connu. Quelques uns le
prennent pour EEvêque de Tongres de même nom.
Mais on voit, suivant la leçon de deux anciens ma
nuscrits du Concile de Clermont, tenu en 535 , rap-
portée et adoptée par le P. Sirmond, un Evêque qui
souscrit les actes de ce Concile en cette maniere : Do
mitianus in Christi nomine Episcopus Ecclesice Co
loniensis. Si cela est certain, il faut le aistinguer de
Domitien, Evêque de Tongres.

C A R E T E R N E.

Carhter.ne (et non Carentin, comme on le nomme
vulgairement ) , Evêque de Cologne , seroit enseveli
dans un profond oubli sans le soin que Fortunat, Evê-
que de Poitiers, a pris de nous transmettre le souvenir
ue sa charité, de sa vigilance, de son zele pour le main-
tien de la discipline ecclésiastique. C’est dans le troi-
sietne des Poëmes de ce Prèlat, adressé à Careterne
lui-mérne, que cet éloge est renferrné. 11s étoient donc
contemporains. Or Fortunat est rnort vers le coininen-
 
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