Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Clément, François [Hrsg.]
L' Art De Vérifier Les Dates Des Faits Historiques, Des Chartes, Des Chroniques, Et Autres Anciens Monumens, Depuis La Naissance De Notre-Seigneur: Par le moyen d'une Table Chronologique, o l'on trouve les Olympiades, les années de J.C., de l'Ere Julienne ou de Jules César, des Eres d'Alexandrie & de Constantinople, de l'Ere des Séleucides, de l'Ere Césaréenne d'Antioche, de l'Ere d'Espagne, ... ; Avec Deux Calendriers perpétuels, ... (Band 3) — Paris, 1787 [Cicognara, 2479-III-1-2]

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.29076#0228

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
2, ! 4 CHRONOLOGIE HISTORIQUE

par ses succès, Jean de Baviere jette ses vues sur Roterdam, qu’il surprend Ie 18 Octobre suivant.
Bourgogne s’étant alors porté pour rnédiateur, on entre en négociation; et, le i3 Février i4 j9j J
«îai-a rnnrlnf ttiT&s' cîi ni'prp n7i Trssîfp p naiv. nàr Ipnnfil i! esf rermmn nnur béritier nrèsomntif pf

Le Duc de
Jean de Ba-

viere'coiiclut avec sa niece un Traité de paix, pâr lequel il est reconnu pour héritier présomptif et Lieutenant
de cette Princesse au cas qu’elle vienne à mourir sans enfans. Jean de Baviere fit de plus, le 21 Avril de l’an-
née suivante, avec le Dlic de Brabant une convention par laquelle celui-ci lui engagea , pour l’espace de douze
ans, la HoIIande, la Zéelande et la Frise moyennant la somme de 84,4°° nobles et de 90 mille couronnes de
France, et le lendemain il fut dit entre eux que si avant la S. Jacques prochaine Jacqueline ne scelloit point
cecontrat, le Duc paieroit 26000 mille couronn.es à Jean de Baviere. Le Duc notifia le même jour ces actes
aux Etats du pays avec injônction de faire hommage au Bavarois. (Van-Mieris, T. IV, pp. 546-547-548. ) Mais
la conduite despotique cle ce dernier indispose contre Iui plusieurs villes qui se réunissent pour lui déclarer la
guerre. La Hollande tombe dans une espece d’anarchie. Jacqueline , retenue en Brabant , sollicite en vain
son époux de l’aider à rentrer en possession de ses Etats. Les refus de eelui-ci, sa nonchalance et le changement
qu’il fait dans la Maison de cette Princesse, la dégoûtent de sa personne. Ellë passe en Angleterre , obtient de
l’Antipape Benoit XIII, au refus de Martin V, la cassation de son mariage , et épouse , l’an 1428 , Hum-
phroi, Duc de Glocestre, frere du Roi Flenri V. Elle repasse la mer avec ce Prince au mois d’Octobre de la
même année. Ayant reçu quelques secours du Parlement d’Angleterre , ils se rendirent en Hainaut, où ils
s’emparerent de toutes ïes villes, excepté de celle de Flalle. Philippe, Duc de Bourgogne, se disposoit cepen-
dant à venger l’outrage fait au Duc de Brabant son cousin. II y eut des défis réciproques entre îui et Ie Duc
de Glocestre. Mais celui-ci, voyant le parti bourguignon devenir de jour en jour plus formidable, profitad’un
armistice conclu avec les Brabançons pour se sauver en Angleterre. A peine sut-il parti , que les Urabançons
fondirent sur le Hainaut. Jacqueline, resserrée dans Bergue ou Mons , est livrée par les habitans au Duc de
Bourgogne, quila fait conduire à Gand pour y être gardée à vue. Elle y reste environ trois mois, et s’échappe
ensuite, déguisée en homme, quelques jours avant la mort de Jean de Baviere , arrivée à Ia Idaye le 6 Janvier
1425. Son retour en Hollande releva le courage 011 plutôt ranima la fureur des Hoexins, ses partisans, contre
les Cabeliaux. Pour clonner une idée des excès auxquels ils se livrerent , on se contentera du trait suivant.
Albert Beiling les avoit long-tems arrêtés par sa valeur devant le château de Schoonhoven , dont à la fin ils
s’étoient rendus maîtres. Pour se venger de sa brave défense, ils le condamnerent à être enterré vif. Beiling de-
mande un mois de délai pour mettre ordre à ses affaires. II l’obtient sous promesse de se représenter dans ce
terme. Le nouveau Régulus tient parole , et ses ennemis, sans être touchés de sa probité , lui firent subir le
supplice auquel ils l’avoient condamné. ( Dujardin. ) Jacqueline ne mit pas plus de modération dans son res-
sentiment-, ce qui lui fit perdre le fruit de quelques avantages qu’elle remporta. L’an 1428, le Duc de Bour-
gogne, maître de toutes les places de Hollande , à la réserve de trois qui n’étoient pas éloignées de se ren-
dre, obligea Jacqueline, par Traité du 3 Juillet, à le reconnoître pour son Ruward ou Lieutenant durant sa
vie, et pour sou héritier après sa mort, en lui faisânt promettre de ne point se remarier sans son consentement.

Jean, Duc de Brabant, étoit mort pour lors ; et le mari'age de Jacqueline avec le Duc de Glocestre avoit c'té
cassé parle Pape Martin V. L’an 1432, cette Princesse, lasse d’être dominée, pournepas dire opprimée, par
le Duc cle Bourgogne qui fournissoit très mesquinement à l’entretien de sa Maison, épouse en secret François
de Borselen, Stadhouder de Hollande. Le Duc, informé de cette alliance, fait arrêter Borselen, l’envoie pri-
sonnier au château de Rupelmonde, et le condamne à mort. Jacqueline, pour lui sauver la vie, cède , en
i433, ses Etats au Duc. Le Traité, conclu par la mécliation du Comte de Meurs, fut ratifié par les Etats cle
Hollancle, cle Zéelande, de Frise et de Hainaut. Jaccjueline, réduite à la condition privée, se retira dans le
château de Teilingen dans le Rhinland, où elle finit ses jours, le 8 Octobre. 14^6, à l’âge de 36 ans. Son
corps fut porté à la Flaye. Borselen son époux, que le Duc de Bourgogne avoit fait Comte d’Ostrevant pour
sa vie et Chevalier de la Toison d’or, prolongea sa carriere jusqu’en 147°- Sous le régne cle Jacqueline en
1421, la mer ayant rompu les digues de Hollande, submergea, aux environs cle Dordrecht, un grand nom-
bre de villages, dont plusieurs étoient cle trois à quatre mille habitans. ( Voy. Jean, Duc de Brabant, et,
pour la suite des Comtes de ïrlollande, Philippe le Bon, Duc de Bourgogne, et ses successeurs. )

CHRONOLOGIE HISTORIQU

D E S

GOUVERNEURS E T GOUVERNANTES

D E S P A Y S-B A S.

Cette vaste contrëe , qui faisoit autrefois partie cle Ia seconde Belgique et qu’on nomine aujourd’hui les
Pays-Bas, est composée de 17 provinces situées entre la France, l’Allemagne et la mer du Nord. Ce sont
les Duchés de Brabant, de Limbourg, de Luxembourg et de Gueldre, le Marquisat d’Anvers, les Comtés
de Flanclre , d’Artois , cle Hainaut, de Idollande, de Zéelande, de Namur et de Zutphen, les Seigneuries
de Frise, cle Malines, d’Utrecht, d’Over-Yssel et de Groningue. Ces provinces étant tombées cle la Maison
de Bourgogne dans celle d’Autriche furent régies sous la dépendance de leurs Souverains par les Gouver-
neurs et Gouvernantes , qui suivent.

Adolfe de Cleves , Seigneur de Ravenstein , Che-
valier de la Toison d’or, cliargé du Gouvernement des
Pays-Bas , exerça cet emploi jusqu’au mariage cle
Marie de Bourgogne avec Maximilien, célébré le 18
ou le 20 Aout 1477.

Engilbert , Comte de Nassau , fut nommé au Gou-
vernement des Pays-Bas par Maximilien, lorsque ce
Prince retourna en Allemagne pour y être couronné
Roi des Romains l’an 1485. Son gouvernement cessa
dans le mois cle Juin 1486 , au retour de Maximilien.
 
Annotationen