£ C HRONOLOGIE HISTORIQUE
CHRONOLOGIE HISTORIQUE
D E S
GOMTES D E VELDENZ.
JLa Maison des Comtes de Veldene vient de deux
souclies. La premiere s’est élevée du tems du dernier
Empereur salique Henri V , et a continué. jusque vers
l’an 1260. La seconde, nommée de GéroIdsecK, à rai-
son du mariage de Elenril, Seigneur de GéroldsecK,
avec Agnès, unique héritiere de Veldenz, s’éteignit,
en 1444^ avec Frédéric , beau-pere d’Etienne , Cointe
palatin. La premiere gouverna pendant i5o ans , et
la deuxieme 184 ans. Ainsi toute l’histoire des an-
ciens Comtes de Veldenz comprend plus de 33o ans.
Veldenz étoit un château ancien et célebre, situé
■entre Berncastel et Traerbach, sur la Moselle, au-des-
sous de Treves. On voit que, dès le cominencement
du xn e siecle, il relevoit de l’Evêché de Verdun , et les
Comtes de Veldenz paroissent dans le même tems lui
en avoir porté l’hommage.
Des Lettres de l’Empereur Frédéric I de 1156 , por-
tant confirmadon des priviléges et des biens de l’Evê-
ché de Verdun, font mention du Bourg et Bailliage de
Veldenz et de ses dépendances, dont les Comtes de
Veldenz étoient alors en possession. Un titre de 1047,
de Thierri, Evêque de Verdun, atteste aussi que dès
ce tems Veldenz appartenoit à son Evêché.
Le Bourg de Veidenz avec ses dépendances le long
de la Moselle étoit la moindre partie des possessions
des anciens Comtes de ce nom. La premiere Maison
de ces Comtes avoit des terres beaucoup plus consi-
dérables dans l’ancien Nohgau, dont une partie du
diocese de Mayence à Rheinfrancxen faisoit partie ,
depuis 843 , de TEmpire germanique, et le reste du
diocese de Treves faisoit partie du Royaume de Lor-
raine. Dans la premiere partie du Nohgau se trouvoit
Meisenheim , Lauterecx et plus de quinze autres
Bourgs et Villages appartenans très anciennement aux
premiers Comtes.
La grandeur et la puissance de cette premiere Mai-
son a été vraisemblablement la premiere cause queles
Evêques de Verdun lui ont donné le Bourg ou Oomlé
de Veldenz à titre d’aleu , pour l’engager à les dé-
fendre. La même raison détermina les Archevêques
de Mayence à lui donner la charge de Grand-
Maître de son Archevêché, avec la terre de Mei-
senheiin et quatre bourgsetvillages àtitredefiefs. Les
Archevêques de Treves , les Evêques de Worms , de
Verdun, de Metz, deSpire, lui accorderent,parle même
motif, plusieurs lerres et fiefs, à cliarge d’aveu.
Ce ne fut pas aux seules Eglises que cette Maison
fut redevable de son agrandissement. Les Comtes
palalins duRliin, les Ducs de Lorraine , les Cointes
de Luxembourg accorderent plusieurs villes et châ-
telienies aux Comtes de Veldenz , qui eurent en
même temps pour Vassaux des Seigneurs comme
les Comtes de Hombourg , les Rhingraves , les an-
ciens Seigneurs de Heinzenberg , de Daun eî d’O-
berstein.
Les Comtes de Veldenz de la deuxieme Maison
ont donné des Prélats et des Avoués aux Arche-
| vêchés et Evêchés de Treves et de Strasbourg , et
j à la ville de Weissenbourg , dans le Spiregau. Les
| Corntes de Nobgau ( ce Comté tire sou nom de la
j riviere de Nahe , et comprenoit une partie du pays
! de Worms ) étoient du diocese de Mayence. Les an-
- cètres des Empereurs saliens possédoient, dès Ie
j îieuvieme siecie , dans lo Nohgau et le Worrnsgau
des Comtés considérables de même que dans le Rhein-
gau ou France du Rhin.
Sous le Roi Louis le Germanique on trouve le
Comté de Nohgau possédé par le Cornte Megin-
gaud, parent des Rois de la France occidentale,
Eudes et Robert.
En 891, on trouve le Comte Werinherou Was-
nerius , Comte du Noligau et de Worms; il étoit
en même tems chargé de la procuration royale dans
la Trance rhenane , et fut pere de Werinher II,
et de Conrad , qu’on trouve dans l’Annaliste saxou ,
Comtes de Wormsgau et du Nohgau, qui se réu-
nirent en 913 , contre Einhard, Evêque de Spire, et
lui firent crever les yeux.
Werner possédoit, outre le Comté de Wormsgau ,
le Comté de Spiregau , et son frere Conrad avoiten
918 le Noghau dans lequel le Comte Eberhard
succéda en 907.
Conrad, fds de Werner II, pere commun des
Dllcs saliens dans la France rhenane, et puis Em-
pereur , réunit dans sa personne les Comtés de Noh-
gau avec ceux de Worms et de Spire. Le Duc Otton
son fils les posséda après Illî avec le Comté de Krai-
chgau. Du tems de ce dernier, on voit pour la pre-
miere fois des Vice-Comtes dans le pays de Worms
et de Nohgau , comme vassaux du Duc.
Sous Conrad, Duc de Worms , on commence à
voir ses vassaux , dont viennent, suivant les appa-
rences,les Gaugraves à Worms et dans le Nohgau.
En 940 , Emich , vassal de Conrad , eut par échange
de Hademar , abbé de F'ulde, deux terres dans le
Worsmsgau , et il se peut que cet Emich appartmt
à la Maison des anciens Comtes de Linange.
Ce Conrad , Duc de Worms , qui fut en même tems
Dlic de Lorraine , mourut en c)55. Son fils Otton de
Worms, qu’il avoit eu de Luidgarde, Princesse royale,
lui succéda à l’âge de sept ouhuit ans.
Depuis 961 jusqLi’aLi onzieme siecle , les Comtes
Emich de Nohgau administrerent ce pays au nom
des anciens Comtes ou Ducs.
Au cominencement du douzieme siecle, ces Com-
tes de Nohgau furent noinmés Wildgraves , et por-
terent leur Landgraviat avec la charge de Maréchal |
de la France rhenane, à foi et hommage au Comte |
palatin. Les Comtes de Linange firent de même pour I
leur Landgraviat et leurs terres de Wormsgau, qu’ils I
avoient reçus des Comtes palatins.
Ces Emich, Comtes de Nohgau, étoient vassaux §
et principaux Officiers des Ducs de la France rhe-
nane.Lepremier, parmi eux, paroîten 961 , coniine
Comte et Juge, et adjugea au fisc du Duc les
terres que les trois freres Lambert, Megingoz et Re-
ginzo possédoient dans le Nohgau.
On trouve en 990, un Cornte Emich, Comte de
Nohgau , qui prétendit que le lieu de Nierstein étoit
dans son Cointé.Mais une Charte de ce tems prouve
que, du tems de Louis l’Enfant, ce lieu apparLenoit au
canton de Worms, et étoit sous la doinination de
Burchard , Comte salien , fils du Comte YValaho.
Dans une Charte de l’Empereur Otton III, de 5
i’année 995 , on trouve le même Emich , Comte |
de Nohgau. Depuis ce tems 011 n’apperçoit plus’de |
CHRONOLOGIE HISTORIQUE
D E S
GOMTES D E VELDENZ.
JLa Maison des Comtes de Veldene vient de deux
souclies. La premiere s’est élevée du tems du dernier
Empereur salique Henri V , et a continué. jusque vers
l’an 1260. La seconde, nommée de GéroIdsecK, à rai-
son du mariage de Elenril, Seigneur de GéroldsecK,
avec Agnès, unique héritiere de Veldenz, s’éteignit,
en 1444^ avec Frédéric , beau-pere d’Etienne , Cointe
palatin. La premiere gouverna pendant i5o ans , et
la deuxieme 184 ans. Ainsi toute l’histoire des an-
ciens Comtes de Veldenz comprend plus de 33o ans.
Veldenz étoit un château ancien et célebre, situé
■entre Berncastel et Traerbach, sur la Moselle, au-des-
sous de Treves. On voit que, dès le cominencement
du xn e siecle, il relevoit de l’Evêché de Verdun , et les
Comtes de Veldenz paroissent dans le même tems lui
en avoir porté l’hommage.
Des Lettres de l’Empereur Frédéric I de 1156 , por-
tant confirmadon des priviléges et des biens de l’Evê-
ché de Verdun, font mention du Bourg et Bailliage de
Veldenz et de ses dépendances, dont les Comtes de
Veldenz étoient alors en possession. Un titre de 1047,
de Thierri, Evêque de Verdun, atteste aussi que dès
ce tems Veldenz appartenoit à son Evêché.
Le Bourg de Veidenz avec ses dépendances le long
de la Moselle étoit la moindre partie des possessions
des anciens Comtes de ce nom. La premiere Maison
de ces Comtes avoit des terres beaucoup plus consi-
dérables dans l’ancien Nohgau, dont une partie du
diocese de Mayence à Rheinfrancxen faisoit partie ,
depuis 843 , de TEmpire germanique, et le reste du
diocese de Treves faisoit partie du Royaume de Lor-
raine. Dans la premiere partie du Nohgau se trouvoit
Meisenheim , Lauterecx et plus de quinze autres
Bourgs et Villages appartenans très anciennement aux
premiers Comtes.
La grandeur et la puissance de cette premiere Mai-
son a été vraisemblablement la premiere cause queles
Evêques de Verdun lui ont donné le Bourg ou Oomlé
de Veldenz à titre d’aleu , pour l’engager à les dé-
fendre. La même raison détermina les Archevêques
de Mayence à lui donner la charge de Grand-
Maître de son Archevêché, avec la terre de Mei-
senheiin et quatre bourgsetvillages àtitredefiefs. Les
Archevêques de Treves , les Evêques de Worms , de
Verdun, de Metz, deSpire, lui accorderent,parle même
motif, plusieurs lerres et fiefs, à cliarge d’aveu.
Ce ne fut pas aux seules Eglises que cette Maison
fut redevable de son agrandissement. Les Comtes
palalins duRliin, les Ducs de Lorraine , les Cointes
de Luxembourg accorderent plusieurs villes et châ-
telienies aux Comtes de Veldenz , qui eurent en
même temps pour Vassaux des Seigneurs comme
les Comtes de Hombourg , les Rhingraves , les an-
ciens Seigneurs de Heinzenberg , de Daun eî d’O-
berstein.
Les Comtes de Veldenz de la deuxieme Maison
ont donné des Prélats et des Avoués aux Arche-
| vêchés et Evêchés de Treves et de Strasbourg , et
j à la ville de Weissenbourg , dans le Spiregau. Les
| Corntes de Nobgau ( ce Comté tire sou nom de la
j riviere de Nahe , et comprenoit une partie du pays
! de Worms ) étoient du diocese de Mayence. Les an-
- cètres des Empereurs saliens possédoient, dès Ie
j îieuvieme siecie , dans lo Nohgau et le Worrnsgau
des Comtés considérables de même que dans le Rhein-
gau ou France du Rhin.
Sous le Roi Louis le Germanique on trouve le
Comté de Nohgau possédé par le Cornte Megin-
gaud, parent des Rois de la France occidentale,
Eudes et Robert.
En 891, on trouve le Comte Werinherou Was-
nerius , Comte du Noligau et de Worms; il étoit
en même tems chargé de la procuration royale dans
la Trance rhenane , et fut pere de Werinher II,
et de Conrad , qu’on trouve dans l’Annaliste saxou ,
Comtes de Wormsgau et du Nohgau, qui se réu-
nirent en 913 , contre Einhard, Evêque de Spire, et
lui firent crever les yeux.
Werner possédoit, outre le Comté de Wormsgau ,
le Comté de Spiregau , et son frere Conrad avoiten
918 le Noghau dans lequel le Comte Eberhard
succéda en 907.
Conrad, fds de Werner II, pere commun des
Dllcs saliens dans la France rhenane, et puis Em-
pereur , réunit dans sa personne les Comtés de Noh-
gau avec ceux de Worms et de Spire. Le Duc Otton
son fils les posséda après Illî avec le Comté de Krai-
chgau. Du tems de ce dernier, on voit pour la pre-
miere fois des Vice-Comtes dans le pays de Worms
et de Nohgau , comme vassaux du Duc.
Sous Conrad, Duc de Worms , on commence à
voir ses vassaux , dont viennent, suivant les appa-
rences,les Gaugraves à Worms et dans le Nohgau.
En 940 , Emich , vassal de Conrad , eut par échange
de Hademar , abbé de F'ulde, deux terres dans le
Worsmsgau , et il se peut que cet Emich appartmt
à la Maison des anciens Comtes de Linange.
Ce Conrad , Duc de Worms , qui fut en même tems
Dlic de Lorraine , mourut en c)55. Son fils Otton de
Worms, qu’il avoit eu de Luidgarde, Princesse royale,
lui succéda à l’âge de sept ouhuit ans.
Depuis 961 jusqLi’aLi onzieme siecle , les Comtes
Emich de Nohgau administrerent ce pays au nom
des anciens Comtes ou Ducs.
Au cominencement du douzieme siecle, ces Com-
tes de Nohgau furent noinmés Wildgraves , et por-
terent leur Landgraviat avec la charge de Maréchal |
de la France rhenane, à foi et hommage au Comte |
palatin. Les Comtes de Linange firent de même pour I
leur Landgraviat et leurs terres de Wormsgau, qu’ils I
avoient reçus des Comtes palatins.
Ces Emich, Comtes de Nohgau, étoient vassaux §
et principaux Officiers des Ducs de la France rhe-
nane.Lepremier, parmi eux, paroîten 961 , coniine
Comte et Juge, et adjugea au fisc du Duc les
terres que les trois freres Lambert, Megingoz et Re-
ginzo possédoient dans le Nohgau.
On trouve en 990, un Cornte Emich, Comte de
Nohgau , qui prétendit que le lieu de Nierstein étoit
dans son Cointé.Mais une Charte de ce tems prouve
que, du tems de Louis l’Enfant, ce lieu apparLenoit au
canton de Worms, et étoit sous la doinination de
Burchard , Comte salien , fils du Comte YValaho.
Dans une Charte de l’Empereur Otton III, de 5
i’année 995 , on trouve le même Emich , Comte |
de Nohgau. Depuis ce tems 011 n’apperçoit plus’de |