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Clément, François [Hrsg.]
L' Art De Vérifier Les Dates Des Faits Historiques, Des Chartes, Des Chroniques, Et Autres Anciens Monumens, Depuis La Naissance De Notre-Seigneur: Par le moyen d'une Table Chronologique, o l'on trouve les Olympiades, les années de J.C., de l'Ere Julienne ou de Jules César, des Eres d'Alexandrie & de Constantinople, de l'Ere des Séleucides, de l'Ere Césaréenne d'Antioche, de l'Ere d'Espagne, ... ; Avec Deux Calendriers perpétuels, ... (Band 3) — Paris, 1787 [Cicognara, 2479-III-1-2]

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https://doi.org/10.11588/diglit.29076#0911

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DES SEIGNEURS ET COMTES D’EGMOND.

XXXllJ

CHRONOLOGIE HISTORIQUE

D E S

SEIGNEURS ET COMTES D’EGMOND.

V

iL-ES Seigneurs, puis Comtes d’Egmond, prirent leur
nomdu châteaud’Êgmond, au bourgappcllé de même,
à quelques lieues d’Alcmaer, dansla Nord-Hollande,
piace qui tut détruite par ces rebelles, pendant les trou-
bles desPays-Bas, au XVI e siécle , et cela endépit tant
de ce que Lamoral, Comte d’Egmond, s'étoit séparé
des Seigneurs révoltés pour rester avec le Duc d’Albe
quilùi httrancher latête , quede ceque ses lils, au lieu
de venger ia mort de leur pere, étoient demeurés atta-
chés à l’Espagne. Procope-François, mort en 1707,
fut le dernier mâle de cette iliustre Maison, qui fut
connue dès le XII e siécle , et qui, dans le XV e, a
clonné des Ducs à la Gueldre. Quelques uns l’ont pré-
tenclu faire descendre des anciens Ilois ou Ducs de
Frise; mais cette origine est tout-à-fait fabuleuse. Ce
cpi’il y a de certain , c’est que les ancêtresdes Seigneitrs
cl’Egmond furent les Àvoués de l’Abbaye d’Egmond ,
fondée au X e siécleparThierri 1, Comtecle Hollande,
cjui n’étoit qu’à une lieue du château d’Egmond , mais
qui a été également ruinée aans les révolutions des
Pays-Bas. Jean à Leidis, dans son Chronicon Egmon-
dciïinni, Pontus Heuterus, et après eux Simon Van
Leeuve, en ont donné ia suite; mais on auraoccasion
de la corriger et de l’augmenter en plusieurs endroits,
couime ori verra par les citations. II se trouve dans
ces auteurs quelques traits que nous avons omis
pour n’avoir pu les vériher.

B E R W O L D.

Berwold, fds, à ceque l’on prétend, cl’un autre Ber-
wold mort en 1090 , estle premier cju’on reconnoisse
pour Seigneur d’Egmond ; et l’on ajoute qu’il périt
dans la guerre du Cointe Florentll de ITolIancle con-
tre les West-Frisons, l’an 1114 ; mais les anciens His-
toriens , et même les plus anciennes Chroniques de
Hollande ne parlent point de cette guerre, connne le
remarquent MM. du Jardin et Sellius, Auteurs de
VHistoire gènêrale des Provnices-Ünies (T. III, p. 70),
qui 11 e cilent pour garant que les Annales d’Ëgmond
rapportéesparBockenberg. (Dyitast. Egmoncl.p. 17.)
On lui fait succéder Albert (ilfalloit dire Alarcl) d’Eg-
mond, qui accompagnaFlorent III, Comte de HoIIan-
cle, dansson expéclition contre les West-Frisons, et Itit
tué pareux dans une rencontre, près de Schagen, le 22
Janv. 1169. ( N.'S.) (YAuit aclann. 116S,p. 118, seq.)
Maiscette succession nes'accorde pas avec les Chartes,
dont l’une atteste qu’en 114^ ? à la dédicace de l’E-
glise de l’Abbaye d’Egmond,se trouva Berwolcl, Avoué
de cette Abbaye , avec plusieurs autres qui y sont
qualifiés hommes illustres, i'iris illustrissimis... Tie-
rewoldo, ejusclem Ecclesice Advocato (.Mircei Qper.
Diplom. T. IV, p. 373, (le 27 Février x 168 ( N. S. ).
Benvoldus cle Ekmunde demeura pour le Cornte de
Hollande, garant de la paix qu’il conclut avec le
Comte de F Jandre ( Kluit Cocl. diplom. Holland. n°.
82 , p. 192 ). II faut donc qu’il y ait eu^trois Seigneurs
cl’Eginond de cc nom, si cclui de 1090 est bien îeel-
lement mort en cette année.

disficultés avec les Religieux

de

e d’Egmond

au sujet de l’Avouerie qu’ils prétendirent n’être point
héréditaire. La querePe fut portée au jugement de
Florent III, Cointe de Hollande , qui Ia décida contre
Dodon , le 3 Oct. 1174- Voici uu extrait de la piece
rapportée cl’après Jean de Leide , par M. Kluit, au n°.
35, p. 204 î Elorentius, Corries Hod... diremitet com-
posuitlitem, quce erat intcr I cclesiam Hcecmunden-
sem ct Dodonem filium BerwoLdi , illo asserente,
quôd Advocatia ctjus totius Abbatice (i)suum esset
feodum, et convèntu hoc negante. Decrevit ergo Co-
mes consilio Principum et TSobiLium suorum... quôcl
Comes Hollandice solus sit legitimus Advocatus Ec-
clesice Hcecmundensis ; et qt.ua in mmoribus Eccle-
sia Advocaio carere non potest, ideôpcdam determi-
navitut quem Comes terræ et Abbas Ecclesiæ com-
muni consensu elegerint, ilie sit Advocatus , ec Ad-
vocatiam non ex benejicio, sed ex condicto tam diu
ieneat quam diu utdc videtur Abbati et Comiti.
Mais cette disposition lutchangée par la suite.

Dans un acte de l’an 1 199, on trouve eritre les té-
moins un fDiLLehnusde Egniundd. (Kluit, Cocl. dipl.
n°. 46, p. 229. )Mais il ue paroît pas qu’il aiL été No-
ble ; ce qu’ii y a de certaiu c’est qu’il ne fut point
Seigneur d’Egmoncl.

WALTER ouW AUTIER II.

• ■ 1200. Walter, auquel les catalogues ou listes des
Seigneurs d’Egmond donnent le surnom de mau-
vais(2), pour avoir voulu s’a;-prûprier héréditairement
l’Avouerie de l’Abbaye d’Egmond en violant ies arran-
gements faits antérieurement à cet égarcl (3), se montre
pour lapremiere fois, dans une Charte du 3 Nov. 1200,
comme garant pour Thierri VII, Cointe delTollande,
cl’une convention faile avec Henri I, Duc de Brabant
(Kluit Cod. dipl. n°. 51 , p. 253.) Thierri étant
mort en 1200, Walter se déciara pour Guiilaume ,
son here, contre Ada sa fille , et fut un de ceux qui
firent le plus d’esforts pour ie faire entrer dans la pos-
session du ' ointé de HoIIande l’an 1204. II pensa un
jour être la victime deson zele , ayant été battu prèsde.
Leidepar le Comte de Los , époux cl’Ada , qui peu au-
paravaut avoit détruit par le leu le chàteau d’Lgmond
( CLiron. Holland. anonymi monachi Egmond. ad
ann. 1203 et 1204). Cette Chronique est celle qu’on
a été dans l’usage de citer sous le nom de Willelmus
Procurator, qui en aété le continuateur ). Maisaprès
que Guillaume se fut rendu maître de la Flollande,
Walter fit rebâtir à neuf ce château. II doit être mort
l’an 1208. On lui donne pour fenune Clémence, fille
du Comte de Gueldre ; mais, dans un acte de 1201,
elle est nommée Mabilie , sans que son origine y soit
exprimée. Nous sommes tentés cle croire qu’elle

(1) Mieris , au Code dipl. de Hollande, rapporte la rnême
piece, et lit icimieuxAdvocatiœ, aulieu à'slbbauœ. (I. I,p. 117.)
s (2) li.s le font fils d’Albert ( qu’ils devoient nommer Alard )
i’Egmond , tué en 1169. On ifa rien trouvé pour assurer sa

filiation; mais il aura apparemment été filsdeDodon.

(3) On a apparemment mis sur son compte ce que l’on vient
de voir de Dodon , qui sut inconnu aux rédacteurs de ces
listes.

D O D O N.

1174. Dodon, fils deBerwold, avoit déja, en 1174,
recueilli la succession cle son pere ; muis il eut des

Suppl. 2 'om. III.

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