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Clément, François [Hrsg.]
L' Art De Vérifier Les Dates Des Faits Historiques, Des Chartes, Des Chroniques, Et Autres Anciens Monumens, Depuis La Naissance De Notre-Seigneur: Par le moyen d'une Table Chronologique, o l'on trouve les Olympiades, les années de J.C., de l'Ere Julienne ou de Jules César, des Eres d'Alexandrie & de Constantinople, de l'Ere des Séleucides, de l'Ere Césaréenne d'Antioche, de l'Ere d'Espagne, ... ; Avec Deux Calendriers perpétuels, ... (Band 3) — Paris, 1787 [Cicognara, 2479-III-1-2]

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https://doi.org/10.11588/diglit.29076#0332

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CHRONOLOGIE HISTORIQUE

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appercevoir au raauvais accueil qu’ils lui firent et
dont il lui fut impossible de se venger avec la soible
armée qui marchoit à sa suite. Sa prudence néan-
raoins ramena les esprits, et ht évanouir la faction de
son rival. Conrad, ayant rejoint son frere, continua
1 la guerre en Allemagne avec lui contre l’Evêque de
1 Strasbourg, que Lothaire , en partant pour l’Italie ,
avoit chargé de sa défense en Allemagne. Mais, l’an
1134, Henri le Superbe , Duc de Baviere , leur ayant
enlevé, à son retour d’italie , la ville d’Ulm, les mit
par là hors de mesures. Frédéric fut le plus empresse
à faire sa paix avec Lothaire. Conrad enfm se déter-
mina, l’an 1135,. à suivre son exemple, et commença
par se faire absoudre de son excommunication par
l’Archevêque de Magdebourg ; après quoi , s’étant
rendu dans le mois d’Octobre à la Diete que Lothaire
tenoit à Mulhausen , il se jetta à ses genoux, et ob-
tint par ses larmes le pardon qu’il étoit venu solli-
citer. Conrad accompagna ce Monarque , l’an 1136 ,
dans sa nouvelle expédition d’Italie. Lothaire etant

mort le 3 ou le 4 Décembre de l’année suivante ,
Conrad fut élu, le 22 Février de l’an 1138, pour lui
succéder. ( T' roy. Conrad III, Empereur. )

Après la mort de l’Empereru Conrad 111 , arrivée le
x5 Février 1 i52 , Frédéiuc de Rothenbourg son fils
lui fut substitué dans le Duché de la France rliénane
par le nouveau Roi des Romains , Frédéric Barbe-
rousse son cousin.

Le Duc Frédéric termina ses jours l’an 1167.
Comme il ne laissa point de postérité mâle, l’Empe-
reur lui subrogea Conrad son 3 e hls , qui fut le VI e de
son nom , Duc de la France rhénane. Henri son frere
aîné , successeur de Frédéric au trône de Germanie,
le fit encore, l’an 1191 , Duc d’Alsace et de Suabe
après la mort de Frédéric , leur second frere. Conrad
étant décédé,comme ce dernier,sans lignée l’an 1197,
le Duché de la France rhénane fut réuni, en grande
partie, au Palatinat du Rhin. Mais la Franconie fut
donnée par l’Empereur Henri VI à Philippe son frere,
qui lui succéda au Royaume de Germanie.

CHRONOLOGIE HISTORIQUE

D E S

COMTES PALATINS DU RHIN.

Article dressé sur les mémoires de M. Ernst jusquen 1140.

La jurisdiction des anciens Comtes Palatins du Rhin s’étendoit sur tout le pays des deux côtés du Rhîn, ap-
partenant à la France , et sur la partie du Royaume de Lothaire , sifuée entre la Meuse , la Moselle et le
Rhin , qui étoit l’ancien pays des Ripuaires. Cette province n’avoit point de Ducs sur la fin de la race car-
lovingienne ; les Nonces de la Chambre ( Camerce Nuncii) gouvernoient Ia France orientale sous l’Empe-
reur Arnoul et le Roi Louis son fils. Aux Nonces succéderent les Comtes Palatins ; espece de Vicaires pro-
vinciaux, ou de Procureurs fiscaux, nommés par les Rois dans les disférentes provinces, afin de brider le
pouvoir des Ducs qui s’agrandissoient de jour en jour. » Ils rendirent la justice au nom du Roi ou de l’Em-
w pereur ; ils avoient soin des terres appartenantes au Domaine ; et en cas que les Ducs fussent absens ou
35 empêchés, ils étoient leurs substituts. Leur devoir étoit de veiller sans cesse à la bonne administration
3> de la justice. 11s succéderent dans cette vue à ces députations ou commissions nommées de tems en tems
33 par la Cour, dont les députés étoient appellés Missi, ou Commissaires royaux. Leur pouvoir contrebalança
33 donc dans les provinces celui des Ducs. Cette rivalité, ou ce conflit d’autorité, réveilla entre eux une jalou-
33 sie réciproque. Les uns chercherent des voies pour supplanter les autres3>. (Colini.) Ces Comtes Palatins
firent leur rësidence dans un des palais royaux situés dans leur département, et prirent de ce chef-Iieu la
dénomination qui les distinguoit entre eux. Ainsi au lieu de se nommer Comtes Palatins de Baviere , ils se
nommerent Comtes Pcilatiris cle Scheyren, ou de EEitelspach ; les Comtes Palatins de Suabe s’appellerent
Comtes Palatins de Tubingen ou de Cahv ; ceux de Saxe Comtes Palatins de EEettin ; ceux du Duché
de haute Lorraine, résidant à Metz, palais principal de cette province , furent nommés Comtes Palatins
de Metz; ceux du Duché des Ripuaires , ayant leur palais à Aix-la-Chapelle, s’appellerent Comtes Pala-
tins d’Aix-la-Chapellc. Tous ces Palatinats s’éteignirent dans la suite par la supériorité que prirent les
Ducs, à l’exception de celui du Rhin formé des deux derniers Palatinats, dont les propriétaires surent ha-
bilement profiter de la protection des Empereurs pour se maintenir et étendre leurs Domaines. Le pre-
mier, que la plus grande partie des Historiens met pour Comte Palatin du Rhin , est Eberhard de Fran-
conie , frere de Conrad I , Roi de Germanie. Mais le savantM. Crollius, dans un ouvrage allemand, dont le
titre , rendu en françois , porte , Suite éclaircie des Comtes Palatins d’Aix-la-Chapelle, ou de ia basse
Lorraine, depuis leur institution jusquà Henri du Lac; M. Crollius, dis-je, renverse tous les argumens que
Tolner allegue pour attribuer à cet Eberhard le Palatinat du Rhin. Que les anciens l’aient appellé Duc des
Francs, Comle très puissant, Comte du Palais , Marquis Oriental, toutes ces qualificatioris ne prou-
vent pas la these qu’on veut établir. On s’étaie aussi vainement d’un texte de Frodoard , où il dit qu’Eber-
hard fut envoyé sur le Rhin pour y exercer la justice : Mittitur ab Henrico justitiam faciendi causâ. Ces
 
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