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Clément, François [Hrsg.]
L' Art De Vérifier Les Dates Des Faits Historiques, Des Chartes, Des Chroniques, Et Autres Anciens Monumens, Depuis La Naissance De Notre-Seigneur: Par le moyen d'une Table Chronologique, o l'on trouve les Olympiades, les années de J.C., de l'Ere Julienne ou de Jules César, des Eres d'Alexandrie & de Constantinople, de l'Ere des Séleucides, de l'Ere Césaréenne d'Antioche, de l'Ere d'Espagne, ... ; Avec Deux Calendriers perpétuels, ... (Band 3) — Paris, 1787 [Cicognara, 2479-III-1-2]

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https://doi.org/10.11588/diglit.29076#0499

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DES DUCS D E MECKLENBOURG.

485

CHRONOLOGIE HISTORIQUE

D E S

DUCS D E MECKLENBOURG.

Article revu et amplement corrigê par M. Ernst.

Le Duché de Mec-klenbourg , ou Meckelbourg, situé entre îa mer baltique, ïa Poméranïe, la Marcîie cîe
Brandebourg, le pays de Saxe-Lawenbourg et le Iiolstein, tire son nom de son ancienne capitale nommée
en latin Megalopolis, laquelle, ayant été détruite au xix c siécle, n’est plus aujourdiiui qu’un^village à deux
lieues de Wismar. Ce Duché, suivant Buchholz, dans la description qu’il en a publiée en ij5i à. Rostocic,
a de longueur 3o milles cI’Allemagne sur environ 20 milles de largeur. II se divise en sept provinces. On le
nommoit anciennement Vandalie , parcequ’il fut Ia patrie des Vandales , ou Sclaves orientaux, ces faineüx
pirates qui désolerent si long-tems les côtes de la 111er clu nord. Le Souverain qui les commandoit ne portoit
point le titre de Roi, quoiqu’il en eût l’autori^é, mais se nommoit Kisal, ou Korol, c’est-à-dire Seigneur,
ou Knêes PKeliki, qui veut dire Grand Prince. Plenri le Lion , Duc de Saxe, voulant réprimer les excur-
sions qu’ils faisoient sur ses terres, livra bataille, vers l’an 1 i5c), à Niclot leur Chef, qui périt dans l’ac-
tion. Le nom de ce barbare, le même que celui de Nicolas, donne lieu de penser qu’il étoit Chrélien.
Mais il laissoit un fds, nommé Pribislas, qui persista dans le paganisme. Obligé de prendre la fuite après
la mort de son pere , il laissa le champ libre à son vainqueur pour s’emparer de l’héritage qui devoit lui re-
venir. II attendoit depuis quatre ans l’occasion d’y rentrer , lorsque l’éloignement du Duc de Saxe vint la
lui osfrir. Ce Prince avant accompagné, l’an 1164, l’Empereur Frédéric I dans son expédition d’Italie, Pri-
bislas profita de son absence pour faire irruption dans le Mecxlenbourg, et réussit à s’y établir. Mais Henri,
deretour, ne tarda pas à le chasser après l’avoirmis en déroute dans une bataille donnée près de Demmin,
l’an 1164, suivant l’opinion commune ; mais plus vraisemblablement, selon M. Buchhoiz, l’an 1167. Ce
revers lui fut salutaire en lui inspirant la pensée d’embrasser le Christianisme. Instruit de ses dispositions,
le Duc Henri lui rendit ses Etats après qu’il eut recu le baptéme des mains de Berthold, Abbé de S. Michel
sur le Mont, près de Lunebourg. La générosité toutefois paroît avoir eu moins de part à ce bienfait que la
crainte, menacé, comme Henri se voyoit, par plusieurs Princes voisins qui s’étoient confédérés pour mettre
des bornes à sa puissance. Quoi qu’il en soit, Flenri excepta du clon qu’il faisoit à Pribislas , Schwerin et
Ratzebourg, qui furent donnés à des Comtes particuliers, Stargard, qui fut remis au Margrave de Brande-
bourg, et la Wagrie qui fut réunie au Hoîstein.

Pribislas, après sa conversion, pour en prouver la sincérité, fit construire l’Abbaye Cistercienne de Dob-
bran l’an 1171, époque attestée par ces deux vers léonins :

Annus millcnus centenus septuagenus

Et primus colitur, cùm Dobbran struitur. (Beehr, Rer. Mecklenb. pag. i5S. )

On lui fait honneur aussi de la fondation dela ville de RostocK , sur la riviere de Varne, à une lieue de
la mer baltique. Mais il ne fit, selon M. Buchholz, qu’agrandir cet ouvrage, commencé par Godescalc, l’un
de ses prédécesseurs, qui fut tuél’an 1066. Le Duc Henri son Suzerain, ayant entrepris, l’an 1172, le
voyage de la Terre-Sainte, il l’accompagna dans cette expédition. II mourutl’an 1178* suivant les Généa-
logistes. Ce Prince fut marié trois fois : i° ayec Pétronille, fille de Knut, Duc de SleswicKj dont il avoit
eu , selon M. Buchholz, un fds, nommé aussi Knut, mort, l’an n83, sans lignée; 2 0 avec Prislave,
Princesse de Norwege, mere de Henri Burwin, qui suit; 3° avec Mathilde , fille de Boleslas IV > dit le
Frisé , Duc de Pologne, dont il n’eut point d’enfans»

HENRI-BURWIN I, dit L’ANCIEN, et NICLOT.

1178. II enri Burwin , fds de Pribislas , et Niclot
son cousin, fils de Wartislas , frere de Pribislas , se
clisputerent, les armes à la main , le Meadenbourg
après la mort de ce dernier. Dans le feu de leurs ciis-
sensions, tous cleux furent faits prisonniers l’an 1182,
le prernier par le Prince de Rugen , le seconcl par le
Duc de Poméranie. Rernis en liberté l’an 1183 , ils
s’en rapporterent pour leur partage au Roi de Dane-

marcK, CanutVI, qui les avoît délivrés, en exigeant
cl’eux qu’ils secouassent la mouvance de la Saxe pour
se mettre clans Ia sienne , et donnassent les otages
qu’il leur avoit demandés. Ce Prince après cela ht
cle l’héritage contesté deux lots qui furent tirés au
sort. llow avec MecKlenbourg échut à Plenri-Burwin,
et RostocK à Niclot, qui en avoit déja joui du teins
de Pribislas , suivant M. Bucliholz , mais à titre d’u-
sufruitier. L’an 1201 , les deux cousins , s étant li-
gués avec le Roi de DanemarcK contre Adolpbe III,

Toms III»

Q 6
 
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