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Clément, François [Hrsg.]
L' Art De Vérifier Les Dates Des Faits Historiques, Des Chartes, Des Chroniques, Et Autres Anciens Monumens, Depuis La Naissance De Notre-Seigneur: Par le moyen d'une Table Chronologique, o l'on trouve les Olympiades, les années de J.C., de l'Ere Julienne ou de Jules César, des Eres d'Alexandrie & de Constantinople, de l'Ere des Séleucides, de l'Ere Césaréenne d'Antioche, de l'Ere d'Espagne, ... ; Avec Deux Calendriers perpétuels, ... (Band 3) — Paris, 1787 [Cicognara, 2479-III-1-2]

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https://doi.org/10.11588/diglit.29076#0579

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DES MARGRAVES, DUCS ET ARCHIDUCS D’AUTRICHE. 5si5

CHRONOLOGIE HIST

D E S

MARGRÀVES, DUCS ET ARCHIDUCS D’AUTRICHE.

L’Aiitricke , anciemiemenî comprîse dans le Norique , faisoit partie de la Pannonîé , lorsqu’élle devint la
proie des Huns et des Abares. Son nom particulier fut en latin Austria, et plus anciennement Os-
tericcha et Osterlandia, qui signifîe pays du midi. La riviere d’Ens la divise en deux parties. Celle
qui est en-deçà dépendoit autrefois des Ducs de Baviere, et celle qui est au-delà étoit comprise dans
•la Pannonie. Charlemagne , après avoir dépos'é Tassillon, Dnc de Baviere , subjugua la parti'e de la Panno-
nie qui s’étend depuis la riviere de Raab jusqu’à l’Ens *, et, l’ayant joînte à là Baviere , il y établit Margraves
consécutivement Gontran-, Werinhaire , Albéric, Godefroi, et Gérold, qui prenoient le titre de Marquis
de la Baviere orientale. Louis le Germanique, troisieme fîls de Louis le Débonnaire, eut en partage,
l’an 817, la Erance orientale avèc le titfe de Roi. II régna en Baviere , et Ratbod , Margrave d’Au-
triche , lui fut soumis , de même qüe les Margraves q'ui lui succéderent. En 883, les fîls des Mar-
graves d’Autriche exciterent une guerre civile en Baviere contre l’Empereur Charles le Gros, qui les avoit
privés de la dignité de leurs peres. Ils s’y maintinrelit à la faveur des troubles , ét leurs suoces-
seurs, après avoir été confîrmés dans cette dignité, furent déclarés Princes immédiats de PEmpire.

LÉOPOLDi dit l’ILLUSTRE.

JLéopold, surnommé I’Illustre , que D. JérômePez
donne pour la tige des Margraves héréditaires d’Au-
triche , fut revêtu de cette dignité, l’an 928 , suivant
l’Anonyme de Zwetl, par Henri l’Oiseleur, Roi de
Germanie. Léopold descendoit d’un Comte Poppon,
qui fut pere de Henri, Duc de Thuringe et de Saxe,
mort l’an 886, en défendant Paris contre les Nor-
mands , et de Poppon , successeur de son frere en
Thuringe, puis déposé l’an 892. Ce Duc Henri eut
de Brunhilde, son épouse, trois fîls; Adelbert,
Comte de Bamberg, qui fut décapité, l’an 908 , pour
crime de rebellion ; Adhébald, qui périt, en 902,
dans la guerre contre la Maison de Worms ; et Elenri,
tué dans la même guerre, laissant de Barbe , son
épouse, fîlle d’Otton , Duc de Saxe, deux fîls, le
Comte Berthold et le Comte Otton, dont l’ainé fut
pere d’Adalbert, Comte de Mertal, mort en 954,
de Poppon, Evêque de Würlzbourg, décédé l’an 961,
et de Henri, Archevêque de Treves, mort en 964.
D’Adalbert sortirent trois fîls ; Léopold Vlllustre,
dont il s’agit ici ; Berthold, établi Margrave de Fran-
conie contre les Bohémiens ; et Poppon II, Evêque
de W'îirtzbourg. Telle est, suivant M. Eccard ( Ori-
gin. Saxon. prœf.), la descendance des premiers
Margraves d’Autriche ; systême avec lequel ne s’ac-
corde pas entièrement celui de M. le Comte du Buat,
que nous avons rapporté ci-dessus (p. 896). Léopold
défendit la Marche qui lui étoit confîée, et ne souf-
frit pas qu’on l’attaquât impunément. Geiza, Roi
de Hongrie, s’étant emparé de la forteresse de Melcs ,
Léopold se mit en marche contre lui avec une puis-
sante armée , le battit sur les bords du Danube, et
reprit la place. 11 remporta d’autres avantages sur les
Hongrois, aux dépens desquels il recula les limites de
l’Autriche vers l’Orient. Sa piété ne le cédoit point à
sa valeur. IIfonda, auchâteau de Melcx, un Chapitre de
douze Chanoines, où il fut dans la suite inhumé avec
safemme. Sa inort fut l’esfet d’un accident tragique.
Ayant été invité par l’Evêque de Würtzbourg à la fête
de S. Kilien, Patron de cette ville, il s’y rendit avec
Henri son fîls. Mais tandis qu’il regardoit d’une fenêtre

les exercices militaires de ses soldats qui l’avoient ac-
compagné , il fut frappé mortellement d’une fleche
tirée au hasard, et n’eut que le tems de recevoir les
derniers secours de l’Eglise. Sa mort e$t rapportée au
io Juillet 994 pàr Ditmar, Evêque de Mersebourg, et
le Chronograpfîe Saxon, tous deux Auteurs contem-
porains , qu’il faut suivre préférablement à d’autres
Ecrivains postérieurs, qui ont placé cet événement, les
uns en 983, et les autres en 988. On n’est pas d’ac-
cord touchant Porigine de la femme de Léopold. Sur
le tombeau des Margraves d’Autriche, tous enterrés à
MelcK,elle est simplement nommée Kihkart sans au-
cun nom de famille. Les tables du Monastere de
Closter-Neubourg, et une ancienne Chronique d’Au-
triche, l’appellent Reichart, ou Richilde , et quel-
c]ues Auteurs prétendent qu’elle étoit fîlle d’Otton,
Duc de Saxe , e£ sœur dë Plenri l’Oiseleiir. Mais les
contemporains , ainsi que Witixinde et Otton de Fri-
singue , ne donnent à Henri que deux sceurs sans les
nommer. De son mariage Léopold eut Elenri, qui
suit ; Ernest, Duc de Suabe ; et Poppon , Archevê-
que deTreves. (Hieron. Fez, Rerum Austriac. T. I,
prctf. p. cvij.)

H E N R I I,

994. Hènri, successeur de Lébpold au Margraviat
d’Âutriche, étoitson fîls. Ce point est constaté par un
Diplôme de l’Empereur Otton III de l’an 996 , où il
est nommé sds du Margrave Léopold. Quelques His-
toriens le surnomment le Querelleur, en le confon-
dant avec un autre Henri, son contemporain, dit aussi
Hézelon, Duc de Baviere. LeMargrave d’Autriche n’eut
de commun avec lui cjue le nom. II faisoit sa demeure
au château de MelcK.. Ce fut là qu’il fît transporter lè
corps de S. Coloman, Martyr, pour être déposédans
l’Eglise de S. Pierre, où il lui fît construire, l’an io 16,
un magnifîque tombeau. Henri étant mort le 23 Juin
de l’an 1018, fut enterré au même lieu que Swanhilde
safemme, dont il laissa un fîls, qui suit; et une fîlle j
N., mariée, suivant Otton de Frisingue, à Pierre, dit
VAllemand, Roi de Ilongrie.

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